Le frêne et le poète

Le frêne monta vers le ciel
Comme le crapaud sur la lune
À blanchir ses pensées
Alors que vers l’horizon
Les andins disparaissent.

Au pied de la maison
L’absence de conscience
Accentuait ce qui se passait
Réalité révolue
En instance d’un discours intérieur.

D’aller par petits sauts 
Le long de l’allée
Procure au moineau du buisson
Le besoin de courir le guilledou
Dans l’accomplissement de sa journée.

Graver son nom sur le tronc
Histoire drôle à gaver de gloussements
L’outre d’opulence d’un couple
 À usage unique
Par temps de mésusage.

Un jeune enfant s’installa sous la ramure
Un vieil homme passant par là
S’enquit de la couleur des lichens
Sans que l’enfant lève la tête
Passez muscade !

Béat de petites cervelles mûres
Les samares en forme d’aile
Quittaient les grappes
S’en allant compléter le gruau
D’un sourire de mission.

Foulèrent la prairie
Les enjambées de la bergère
Victorieuse d’avoir convaincu la majorité du troupeau
De troquer quelques moutons
Pour un mouchoir agité au vent.

Pipistrelle la belle
Livrée à la foule en délire
S’en vint à pleurer
Quand dépourvue d’insectes
La mort givra le plâtras des murs.

Jeune damoiselle
Installa sa balancelle
Pour se pavanant en toute simplicité
Dans le brouillis-brouilla de la ramure
Faire sortir le loup du bois.

Le poète en chapeau de paille d’Italie
Sur sa chaise canée
Dans l’ombre épaisse du feuillage
Se mit à clamer réclamer déclamer
Quelques bourgeons de saison.

L’émotion vient
L’inquiétude me vrille
Serais-je encore un refuge pour les oiseaux ?
La Voie est longue
Et le temps impitoyable.


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