Pousser la porte
sur la langue ~ une flamme
parler la même aube.
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Arkivji tal-Kategorija: Sena 2019
Au pré de Lacombe

Au pré de Lacombe il n'y a plus la Pierre ~ blanches les pensées s'envolent. 475
La tasse se vide

A rebrousse-poil
cuillère posée ~ froide
la tasse se vide.
477
Louise mon amour

Louise mon amour un pas de plus ~ croire aux petits hommes verts. 478
yeux en trompe-l’œil
Yeux en trompe-l'œil
maternité ~ bifide
au risque de se perdre.
479
de monter vers l’aiguille
De monter vers l'aiguille
précède la descente en abîme
la collerette sage du barbu de l'oubli
courbure d'une main
mon âme fleurie
sur le rebord en fenêtre
signe d'élans
de pas dans la neige
à regarder se dépouiller
les branches de leur manchon de miel
chute lente mais néanmoins audible
menus sourires s'époussetant
le bras tendu vers l'horizon
qu'appelle le soir venu
le trait de lumière
annonçant sous la porte
le retour des oiseaux
vers leur niche nocturne.
437
ce matin je suis mort

Ce matin je suis mort
et ne puis concevoir ma vie
comme révolue.
Les souvenirs ne pèsent plus
le temps n'a pas d'horloge
la neige est étale
les oiseaux chantent le silence
je ne marche plus
je ne vole plus
et ne sais si la moindre chose se fait.
Puis-je alors dormir
sans vigilance
d'un sommeil permanent
dans l'indifférence
d'un état naturellement surnaturel.
Puis-je revenir aux lieux de ma naissance
sans effort
à mesure que pelote se défait
fil à fil
centimètre par centimètre
les ferrures de l'esprit sautent
pour un pas de plus
ne plus toucher le sol
pieds nus
les mains papillons inutiles
sans que le sourire opère
à même les coulures rouges groseilles
contre le mur de l'oubli.
Ce fût un instant
sans que paraisse la nuit
un instant de lèvres sèches
devant l'enveloppe à encoller
missive survenue.
Je pouvais alors porter en terre
la caresse d'être
et enfanter.
392
pass pass minn vjaġġ għal vjaġġ

Pas à pas,
de voyage en voyage,
au cercle d'un cirque
que le sable encense
la rumeur soulève les rideaux du spectacle.
Entrée colorée,
barnum bruyant,
poussière soulevée
du cortège animal,
des passions de l'âme
élevées aux pinacles des temples
à démanteler,
à mettre à la raison
et métamorphoser.
De sang et de couleurs,
les cris furieux des Érinyes
ont détruit les paysages de l'enfance,
les lèvres d'argile des sources
ont fait place
aux buses de ciment,
la pierre des protections a été arrachée,
les haies ont été abattues,
fosos mimlija,
le renard argenté
ne retrouvera plus le centre,
un vent mauvais rabat les grumeaux de terre
vers les terrasses de pierres sèches,
un vieux frêne murmure ses dernières dispositions.
La nuit roucoule,
pigeons de l'âme
en surplomb
des manquements à l'humaine condition,
les mensonges populistes
remplacent le chant des poètes,
les chenilles des engins de guerre
suivent les souliers ferrés des poilus,
le ciel s'assombrit,
même les arbres sculptés par le vent d'ouest
se sont couchés sous la tempête.
L'air est fétide,
sur le mur des lamentations
les papiers de l'en-vie
froissés et forcés
aux jointures des pierres
couvertes de lichens
deviennent chairs pantelantes
d'un tsimtsoum aléatoire.
Les mains décharnées,
hors des poches à l'avenant
écorchent l'oubli,
les yeux révulsés
clipsent les valeurs de l'esprit,
une crème sulfureuse
maquille d'un sourire de clown
nos errances dernières.
La fureur fait place
à la nuit,
au silence,
enlaidie par les passes d'armes
des combats et des haines,
pommelée par la levée
des moissons nouvelles,
devenues complice consentante
d'une renaissance de pacotille.
Il n'est d'herbes officinales
que celles du printemps,
herbes collégiales
du baiser des amants
dispersés
en quête du grand chambardement,
un quignon de pain
en fond de sac,
l'eau dans le ciboire des altérités.
Nous lèverons le Son des ricochets,
cailloux jetés sur la rivière,
à portée des demandeurs d'asile,
en sortie de notre exil.
332
Après la déchirure

De plus, ils sont passés sans omettre les vraies valeurs. Ils ont cherché, ils ont trouvé la semence du semblable. N'ayez crainte du récit en sa simplicité, soyez de mèche avec l'indicible. En face du trésor ils se hâtent et lui crient leurs attentes. La trame se déferait sans préparation, sans indiema. Au repas, des chants nouveaux le monde nous appartenant. Une longue histoire d'alliance entre le fonds et la forme. Les superstitions n'ont guère de substance sans le dégoût de la connaissance Le deuil, la tristesse, l'oubli un champ dévasté par l'inondation. Dire faussement du mal de l'autre puis s'en aller à reculons. C'est simple, c'est clair, c'est concret, les vrais pâturages de ton cœur. Les coulures de goudron sont les pleurs des tempêtes passées. Ma main, d'un reflux acide jamais ne jugera. En conséquence toute réminiscence est oeuvre destructrice. Les sacs de cendres se sont ouverts à bon port. Ta voix s'est fait entendre voix miroir de mon visage. Ta voix planait sur les eaux, un don à recueillir. Ta voix, porte-greffe de la plante fragile. Ma voix, mon ange, derrière les friselis de ton rire. Si la mort creuse le champ de la désolation elle ouvre en même temps celui de la communion . Communion des âmes aimantes et aimantantes. 186
l-insiġ tal-psikoloġiku u dak spiritwali
Il-bniedem huwa ternarju. Huwa ġisem, psyche u spirtu.
Il-ġisem, dan huwa dak li naraw minna, Huwa dgħajfa u li jitħassru.
Il-psikiku huwa l-livell intermedju. Huwa l- moviment, emozzjonali u mentali. Qed ivarja. Ma nistgħux nibnu fuqu. Il-psikoloġiku jiċċara l-affarijiet. Tneħħi l-ostakli u tista ' jagħmlu disponibbli għall-elementi ta 'awto-għarfien iżda mhux għall-qawmien tagħna, għal dak l-istat ta’ benesseri u għaqda ma’ dak li hu, fl-aħħari twettiq fil-misteru insondabbli ta’ dak li jmexxina fil-fond tal-esseri tagħna, dan il-momentum, dan “viridità” tax-xogħol, bħall- tiddisinja Hildegard ta Bingen.
L-ispirtu jew il-pijunieri tar-ruħ, jew il-qalb, huwa dak li hu qrib u jikkomunika mad-dinjiet superjuri. Il-moħħ jirrikonoxxi li huwa indestructible. Huwa enormi, jgħajjat u ferrieħa.
Il-bniedem huwa bħal lampa taż-żejt inkluż il-korp tal-lampa, iż-żejt u l-ftila jkunu t-tliet sulari tagħha. il korp ikun l-oġġett terracotta tal-lampa, il-kontenitur fraġli u meħtieġ li mingħajru l-proċess ta 'awto-tkabbir ma jkunx jibda. Il-psikiku jew psikoloġiku jkun iż-żejt, metafora tal-moviment, minn emozzjonijiet, il-ġid u s-sbuħija tal-bniedem, ta’ dak li jsostni. il-ftila ikun l-ispirtu, l-istess post li jista’ jaqbad bin-nar divin.
Dawn il-komponenti kollha jiffurmaw il-bniedem fih tfittxija għal armonija ma madankollu ġerarkija bejniethom, il-ftila spiritwali bħala l-quċċata tat-tfittxija tagħna.
Il-moħħ huwa dan il-post estiż għall-infinit, dan id-dawl, dak il-ferħ li jiddomina t-temp ħażin tal-eżistenza u kollox l-uġigħ li jkun biex jidderieġih lejn ir-realizzazzjoni tiegħu.
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( Test ispirat liberament minn Jacqueline Kelen )