Nyalira di porte de port

 Nyalira di porte de port   
janten antara hirup sareng maot
Dina ruku kapal
nutupan masa depan anu pasti
handapeun jas vestibule
mismatched
ku wawasan ngumbara .

SLAMS A Orifflamme
Waktos anu nabrak
nawaran kurung na
ka crepe tina tatu urang
tanpa muncul
Isopir budak leutik
Perkawinan Abadi
Sateuacan upheaval gedé .

Dina retakan Agustus
Ngantosan beurang
beurat Maret
daun lalaki kolot
Dina jalur lebu
Datang sareng sumping
Soble wilujeng sumping
Nangtung kaluar tina anu katelah teuing .

Janten ditawarkeun
Ieu nangkeup warna
brenmed
cita-cita dihina
tina léngkah kami
Dina karikil ngagorowok
Datang Manis
seuri .


320

Bumi Beureum dina salju

 Bumi Beureum dina salju  
 Pikeun anu teu taya hideung  
 nuju bodas tina kajadian.  

 Chacatiles  
 Handapeun kristal gerakan  
 Ibun.  

 Tulisan anu diantara   
 sakapeung patepung   
 jero gunung.   
 
 Éléh di tepi  
 Anak ngalawan haténa  
 ngencengi viatorum tina pikiran anu éndah.  

 Meakeun tanpa ngonsumsi  
 Jangkungna bakal percanten  
 sareng ngadamel éta.  

 Di jero tinta  
 Aya rohangan vakum  
 Halaman ieu tiiseun murni.  

 Pikeun kukupu wengi  
 titik d'  
 Ngan freecase anu aktip.  

 Batu paving tina oblivion resoni  
 Lulus genius trotting  
 Dina linen bodas tina sajak.  

 Éta criss handapeun léngkah  
 Iga ilusi sayogi  
 Dina buktina hawa vakum hawa.  

 Blur  
 ngadamel lampu gedé  
 Cinta ngajadikeun ngetok.  

  ( Poto Niveline Caroline ) 
 
321

Maot pikir

 
Maot pikir
ngahontal bank sanés
Tanpa memori .

Cocher aux basques du temps
rarasaan
sans que reflet ne vienne .

Nyentak japati
laun
Tanpa lebu lebu .

Simpen kelenci impian
dina ranjang
Tanpa kowing ngahontal .

Cobian polos
Pikeun napas sato draf
Tanpa tungtung poé .

Menggok
Antara jempol sareng indéks
Tanpa nyarios atanapi kaduruk .

Rak
ku ascénsi lambat
Tanpa jam balaréa
psalmodier quelques reflets de lumière .


319

sandales de vent

  " Sandales de vent "    
qu'on l'appelait
cet être d'ombres habité
ce cri
hors des rencontres accoutumées
cette solitude
à la trace écornée
origine des passions
courbée sur le pavement des circonstances
cette frilosité
d'avoir à faire
cette fuite ensemencée
de poussières d'or
ces soleils
des jours recueillis
dans une coquille d’œuf
la déliaison des accords majeurs
la musique souterraine
du vent ailé
au sortir de la coulée continue
jiwa abdi
ma capacité d'étreindre
l'entre-deux
du visible à l'invisible
le Rien de notre accord réciproque .



316

le vent qui entre

 Le vent qui brûle  
le vent qui pèle
le vent qui rit
le vent qui sème
le vent qui pèle-mêle
renverse
et creuse la rivière
d'un vortex ombrageux
mon âme est pierre roulée
sous le soc de la charrue
pierre retournée
laissant paraître le miel de terre
pierre des frictions
à laquelle la peau se frotte
ventre affamé
de l'enfant à venir
sous le cri délivré
en fin de cycle
en fin de roses
croquées par le gel
aux parures pigments
des bacchanales rangées
sur la planche d'appel de mon antre
de mon entre-nous
muka panto
que d'un doigt j'ouvre grand
au vent qui vient
au vent qui entre .


315

passe-murailles du temps qui passe

 Anjeun émut
des platanes au bord du canal
des corbeaux à la tombée du jour
aux festons de lumière
épelés par le bruit de l'eau
collés à la cime des arbres
majestueux déplié des nuages
lèvres entrouvertes
élan des bras
vers les colonnes du temple
auscultation métronomique
des orifices que la lumière inonde
finissante nuit d'été
aux rebelles moiteurs
que le vent épouse
frisson ardent
simple réponse
que les pas frisent
sous la rosée avenante
joues rosissantes
les bougies se montrent
dans l'ombre saisissante
étoffe légère sur ton épaule
friselis de ta voix
échancrure d'un souvenir
passe muraille du temps qui passe .


313

ta main légère grignote les cordes

 Ta main légère  
grignote les cordes
chapeau soulevé
d'habits noirs revêtue
mon outrance marine
mes doigts longs
sur la sagaie terminale
sans qu'opère l'instinct .

Jeux d'eau
en légère déclivité
papillotes et caramels
de leur cristal dépouillés
pour dents de devant
étreindre le mou
des nuits millésimées .

Décoction de ton sourire
sous la couette chaude
peuvent tourner les galaxies
portées musicales
en haleine de fuite feinte
saltimbanque
qu'une nuée efface
si tôt si tard
la mèche de cheveux sur l’œil
trouble l'infini .


314

ma fleur, kahirupan abdi, ma vibration

 Dès que j'entendis le mot "amour" .   

Vive voix et cœur énamourés d'une braise ardente,
se délièrent les fibres de l'ennui
plongèrent en leurs eaux d'origine
l'accord essentiel des notes graves et douloureuses
ma fleur
kahirupan abdi
ma vibration
ma pantelante adoration
bouche en haleine du souffle
ma grâce sur herbe tendre
écartelée aux quatre membres de ton corps si doux .
"Je vous aime, il faut apprendre à dire je." (Christian Bobin)


310
( En hommage à Saint Jean de la Croix)

La présence à ce qui s'advient