Griffures

Sans forme
Et pourtant éconduit
Le nuage
Aux instants de sa perte
Inocule franges d’amour
Au paradis des afflictions
Que la main distendue
Disperse
Maints moutons
Faisant découpe à contre-jour
Perchés dans la rocaille
En quête d’herbes rares
Parant de toutes parts
Les gestes de terre
Montés à sa rencontre
Musique en tête
À parcourir d’un regard large
Les flancs de la montagne
Auréolée d’orange douce
Onde octroyée
Par le démon des alpages
Immergé dans les noirs sédiments
Fosses marines d’un temps révolu
Prêtes à l’accueil de nos sœurs
D’origine parturientes attentionnées
Quand passent par la césure
Des tranchées terreuses
Les remontées mécaniques
Hurlantes du désir de perpétuer
La parade des textiles fluo
Parodie des crépuscules d’antan
Prompts à la reconduction
D’effluves volcaniques
Faisant des arbres morts
Les visqueux émoluments
D’un travail perdu dans la tempête
Telle énonciation à rebours
Des affres coutumières de la forêt primaire
Gardant en ses clairières
Le reflet d’étoiles mortes
Jetant à profusion leur mosaïque
Dans le gargouillis des abysses
À merci
De la supplication d’une meute de chiens de mer
Proférant quelques aboiements caverneux
En médiation du plaisir contemplé
À bas bruit
De l’entrée en silence
De celui qui vient
Dans l’aimance du retour à nos origines
Conforter ce qui est
Griffures du vide
À notre univers

Suspendues.

1681

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