Sans forme Et pourtant éconduit Le nuage Aux instants de sa perte Inocule franges d’amour Au paradis des afflictions Que la main distendue Disperse Maints moutons Faisant découpe à contre-jour Perchés dans la rocaille En quête d’herbes rares Parant de toutes parts Les gestes de terre Montés à sa rencontre Musique en tête À parcourir d’un regard large Les flancs de la montagne Auréolée d’orange douce Onde octroyée Par le démon des alpages Immergé dans les noirs sédiments Fosses marines d’un temps révolu Prêtes à l’accueil de nos sœurs D’origine parturientes attentionnées Quand passent par la césure Des tranchées terreuses Les remontées mécaniques Hurlantes du désir de perpétuer La parade des textiles fluo Parodie des crépuscules d’antan Prompts à la reconduction D’effluves volcaniques Faisant des arbres morts Les visqueux émoluments D’un travail perdu dans la tempête Telle énonciation à rebours Des affres coutumières de la forêt primaire Gardant en ses clairières Le reflet d’étoiles mortes Jetant à profusion leur mosaïque Dans le gargouillis des abysses À merci De la supplication d’une meute de chiens de mer Proférant quelques aboiements caverneux En médiation du plaisir contemplé À bas bruit De l’entrée en silence De celui qui vient Dans l’aimance du retour à nos origines Conforter ce qui est Griffures du vide À notre univers Suspendues.