ארכיון קטגוריות: שָׁנָה 2021

Foyer auvergnat , pavillon numéro quatre

 

 Les femmes sont amoureuses    
 et les hommes solitaires.        
  
 Ils se volent mutuellement    
 la solitude et l'amour.        
  
 Ô la nouveauté du souffle    
 de celui qui voit    
 une étincelle solitaire    
 pénétrer dans la rainure du jour !        
  
 Il faut réapprendre    
 à frapper le silex    
 à l'aube    
 et s'opposer au flot des mots.        
  
 Seuls les mots    
 les mots aimants    
 matériels    
 vengeurs    
 redevenus silex    
 clouent leurs vibrations    
 aux volets des maisons.        
  
 Dans ma jeunesse    
 le monde était un blanc chaos    
 d'où s'élançaient des glaciers rebelles.        
  
 Aujourd'hui    
 c'est un chaos sanglant et boursouflé    
 où l'être le mieux doué    
 n'est maître que de la bouffissure.        
  
 Le train disparu    
 la gare part en riant    
 à la recherche du voyageur.        
  
 Aromates chasseurs.        
  
 Il est des cas limites    
 où retentir à l’événement    
 la délivrance de la vérité doit rester secrète    
 où nous devons souffrir pour la garder telle    
 où la nommer    
 c'est déloger la clé de voûte    
 qui précipitera au sol tout l'édifice.        
  
 Mais comment apprendre sur le tard ?    
  
 La parole écrite s'installe    
 בבוא הימים הממוספרים    
 על לוח אקראי.        
  
 המילה לא מעידה    
 לפני הקרן    
 אבל תענה    
 בין שני אדי לחות.        
  
 הזיכרון שלי הוא פצע גולמי    
 איפה עובדות העבר    
 מסרב להופיע בהווה.        
  
  
 711
   

סוסים של תשוקה

 
 
 דופקים את הפרסה בדלת    
 מוביל לרעיון המרדני    
 סיור ימי ביניים    
 קצף בשמחה  
 הדוכנים של שומן שומן    
 סוסים רגילים לתשוקה.        
  
 הריח המוסקי    
 ממלא את צומת הדרכים    
 עם השתקפויות ססגוניות    
 בתשומת לב עדינה    
 כמו העיניים של התנין    
 מעל המפרץ.        
  
 זר ויראלי    
 נתלה על קולבי האור    
 נזירי הים    
 שרה לאחור    
 בגל המלא    
 ה-B שטוח של הגל.        
  
 שירי דבש    
 בחזית המאפייה    
 לפלס את החיה    
 זה הספיק כדי ללוות את דון קישוט    
 מטחנה לטחנה    
 אסון ביד.         
  
 מחכה באופק    
 הגשם הגיע מאוחר    
 בידיים של פטריות    
 מקורזל וגיבן    
 מאשר אנג'ל הגונה    
 עיניים מלטפות.        
  
 מוביל ברסן המקובל    
 טל השיקולים    
 בפרה מאדאם    
 ליד הבנים הנחמדים    
 עלים רעבים לצהל    
 מכורבל בחמדנות.        
  
 בוא נחלול את הקליפה    
 לגזע יפה    
 התחל שיחה    
 בפילטר של דמדומים    
 לעצב את הרומנטיקה      
 פרחים פתוחים של נשים.        
  
 נפל ואז קם    
 החישוק המכונף    
 לתפוס את הכפפה    
 מול הטירה    
 מתחת לסוכת העבה    
 עם אלף אשכולות מתירניים.        
  
  
 710
   

האיש עם הקול הצרוד

 

 ז'אן קטנה    
 בתיק היוטה שלו    
 רץ כמו ארנב    
 בלי שהצריפים יסבלו.        
  
 שמש בהירה    
 מעל הצריח    
 טען את חלוף הזמן    
 בלי שהזקן יגרגר.        
  
 מתחת לרכון    
 הכביסה התייבשה    
 הזבובים התעסקו    
 בלי שהחתול יתעורר.        
  
 עם אוגנים רופפים    
 הקבריולה נמנעה מהאירוע    
 מול תלמידי בית הספר הקפואים    
 בלי שהכלב נובח.        
  
 ברוח    
 פנסים סיניים נשרפו    
 מרמז אחד למשנהו    
 מבלי שראש העיר יתערב.        
  
 העקבות נשארו    
 על האדמה האדומה    
 ידיים ותיקות הופיעו    
 בלי צלצול הפעמון.         
  
 מתחת לשער הכניסה    
 הילדים הפסיקו לשחק    
 כדור התגלגל    
 בלי שהלטאה זזה.        
  
 היא חצתה את המעבר    
 בצעדים קלים    
 סל נצרים על הזרוע    
 בלי שהתרנגולות יקרקו.        
  
 אורז'אט הוגש    
 בכוסות הקרטון הגדולות    
 עם בליעה כוחנית    
 בלי שהחלום יצוץ.        
  
 אם לא ליד העמק    
 לאן פונה השביל    
 מאשר האיש צרוד    
 פרץ בצחוק.        
  
  
 709
   

לִפְנוֹת עֶרֶב

 

 יער בשעת בין ערביים    
 גובלינים וזאבים נפגשו    
 ליד העץ הנדיב    
 של סערה אחרונה    
 בריבוע חד    
 בערב של כל הסכנות    
 כי פרשיות מרובות    
 התיז אדמה ואור    
 הבדידות שלי אשתי המוחלטת    
 בצורות של דאנאידים מבולבלים    
 בתרדמת מצפון    
 כמו דחוס     
 מחשבות אפלות מסתחררות    
 פשע מגמטי    
 המזח האחרון של ורדים    
 על הפרעת המנחות לאדון סילבן.        
  
 הייתה דאגה    
 להתמלא בצורה רעועה    
 סירת העבודה    
 סימן דם    
 על הסגר האחרון    
 פלאברים ארוגים    
 מול האלון עם שלג נצחי    
 טרף לנשורת אפוקליפטית    
 כמה מילים    
 מלווה את האווזים האפורים    
 לכיוון החוף    
 חדר ילדים פתוח        
 בלי שהעין של הנסיך תתערב    
 בליטוף של אמא    
 תשומת לב זעירה של העט הדיסקרטי    
 נגד הלחי למטה    
 שהנשימה משעשעת בתשומת לב עדינה    
 עם עלות השחר עם חיוך.        
  
 אני יכול להחליף מקום    
 הפרספקטיבה תמיד זהה    
 מאריך את חניתות הלוחמים שלו    
 על נייר מטוס הודו-סין    
 שכתיבה יפה זורעת דמעות    
 בסקאלות זמן קבועות    
 במשיכה של הג'ונגל הזה    
 היכן נתפס על ידי השרוול    
 vers le bal des maudits    
 l'enfant-soldat se détruisant    
 à vouloir donner sens à sa vie    
 bien que rangé par tranches d'âge    
 le "rouge et or" de nos prix    
 enfonçât le fer incandescent    
 dans la plaie millésimée
 des allers et retours    
 de l'immoralité à tirer leçon de toute chose.        
  
  
  
 708 

À bientôt

 
 
 A bientôt    
 pour ne pas avoir à redire    
 en faisant crédit à l'avenir.        
  
 A bientôt
 sans se retourner    
 en reconnaissant chez l'homme le sanctuaire.        
  
 A bientôt    
 les gens du monde    
 ceux que nous portons en nous.        
  
 A bientôt    
 vous les enfants du Passage    
 vers le point clair le point lumineux.        
  
 A bientôt    
 du fond de l'allée des hêtres    
 en faisant offrande d'amour.   

  A bientôt 
  pour une vraie connaissance,
  un échange, un dialogue, une réciprocité.

  A bientôt     
  cette présence    
  cette personne.        
  
  A bientôt    
  pour t'entendre dire    
  " c'est moi ".        
  
  

  707
   

La beauté insolente

 
 
 Un tas de souches    
 à la sortie du champ    
 je traîne je traîne.        
  
 Enrobé de nuages vermicelles    
 le ciel de mon enfance    
 transporte des merveilles.        
  
 Aparté sur le pas de porte    
 la rouge capeline    
 s'enroule sur elle-même.        
  
 N'en puis-je rien extraire    
 pas même les odeurs    
 miasmes surgissant des camps.        
  
 Affectueusement vôtre    
 la frise du train de papier n'est plus    
 il pleut ce soir.        
  
 Ne rajoute rien à ma peine    
 pas même un brin de muguet    
 mais fais ce qu'il te plaît.        
  
 En guise de viatique    
 une carte routière    
 pour rassurer les siens.        
  
 Une bûche tombe du ciel    
 directement dans le bûcher    
 bonne affaire pour ce soir.        
  
 De service pour une fois    
 au sortir du couvre-feu    
 nous regardâmes le ciel d'aurore.        
  
 En bas tout en bas    
 les vaches avaient à remonter la pente    
 et je tenais la queue.        
  
 C'était pareil dans les temps    
 avec de l'air frais tout autour    
 au passage du transformateur de béton.        
  
 Il y avait force guirlandes et rubans    
 au mariage de Georges et Renée    
 dans la barboteuse je faisais le cacot.        
  
 De cette sève là    
 je nais et meurs    
 plusieurs fois    
 à la porte de l'amante    
 et cette ivresse doublée de lucidité    
 donne sens et intelligence    
 sans parole    
 pour fonder la beauté insolente.        
  
  
  706 

Petite adresse au Golem

 
Le Golem des bas-fonds
à la sortie de la mine
peine à retrouver son foyer.

Les copains d'abord
un petit coup et puis s'en vont
les bonnes résolutions.

Pour au coin de la rue
sauter sur la voisine
qui revient des courses.

La masculinité est en déshérence
ses terrains d'expression sont en friche
ses pulsions ne sont plus souhaitées.

Il y a de l'orage dans l'air
pour les tenanciers de la lance dure
il est des armes à remiser.

La rusticité n'est plus de mise
les temps sont difficiles au castelet
pour Guignol et Gargamelle.

Même les virus le frappent
le pauvre homme à peau de bête
le brave garçon de l'Amérique.

Son territoire se réduit
la force musculaire ne fait plus recette
ô femmes qui pensent !

Les familles s'interrogent
le désir aux mains du manipulateur
sans foi ni loi

La créativité jaillissante
renversant les codes moraux
devient sujette à suspicion.

On ne compte plus les débordements
police et justice sont mises en demeure
d'aider la femme et l'enfant.

Cronos doit rogner ses dents
obligé qu'il est de manger les pierres
dans la plaine immense ouverte aux vents mauvais.

La beauté doit maintenant se négocier
il ne s'agit plus d'éloigner les colifichets
le grandir de soi crée sa mezzanine.

Il s'agit de gravir de nouveaux sommets
de s'éloigner du gouffre des crimeס
dans l'acceptation de la présence humaine.

Quand les brumes se dissipent point de facilités
l'aurore est à cueillir tous sens dehors
afin d'émerger de la gueule de bois.

Montrer le rude et le brut
dans les foires et les stades
n'est plus chose admise.

Les algarades et les pétarades
des tenants de la virilité
nuisent à la complexité de la vie.

Le graveleux écorne le plâtre des arrière-cours
les sous-bois gémissent des assauts du dieu Pan
les arbres craquent sous la violence des percussions.

Un hiver à la glace compacte
un hiver de reclus aux longues nuits
porte à la réflexion, à la méditation.

Replète dans sa mise en boule
la chaleur glisse sur la peau
pour que les yeux disent oui.

Il est temps de remiser ses habitudes
de se ressourcer au palais des douceurs
en sagesse dans l'attention portée aux autres.

Changeons de trottoir
ne divaguons plus près des barricades
organisons en tendresse l'écume des jours.


705


Le vent aimanté

 

    

 Le vent aimanté souffle  
 là où je suis    
 légende arthurienne    
 trop tôt dévalorisée    
 par les phrases perçues.        
  
 Ancré sur le monticule    
 sans racines excessives    
 aphorismes et fragments amusent la galerie    
 quand les branches sont des rayons du soleil.  
       
 De mère nature   
 l'avenir est éphémèrה       
 quand pour finir    
 la cendre se confond avec la neige.   
 
 Les ancêtres dorment    
 point encore investis, ceux-ci    
 que la marée évite    
 alors que, bien là    
 varechs digitalisés    
 ils vont et viennent       
 sous le bulbe cortical de nos frayeurs     
 le long des tranchées de la douleur.         
  
 Père dur    
 mémoire de bûche    
 couché coupé par le travers    
 rongé par l'absence    
 enchaîné par le son des clarines    
 la cape de berger sur ses épaules arrimée.      
  
 Frère en ramure    
 sorti de la forêt coloniale    
 à quémander une attention douce    
 sur le bourgeon de l'équinoxe.        
  
 Sœurs vivantes    
 tranquilles en leur normalité    
 sur qui compter en cas d'éclipse
 quand l'évidence s'exprime.    
  
 Et puis le vol des criquets-cerises    
 au dessus de Sainte-Victoire    
 à embraser la Table Ronde    
 d'un graphe tendancieux.        
  
 Le frein de la fatigue    
 fait, l'élégance venue    
 l'ouverture des fenêtres    
 au matin devant le grand lit frais    
 quand les tourbillons de lumière    
 entrent    
 par le verger chaulé.        
  
 Arvo Pärt change le songe    
 à valeurs errantes    
 des violons    
 en pensées de jeu     
 au goût enfantin    
 que le triste quant-à-soi    
 récuse d'un coup de savate mauvaise.        
  
 Je précède la liasse des outrances    
 d'un peu de pommade de paix     
 que notre belle étoile    
 cardabella clouée sur la porte des granges    
 emprunte au livre des mystères.        
  
  ( œuvre de Gore )
                                                                            704
   

רצון עז

 
 
 Se mirent à danser    
 sous le feuillage désordonné    
 les sittelles de l'Organon    
 sans que leurs pas résonnent    
 par les chambres désertes    
 du manoir noir  
 que la colonne blanche de l'entrée    
 calmait de son silence    
 à portée des enfants    
 accourant vers le plan d'eau    
 jeter les cailloux de l'aurore    
 sans que la carpe coopère.        
  
 Il fut    
 il sera    
 ce que la grise plume glisse    
 sous l'oreiller    
 en trompe-l'œil    
 la cane posée contre la porte    
 à éteindre d'un souffle    
 la bougie de la veille    
 encore vaillante    
 si près du printemps    
 d'une présence aux phrases lisses.        
  
 Medium des menottes    
 de l'amie mon âme insoumise    
 grimoire des pensées souterraines    
 caparaçonnées de cavales tentaculaires    
 sur la sur-pointe du baldaquin    
 que les génies du lieu    
 avaient enfreint de programmer    
 hors toutes tentatives    
 de sceller de grappes d'images    
 l'élan igné d'un regard aux lèvres humides    
 positionné auprès du désir.        
  
  
  
                                                                            703
    
 
    
 
 
 
 
   

היום שבו העץ של פרדריק אכל את השמש

 
 
 לוחות העץ ושותקים    
 או לגנוח    
 כשנשימה תוקפת אותו    
 ממכה בשוגג.       
  
 עץ ה-Wavemaster של אפקטי האור     
 שמש בבטן    
 לזעזע את החיים    
 מצחיק, מוּזָר, מעורב.        
  
 העץ מתנתק מהעורפית     
 כשהצל מרגיז    
 ללא רצון ללא צורך    
 רק מתוך חמדנות.        
  
 העץ בעוצמתו העדינה    
 פולט מחוץ לקירות נמוכים ולקופות    
 עכבר קטן בוכה    
 עם רדת הלילה.        
  
 העץ מדמם    
 ומתרחשת    
 כשאתה לא מצפה לזה    
 לטיפול בפצעים.        
  
 העץ של פרדריק    
 מלאך מלאך של רשרוש ערמומיות    
 יודע להיות דיסקרטי    
 כאשר מקיימים יחסי מין עם אלוהים.          
  
 העץ חותם סודות    
 מידיו מדמעותיו    
 לגרעין המשותף של האנושות     
 בלי חיפזון בלי אי סדר.           
  
  
                                                                            702