Le langage des anges

Souvent de vivre là   
Dans le tourbillon des mots   
Accapare le flux et le reflux   
Des pages belles d'une écriture l'autre.      
 
Tremblantes pensées   
Égosillées à la veillée   
Elles ont bâti des montagnes   
Et fait s'écrouler maints refuges.      
 
Tendant les bourgeons d'amour   
Pour plus ample connaissance   
Il est arrivé que les parfums du printemps   
Prennent pied dans l'ardente brûlure.      
 
Ô visage des orages   
À la porte des forges   
Grondat par vagues marines   
Le rire du destin.      
 
À renoncer ne puis me soustraire   
Qu'en odeur de Vérité   
Au balcon des alpages   
D'admirer le canal des Lumières.      
 
Quand calme survenu   
À la grâce contenu   
Vous êtes le bois bûché   
Des soirées partagées.       
 
Baignant dans la brume   
Se glissant comme serpent   
Les figurines d'Épinal   
Font bercement mignon au vent d'autan.      
 
Au loin les baies sauvages   
Avalent gouttelettes permises   
Tiges narrant par le menu   
La bravoure du Maître des lieux.      
 
Féerie du bijou à l'oreille de la jeune fille   
Par grappes bourdonnantes   
Les poils hurlants de l'animal    
Tissèrent coquille sage pour le bernard-l'hermite.      
 
À bruire sans soucis   
Le fouet du tonnerre   
Fît bomber le torse de l'athlète   
Ceint du cuir des audaces.       
 
Ainsi se dévoilait le Futur    
L'oblique précipité des saisons se croisant   
Quand dans une fraîcheur allègre   
Montait la douce voix da la biche.      
 
Primesautière   
À l'étreinte tendre   
Tout chancelle   
Sur Terre le langage des anges.      
 
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