Avec du bleu partout sans bleu à l'âme avec du vent à perdre haleine mais sans vraiment la perdre avec une tendresse de l'air sans mouche carnassière avec un arbre des tropiques qui ne pique pas avec la mer mais pas trop froide et sans requin avec des bateaux sur lesquels on pourrait monter avec des vendeurs de chichis qui soient beaux et ne projettent pas de sable sur le bronzage avec des enfants qui ne crient pas avec un soleil qui ne soit pas trop chaud avec une baraque à frites pas trop loin avec un polard à lire qui ne soit pas trop glauque avec une serviette de bain suffisamment large avec des lunettes de soleil sans traces de doigts avec un parasol qui ne s'envole pas à tout bout de champ avec un smart phone à la sonnerie pas trop agressive avec des heures non comptées devant soi avec une douce sensation de faim qui fasse penser au barbecue du soir avec le bruit des vaguelettes qui viennent caresser la grève sans raclements disgracieux avec un ciel où les avions ne traîneraient pas leur pubs illisibles avec un ventre pas trop gros qui me permette d'apercevoir les orteils avec une crème bronzante qui ne tirent pas les poils en séchant avec juste ce qu'il faut de sueur montrant que la graisse fond mais sans dégouliner avec une calme détente à chaque respiration en espérant que ce ne soit pas la dernière avec une plongée dans un demi sommeil accompagné de papillons volant dans des cieux d'azur avec la possibilité de saisir une poignée de sable sans rencontrer un mégot avec le projet de ne rien faire malgré ce mental qui nous ronge avec une pincée d'infinitude sans penser à ce qui vient .
La mer au cru d'un bleu des origines je m'y jetais je quittais le radeau des convenances et tenais gente damoiselle contre mon giron l'eau était tendre et propice à l'avancement de la situation au large étale sans terre à l'horizon immense aux fines ondulations régulières et frissonnantes l'onde transparente je distinguais des galets par le fond je nageais sans hâte sans but un temps infini .
Apparurent des côtes je m'approchais le paysage était décharné tout était blanc de cendres d'après le cataclysme des arbres déchiquetés pas de feuilles pas de verdure je longeais le littoral une crique j'accostais une maison en bordure d'un amas de végétaux fossilisés vestige d'une forêt d'antan gigantesque cimetière dressant ses moignons vers un ciel d'airain une maison avec un échafaudage tout autour des êtres humains devaient avoir repris possession du lieu après la terrible épreuve je déposais gente damoiselle et la suivis vers la maison une bâtisse de pierres à deux niveaux devant la porte alors que nous nous apprêtions à toctocquer s'ouvrit telle une rafale de vent un souffle qui nous aspirât un printemps nous enserrait une petite femme toute de noir vêtue d'une toile souple la tête recouverte les pieds nus dans d'épaisses sandales de cuir à lunettes et visage ridé parue pour nous entraîner vivement dans un intérieur sombre les deux femmes semblaient se connaître je n'eus droit qu'à un coup d’œil furtif comme si je n'existais pas mais étais-je vraiment visible ? au travers de cette traversée que j'effectuais sans effort animé d'une tâche à remplir n'étais-je pas un esprit ? s'engageât là devant moi simple témoin une conversation animée pleine de joie de variations dans la voix deux bouquets de fleurs multicolores des pépiements d'oiseux joyeux s'entrecroisaient au jeu des mains et des regards lumineux un chant gracieux fait d'allégresse dont je ne comprenais pas la langue je n'étais pas des leurs j'étais le passeur qui permettait leur rencontre alors je disparus fort de l'oeuvre effectuée .
Depuis ce temps le murmure n'est plus le simple accord mélodieux des éléments de vie rencontrés il est charmille épaisse en la vie revenue et rire des enfants à la remontée du chemin pierreux qui longe la maison désormais familière .
Ne plie pas devant le sommeil sois le joyeux pourfendeur des mystères pour la même scène passant et repassant savoir dire que l'événement est trousseau de phrases et que dans la vieille querelle du réel et du songe la porte est au milieu des effusions Sentiment vague en partie émergé d'une nuée de mensonges que le vent pousse vers la montagne pour sentences lancinantes convertir la parole échangée en grisaille de convenance .
Sois le porc épic des remontrance sagaces et si le pas te presse tel l'escargot sur sa sente luisante remise en tes granges le paquetage inutile des succédanées ceins l'étoffe de lumière va à la fête et découvre ton cœur.
J'avance de marbre en première ligne dans cette possibilité de nous rejoindre en nos épousailles de vérité vraie .
Je marche mémoire d'empreinte de ma gorge sort l'ineffable au crématoire des jeunes gens refusant l'épuisement .
Et puisque la vie est "voir" je me dissous au rivage de la grâce en somnolence fraternelle découpant en fines lanières colorées le visage tant cherché le visage de l'enfance le visage de tout homme en quête de lui-même .
Et si tout était affaire de silence bien plus que de musique .
C'est clos mais prends garde là est l'insoumission de pleine lumière là est la rectitude d'une vigilance à l'arc souple là est le seuil des boues de grandes lessives là est l'ambition de marcher sur les traces de ton nom là est l'intime circoncision de la gamme des échanges élargie aux confins de l'univers là est la responsabilité d'une conscience impeccable là est la couture assemblant d'un fil écarlate les étoffes de chair et du verbe là est le passage que le pas des moutons foule rageuse conversation sur le chemin coutumier là est la feuille d'arbre lâchée au vent d'une terre lointaine là est la nuit des douleurs et des tentations ourlée par l'aube qui point . Ainsi va la nef accomplissant son office maîtresse d'exil et de vanité jaillissement de larmes au chevet de la finitude transmetteuse hors le sexe la fortune et la puissance le message qui n'use pas le cœur ni ne dessèche le sang le message des guerriers bien plus que celui des époux le message enflammé hors fatigue et regret le message dévoilé par le voire et l'entendre le message de la joie des vœux définitifs le message de la grâce et du sourire le message de la rosée tombée au matin de la Saint Jean le message des fruits que l'on offre Le message qui jamais ne se referme la gratitude du jour .
L'homme détient les clés de son fragile équilibre . L'homme est le créateur aussi bien de son enfer que de son paradis .
Parfois quand de
noirs nuages s’amoncellent et que la déroute plante son drapeau noir, ton
cerveau se brouille, tu cries. Un cri au-delà de la douleur et de l’appel. Un
cri aux causes abyssales. Un cri de personne humaine en proie à une rencontre
improbable. Un cri qui dérange notre entendement habituel. Un cri outrancier
qui veut nous montrer quelque chose. Mais quoi ? Qu’as-tu vu ? Quant à tes
émotions, je n’ai pas la clé pour les décoder .
Tu erres dans ces
contrées entre chien et loup, là où la grisaille d’un hiver saturé de givre
grapille des images d’antan, où les vapeurs du marigot des origines
modifient la conscience, là, où se croisent hallucinations et visions .
Tu es entre la vie
et la mort mais la vie est la plus forte, même dans le dernier voyage, et c’est
ce qui nous permet de ressentir la fragilité de cette vie, son visage unique et
que fort de cette expérience ultime nous soyons de chair, d’esprit et d’âme les
transcripteurs du grand mystère, nous les innocents, nous les adeptes de
l’Emerveillement .
Tu cries et je
t’entends au travers des couloirs de cette maison de retraite que tu n’as
jamais pu faire tienne, tant ta difficulté à communiquer et à t’adapter était
grande .
Ce ne sont plus des
“Madame !” que tu profères mais de longs gémissements qui montent du
profond de ton être pour s’adresser à quelqu’un d’indéfini, que tu ne peux
nommer. Te sauver d’un danger ? Te soulager ? T’aider à franchir cette épreuve,
ce bouleversement de l’être qui s’enfonce dans le labyrinthe fait de traces
mnésiques et d’impasses ? Tu ne sais pas quoi demander, ta main décharnée serre
ma main. Tu ne me demandes même plus de revenir chez toi, à la maison .
Tes fonctions
vitales se sont réduites au manger et au dormir, et quand je m’éloigne ta
plainte prolongée broie ma poitrine comme dans un étau et essore mon coeur .
Quant je te quitte
après t’avoir embrassé, j’ai l’impression que ce sera la dernière fois ; et
puis je ne reviens pas en arrière car je ne sais pas quoi faire pour t’aider,
pour te rassurer, pour te calmer. Lâchement je t’abandonne, et alors je
culpabilise !
Dès que je quitte l’étage où tu résides et que l’ascenseur atteint le Rez-de-chaussée, je n’entends plus tes cris mais néanmoins ils continuent de résonner au plus profond de mon être. Je suis abandonné. Je suis laissé de côté, moi le mal né … comme toi peut-être. J’essaye de me faire à l’idée que je n’ai plus de papa, je suis triste, je suis bouleversé, une grosse boule monte de mon ventre. Je me calme, je gère la situation tout en subissant un arrachement viscéral. Tes cris me suivent quand je médite, quand je marche sous la pluie, dans le vent, sous le soleil et j’entends ta voix m’appeler, doucement, très doucement telle une caresse, ta caresse, que tu me prodiguais quand dans mon petit lit d’enfant j’avais tant de mal à m’endormir .
Tu ne demandes
expressément plus d’aide, tu sembles nommément ne plus demander de nouvelles à
tes enfants. Tu es seul et le brouillard qui t’enveloppe suggère l’envol des
corbeaux par un matin d’été frileux dans les hauts arbres qui bordaient le
canal à Briennon .
Tu es là à attendre qu’une porte ultime s’ouvre dans le mur de cette chambre que tu n’as jamais investie. Tu es le passe-murailles d’une occasion à ne pas manquer. Tu attends un dernier train qui siffle dans le lointain mais qui tarde à apparaître. Tu n’as plus rien à donner. Ce qui t’appartenait ne t’appartient plus, ce qui était ton chez soi, tu en as été dépossédé. Ton appartement a été occupé, la vaisselle du dimanche et des jours de fête a été éparpillée, même ta signature a été copiée. D’espoir, point. De sourires sur ton visage, point. La trompette dont tu jouais à été offerte à l’enfant d’une soignante. Ton dernier bagage est bouclé, et puis d’ailleurs ça fait bon temps que tu n’as plus de bagages. Tu as donné, … nous avons pris .
Parfois, dans des
moments de lucidité, tu as pu demander que ça avance un peu plus vite, que la
fin du tunnel s’ouvre sur la grande lumière terminale, à ce qu’on dit. Mais le
sais-tu ce qu’il y a après ? J’aurai tant voulu que nous parlions de ça.
J’aurai tant voulu que tu prennes cette initiative… Et c’est maintenant que
j’entends, que je mesure tout ce qu’un père est en capacité de donner à ses
enfants quant il a la conscience de s’inscrire dans la grande chaîne des
générations et que sa propre vie, unique et sacrée, est au service de l’autre .
Peut-être que ce
sera cette nuit. Peut-être dans quelques jours. Devenir froid. Que les os se
cassent comme du verre. Que le sang ne circule plus. Que l’immobilité soudaine
soit un soulagement après la souffrance. Que le tic tac du pacemaker fasse un
bruit d’enfer dans ce corps inerte .
Le véhicule noir
n’est toujours pas arrivé. Mais que font-ils donc tous ces soit-disants vivants
à boire du pastis, à jouer à la belotte, à se vautrer devant la télé,
alors que ça gèle en bord de banquise ! ” J’attends, moi, le corbillard !
“
Je me souviens du
tour de France que nous étions allé voir avec Charlot, dans les années
cinquante. C’était une étape contre la montre. Le dernier coureur à passer
était Anquetil qui avait le maillot jaune, et puis derrière avait suivi la
voiture-balai. La fête finie, nous étions rentré par le train de Versailles
pour descendre à la station du pont Mirabeau et rentrer à la maison par
l’avenue Emile Zola. Je tenais à bout de bras un sachet de papier contenant
quelques menus objets publicitaires que j’avais réussi à attraper aux passage
de la caravane publicitaire. Il faisait beau, un soleil de juillet jouait avec
les feuillages de l’avenue. J’aimais ce passage de l’ombre à la lumière et je
sautais sur les plaques de fonte ajourée qui entouraient les arbres. J’étais
heureux d’avoir passé un moment avec toi, papa, mon petit papa… Et cette
voiture-balai qui se fait attendre !
Il y a quatre ans
et demi, quand maman nous a quitté, je suis resté avec toi une semaine rue de la Jarry. C’était la
dernière fois où j’ai été véritablement proche de toi. Tu ne m’as jamais posé
de questions autres que strictement matérielles. Jamais tu n’as pleuré. Jamais
tu n’as évoqué spontanément quelque souvenir. Si tristesse il y avait tu ne me
l’a pas montré. Je faisais le “délicat” avec toi pour ne pas te faire
entrevoir mon profond désarroi et je ne t’ai pas poussé pour que tous deux nous
pleurions à propos du départ de notre femme et mère. J’avais peur que tu
t’écroules. Je mesurais déjà dans le silence que tu montrais – c’est toujours
moi qui engageais la conversation – que ton état psychique était troublé. Tu
semblais ailleurs de tout ça. Ton manque d’émotion me faisait froid dans le
dos. Je n’ai pas su trouver les mots qui t’auraient fait te dire, te contacter
dans ta sensibilité. Je savais que tu étais déjà un peu parti .
Nke 23 juin, date
anniversaire de la naissance de maman, je prierai pour toi, papa. Que tu sois
de ce monde ou ailleurs peu importe, tu n’es déjà tellement plus là. Ton
départ, tu l’as anticipé depuis longtemps. Tu as vendu la maison de Saint-Flour
comme pour clore un épisode de ta vie, comme pour brûler ses objets familiers
parce qu’après toi il n’y aurait rien, rien que des étrangers qui fouilleront
dans tes affaires, rien que des envahisseurs qui vont tout saccager. Tu n’as
pas insisté pour que nous gardions cet ancrage familial. Tu nous as donné
l’argent de la vente sans te retourner, sans prononcer de
discours. D’émotions, point ; comme si quelque chose de toi était mort
depuis bien longtemps. Tu étais déja sur le départ. Dans les semaines qui
ont suivi tu as eu un grave ennui de santé dont tu t’es heureusement sorti. Et
depuis tu attends la suite. Ce n’était pas ton heure. La ligne de démarcation
passée, tu faisais comme s’il ne fallait pas se retourner. Question de vie ou
de mort ? Fuite en avant ?
Dès lors que la
terrible sénilité t’accable, que tu n’as plus ta tête, que la trinité
de la dépression, d’Alzheimer et de la démence nous oblige à l’épreuve que nous
devons traverser, toi et nous trois tes enfants qui sommes ainsi convoqués en
tant qu’êtres de conscience et de compassion, de vulnérabilité, de transparence
et de sang-froid, de réflexion et d’entendement à ce qui est ; nous nous devons
d’être les témoins du grand oeuvre de la vie et de la mort pour nous soutenir
dans l’accueil et l’entre aide afin de prêter main forte à ceux de nos proches
qui en ont besoin. Nous ne devrions rien avoir à nous cacher. Nous devrions
rester unis. Nous devrions nous parler. Les non-dits n’engendrent que repli sur
soi, rejet et méconnaissance de l’autre et bien du malheur à nos enfants et
petits enfants par l’ombre qu’ils jetteront sur notre mémoire collective .
Quand j’entends le
glas de la finitude au clocher de l’existence, j’écoute, je vois, je suis
triste, je pleure, je suis seul et ma solitude je la consomme avec mes proches,
je la partage avec les miens que j’aime et qui m’aiment. Je la mâchonne, je la
distille, je la “manduque”, cette option absolue de finitude, pour
qu’elle me nourrisse et m’aide à croître .
Oui, je prierai
pour toi, pour t’accompagner, pour te soutenir, toi papa, corps et âme
associés, pour parcourir avec toi ce chemin qui va de chez toi au cimetière où
demeure maman .
Papa, je te
promets de faire mémoire de ton histoire de vie, et d’honorer cette esquisse
existentielle qui tu m’as transmis afin de faire fructifier la vie que tu m’as
donnée, afin que fleurisse cette envie de faire plus que ce qui nous a été
donné. Et ce, afin que cela soit de “la bonne ouvrage” utile
pour ceux qui nous suivront .
Il est un temps
déraisonnable où l’on met les morts à table pour un dernier repas, hors faim et
soif matérielles mais plein de faim et soif symboliques et spirituelles, afin
de recueillir les miettes de vie qui nous permettront de grandir sur notre
chemin de connaissances et de sagesse, de donner sens à sa vie et de s’effacer
en osmose d’amour devant ce qui est .
Papa, dans ta démence, émane une aura où affleure, pure et limpide, une valeur profonde. L’ego brisé cède la place à l’essence humaine. Et pour celà tu es précieux .
Nke 23 juin, je
penserai à maman, je penserai à toi papa, je penserai à vous deux, mon frère et
ma soeur, et ferai promesse de vivre ces dernières années qui me sont
imparties, le plus simplement possible, dans l’écoute, la pudeur, le respect de
la personnalité de chacun, le soutien et le conseil, à tous ceux qui seront en
difficulté .
Nous ne devons pas
nous faire de mal et avoir le courage d’échanger, d’entrer en contact avec nos
proches, avec autrui, même si cela semble difficile parce pas très habituel
dans notre culture familiale. Le silence s’il peut être régénérateur de soi à
soi dans la méditation et la contemplation, est néfaste quant, se transformant
en mutisme, il éteint la lampe de l’espoir .
Et puisque par chez nous tout fini par une chanson ou un mot gentil, disons qu’il ne faut pas peser ni sur son prochain, ni sur les autres, ni sur cette terre pleine du mystère de la création pour que nous, les “vivants en marche”, demeurions en communion avec l’Autre qui reconnaîtra que nous sommes tous frères si nous nous aimons les uns les autres .
Taịlị a ejiri hexagon uhie mee . Ụzọ a nke osisi na-agba agba nke mmiri ozuzo . steepụ ahụ nwere okporo ígwè arụrụ arụ . Ụbọchị a n'okpuru ọnụ ụzọ ụlọ nke na-eme ka ụda olu na-esi na ụlọ iri nri . Window ndị a nwere ihe eji eme ochie ha . Ihe mkpuchi osisi a na-adịghị mma nke na-akụgide mgbidi mgbe ikuku na-ebili . Dị ka kọbọd nwere iko enyo ya site na oge echekwara .
Nọrọ ebe ahụ na ndò nke ihe dị n'ebe nọdu n'oche a gbajiri agbaji webs nke echiche kparịtara ụka na-adịghị mma na-eme ka echiche m sie ike ncheta nke obere olu nke ime na-abụ M wee pịa m na ụra m igbe foto na akwụkwọ ndetu moleskin ịga njem nlegharị anya na-esi ísì ụtọ nke afọ gara aga .
Oyi na mmiri ozuzo gbanwere ikuku gbara ọchịchịrị n'etiti ehihie ụzọ pụrụ iche na ọnọdụ ege ntị nke a na-ekwe ka ewepụ ya nkume a ga-eji wuo obodo ụmụnna E mere ka a hụ Jeruselem nke eluigwe n’enweghị ndị mmụọ ozi ya Jerusalem dị ugbu a iji nabata onye ije mkpụrụ obi n'ịchọ ụzọ ga-esi atụgharị gaa n'ọnọdụ nchegharị nke nchegharị na-achọ ume na ìhè ịnya n'elu onye nyocha laghachiri n'ọrụ ya Nko nke egwuregwu croquet na-adịghị adị mgbe ahụ tupu mallet nke ihe efu onye na-akwalite nzukọ ndị a chọrọ ndị na-enweta na-enweghị nchere na-enye ohere ime même au déplié des heures creuses alors que monte d'entre les frênes et les ormes le chant froissé de pluie et de couleurs mêlées au jardin lumineux et parfumé phrasé de pleurs en printemps à la confluence des charges sonores d'une eau rageuse raclant de galets invisibles les marmites de géants .
De l'eau de l'eau à foison assignée au feulement incessant d'un chuchotis animal froissement d'une voix contre la paroi de basalte gouttelettes de perles au diapason d'un son guttural claquement des mains velues contre le roc ensanglanté.
S'élève la monocorde allégeance le faisceau continu la plainte stratifiée des écobuages de la cité .
S'exprime l'alphabet en ses dissonances ces frères dont la pratique artisane eburu ya burle n'akuku ndagwurugwu nke ikike .
Naanị ụda mgbịrịgba n'elu iyi nke mmiri imeghari na oku ndị ikom magnanerie mgbe ọchịchịrị ka na-agba n'ụtụtụ oyi a iji gafee àkwà mmiri osisi a ihe nchichi na-adaba na akwa ha na ọnụ ụzọ ụlọ ọrụ ahụ .
Mmemme obi ụtọ na mbata nke bales nke silk na-egbuke egbuke na otu puku eriri iridescent pụọ n'ọnụ mmiri kwụsịrị dị ka obi abụọ ịbanye na ghoul ebe a na-akpụ akpụ nke metal scrap jikọtara ya na ncha nke scratches gurgle smoothing ezigbo textiles . Mpụ ngwa ngwa nke nwa nwoke n'azụ ụlọ ahụ ngwa ngwa na-eburu akpa zuru ezu etinyere n'oche nke na-egbuke egbuke n'ime ụlọ mkpuchi oge maka itu elu na onyinyo pụọ na ndagwurugwu nke atụmanya ịṅụbiga mmanya ókè obi na-eti ihe n'okporo ụzọ nkume n'èzí promiscuity nke ala na obi di elu weta n'ime ụlọ na-enweghị ọkụ na nwa streaks nke mmelite ebipụtara gburugburu ihu ya chestnuts na eyịm oji .
ozi agabigaghị afọ florcultural na-ebuli mmụọ genuflexions ike gwụrụ na ụzọ obe atọ n'etiti Golgotha na nsọtụ nke Meri .
Naanị ụmụ nwanyị ndị nsọ kwetara ijide n'aka na-agafe ụmụ nwoke maka ịmụmụ ọnụ ọchị ọgbaghara na-apụ n'anya n'oké ọhịa na-achọ oké osimiri buckthorn na ha ga-apụ na nkume nke ahụ ọkụ akụkọ mmalite na-enweghị agụta n'okporo ụzọ shei .
Naanị ụmụ nwanyị ndị nsọ kwetara na-aga n'ihu oghere kwupụta ịhụnanya na ọmịiko ejuputa ya na ogwe aka nke broom ọla-edo ruo n'ókè nke ọnụ ụzọ ọba dị elu na-eli ozu n'okpuru uwe mwụda ha zuru oke okpokoro isi nke ndị nwụrụ anwụ ke úkwù n'úkwù n'úkwù na rouge karịa ọwụwa anyanwụ site na diski iridescent ya na-akpali ekeresimesi dị nsọ nke otite mmanụ nke Wednesde dị nsọ nke ndị na-eme ụbọchị ọ bụrụhaala na ekwe ka ịkụ nzọ na saffron suin nke nna ukwu Cornille isi awọ mare maa jijiji na obi ụtọ n'anya ntụ ọka a na-acha ọcha karịa mmegharị ahụ dị ike nke nkume igwe nri nkume megide nkume na-eme ka ị gbapụ dị ka trills nke blackbird si dị n'isi ụtụtụ nke ụtụtụ May .
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zutere na-eju m ọṅụ, toi, dị iche na m ma dị nso .
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ma mee ka obi dajụọ m mgbe ihu igwe dị oke mmiri, echiche ojii bilie si
ọnyà di ilu nkem na na onye-nzọputam dibigara ókè .
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mgbe ụra nke anya na mkpụrụ obi metụrụ m aka
azịza na-edoghị anya na ihe ize ndụ nke ọhụrụ .
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onyinyo nke obi abụọ, na ọbụna mbata nkwonkwo anyị na mbara ala ọzọ adịghị
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ịghọta ihe niile gbasara ihe ndụ bụ .
Enwere m mmasị ebe ị nọ
gafere ihe ọ bụla mmachi echiche, nwere mmasị na mmasị sara mbara,
na ọbụna mgbapụ nke patiridge n'ihu nzọụkwụ anyị enweghị ike ịdọpụ uche anyị .
Ma Chineke
maara na m na-enwe mmasị na red partridges nke, na ha arọ na ewepụghị ụgbọ elu, nwere ike
bilie na nzọpụta mmalite onye na-arahụ ụra nke ndagwurugwu nke m na-enwekarị
ịdị adị .
N'ihu anyị
ike nke guzo ndị ikom ebubo na ohere nke ga-eme n'ọdịnihu mmezu, nke
ụwa, ngalaba ọrụ anyị, dị nnọọ ukwuu, ike na-emebi emebi n'otu oge ahụ,
ezi uche, na-ahụ n'anya na-anabata, na anyị na-anụ ọbụna ntakwu
site na mmalite nke mmalite .
Ta parole tournée
vers l’éternelle urgence à énoncer l’essence des choses me permet de poursuivre
mon chemin, délié de toutes entraves, vers le clair ensemencement de mes
jardins les plus profonds .
Tu m’accueilles
avec tant de générosité, de promptitude et de justesse que je n’ai même pas le
temps de te remercier. Dès que je te vois, je suis à l’affût pour te consommer
avec ma tête et mon coeur, et dès que je me consume, dès ce que tu m’offres
pénètre en moi, alors tu disparaîs, alors je fonds .
Tu es mère, grande
soeur, ange et félibrige de mon coeur pour qui l’émoi que je ressens à ton
égard est de suite transformé en “mmetụta” doro anya na miri emi na ọrụ
nke nkwa m nke ikwesị ntụkwasị obi na nkuzi gị. Toi, akụ m na-egbuke egbuke .
Ma mgbe ahụ enwere m gị onwe gị
arọputara dị ka enyi m mgbe ị na-ahọrọghị ezinụlọ gị .
M ga-abụ
mgbe niile na ụta na-ehulata gị kwughachiri echiche na ike dị ka ọ dị
ọ dị mkpa ka anyị were ha n'uche. Ọnọdụ ụwa dị ugbu a
dabere .
Ozi gị na-agafe.
Okwu gi bu eze nwanyi. Ọhụụ nke ọhụhụ gị lụrụ m. Egwu ndị ị
hapụ azụ, M na-anakọta ha na elu nke echiche m na
ikike iche echiche m iji jikọta ha maka oge udo .
Ihu gi di
edekwara ya n'ime omimi nke mkpụrụ obi m na ozugbo ume na-abịa,
ozugbo m na-ebili na-ewere a omimi song na n'oge otu n'ime anyị
nzukọ mbụ m na-ekwu okwu na onye na-eso m mgbe niile
Ana m agafe ụzọ gị .
Akara anya gị
ndị ọchịchị nke ebe udo ndị a na oku na-amụ anya nke a
nlebara anya ire ọkụ nke mkpa .
Ọ bụrụ na ọ mee
hapụ anyị obere oge wee chọta gị, ọnweghị mmalite nke achọrọ
na anya mbụ ị na-enye m. Ị bụ onye, Abụ m, ozu, mkpụrụ obi na
mmụọ dị njikere maka ọrụ dị n'ihu anyị, nnukwu ọrụ a kpara nke ọma
mmadu, ebumnobi nke obi oma na ochicho maka nghota gbasara anyi
ọnọdụ iji jide n'oge nsogbu anyị .
Ma ọ bụrụ na ị na-aga
njem, mara na ebe a ma ọ bụ ebe ọzọ a ga-enwe ohere maka ndị na-eso ụzọ gị, maka
umunnem na umunnem nime gi, ime ka ọkụ si n'etiti mmiri na mmiri dịgide
okpokoro isi, gwakwa anyị ihe a ka kwesịrị ime .
Na kemgbe ndụ
bụ ọchịchọ na njem njem na-aga n'ihu, ị bụ onye pilgrim bumblebee, osisi dị oké ọnụ ahịa
nke na-akwado m na nke m calligraph na ájá nke ụzọ ahụ
akwụkwọ ozi dị nsọ nke ederede eluigwe na ala anyị .