Celui qui est désencombré

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

026

La relation

  Le but de la relation n’est pas de faire de l’un avec de l’autre, de le réduire au même, mais au contraire de le confirmer dans sa différence et de faire de cette différence la condition même de l’alliance .

On ne se sert pas de la relation pour son propre accomplissement, c’est la relation elle-même qui est notre propre accomplissement et révélation d’un autre niveau d’expression de notre être, l’Amour, qui est entre et au-delà de l’Amant et de l’Aimée .

016

Aller gaillardement

Aller gaillardement à la rencontre de ce monde qui existe vraiment, non de ce monde fantasmé par nos égos sourcilleux et apeurés, mais de ce Réel, garant de la puissance imaginale de l’être, au-delà de la réalité coagulée où s’englue l’esprit .

Chaque jour, être appelé à réactualiser l’espérance, à renouveler l’alliance

015

L’importance du don

 L’attention portée aux autres que ce don appelle .

Une normalité du don et de l’attention et non une conformité à une règle morale .

Une attention qui va de pair avec le respect .

Et puis il y a l’humilité …  Comme le sable qui glisse entre les doigts et n’est jamais acquise .

Réveil en nous de cette nostalgie des valeurs qui parfois s’estompent .

014

La sérénité

Etre simplement là, dans son corps, souplement. Respirer l’air présent.

Et voir. Ressentir tout son être se dissoudre face à ce qui est devant soi.

Et qu’importe si la limite entre moi et ce que je me donne à voir est émergente, mouvante, floutée et semblant alors animée par une énergie sans source ni destination.

Pour de longues minutes, attendre ou ne pas attendre, qu’importe puisque je suis tout autant l’origine que la fin du monde, et que le temps pulse hors le temps qui passe une musique si insistante que je calque ma pensée et mes mots sur le présent mystère.

Que seule l’alouette me sorte de cette rêverie pour me dire qu’il est tard et qu’il va falloir que je rentre.

010

Le calme est DÉJÀ là

  Le calme est déjà là, en moi, à demeure si je puis dire.

Si je le cherche ailleurs, je lui suis infidèle.

Etre dans le dépouillement c’est être totalement soi, totalement nu, pour laisser éclater cette joie qui est déjà présente en nous, cette joie qui nous précède même.

Nul besoin d’aller le chercher pour qu’il vienne. Il est déjà là.

009

La présence à ce qui s'advient