Oui, vous avez bien fait de venir
Pour tenter l'aventure
De forcer le passage des ondes engorgées
Étranges passagers des vibrantes occasions
En dernière instance des ajours de l'hiver.
De mettre les choses en place
De dire un "io amo"
Puis me laisser gros-jean comme devant
Sur cette place aux platanes
À contempler les mots tôt venus.
D'ailleurs vous avez débarqué
Pierrot de mes gênes
Mariane la tourterelle turque
À me la conter belle
Pour que j'ouvre la fenêtre.
Vous ne pouviez pas
Comme ça à l'improviste
Entrer dans ma demeure
Sans posséder le code du plus grand que soi
Vous les enfants parés de tendres mirlitons.
Tuiles romaines à portée de main
Le cœur posé comme fiente au soleil
Sur la mousse et le lichen
Vous m'avez tendu la main
Que j'ai saisi au-delà du temps imparti.
Reflets du miroir
Posé contre la dernière rangée des chaises
À inoculer la Lumière
À petites doses suggérées
Par la déambulation des pèlerins.
Je caresserai éternellement
Ta tignasse bouclée
Blonde et rebelle à chignoner
Missive parvenue par delà la pensée
Au couvige des Escures.
Tôt engendré
Éclair de forme agencé en seconde noce
Les myosotis parsèment la contrée
À rebours des reproches du quotidien
Vers l'entendement médian du libre-accès.
La foudre dans tout ça
Opéra-bouffe conçu au balcon
Dès l'abandon des mémoires
Constitua au néant absolu
La proie des charognards de l'esprit.
Cligner des yeux
Est belle et rebelle manière
De considérer le trop plein des lueurs
Permettant avide étreinte
À faire jaillir le sein sacré.
Et toi fils au fusain de roi
Tu opères dès les premiers frissons de l'automne
La mue
Pour t'en aller le soir à la veillée
Écouter le chant des fiancées.
À la rencontre des deux mondes
Toi Pierrot toi Mariane
Vous fûtes les communicants
Du tuilage conséquent
De la conscience éveillée.
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