C'est le sel qui fait ça
c'est le ça qui fait mien
c'est le mien pour le tien.
Passent la fricassée des étourneaux
aux pépiements de nos instincts
une remontrance
et pffft !
sans préséance
la chair à vif
empoigner le manche de l'outil
pour enfoncer le fer
dans l'œil du cyclope.
Il est des colères
qu'embrase le trop dire
lorsque se lève le vent mauvais.
433
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Nous élirons le plus charmant

De toutes parts Montent des gouffres Les animaux tristes. Hors de l'assemblée Point de joie Juste du papier froissé. Dans les couloirs de l'amour Ronfle l'assentiment Du jeu de perfusions. Trop de vagabondage Nous élirons le plus charmant L'homme au polo blanc. Il n'est d'avis qui demeure Face aux tragédies Les circonstances provoquent les dérapages Que les vrilles de la vigne Encanaillent d'un sourire. Passagers clandestins en sursis Les fleurs du printemps suffirent à nos désirs D'alignement du temps en syncope. 434
Au temps du sourire étoilé

Que ça dise quelque chose de ce que je sais déjà m'afflige et me contraint à la romance. Faire ce que le vent porte rend libre de dériver, puisse la mémoire même être lumière de fée. Larmes de cristal gesticulations de l'esprit portées en déraison sous l'œil du tigre. Du puits de l'oubli monte par temps de pluie l'accordo melodioso du murmure des traditions. Du choc de la charrue contre la pierre enfouie naît la marque blanche des stridences de l'énergie. Il est du chant du merle ce que le syrinx permet, une plume d'or vive sur la dalle du silence. 431
da una tempesta di cuori
Au silence des lieux
ces bras autour de ton corps
renouvellent l'élan
sans éveiller les peurs.
Reviennent les chansons échangées
au long des rives du passé
murmure de l'eau
au vent courbant nos illusions
paupières mi-closes
le vol du martin-pêcheur
trait de sagacité
sur la rivière aux âmes bavardes
crissant sous le talon de guingois
les bras liés par cette alliance
sans que parole soit
en oubli du temps des sangs échangés
passage étroit d'une rive l'autre
accompagnant l'étreinte
livrée au ciel disposé
à nous recevoir
toi et moi
au sortir d'un orage des cœurs.
429
Sul fuoco la pentola delle bolle

Ssul corpo di garza
i suoi capelli nerissimi
sulla spiaggia
al mattino profumi di oceano.
Grifone per rapinare
l'ondulazione dei suoi lombi
ha cavalcato l'onda
con una risata di sirena.
Agitando l'aria
con le braccia da pittrice
ha firmato il futuro
con un ultimo abbraccio.
Alzando le dita
verso la pupilla opalina
ha offerto la sua gioia
alla cruna dell'ago.
Ai canti della terra
preferiva la nota chiara
rimandare a domani
la couronne de thym.
Frammento di luna
de sa marche de farfadet
l'erba di marram le accarezzò la caviglia
rinnovando la chiamata.
Polvere estesa alla virgola
Dalle parole che vola il vento
l'altezza dei suoi desideri
eresse un tempio.
Sul fuoco la pentola delle bolle
una sera vagando
presenza in questo
nel sale della storia.
430
vai e vieni da me cavallo dalla criniera bruna
File et me viens cheval à la crinière brune
aux écluses de vie
monte la palinodie des animaux de l'ombre.
Règle usuelle à consulter
sans que mémoire opère
effluve venue du camaïeu des souvenances.
A se réveiller en milieu de nuit
sans frayeur à tâtons
être quête absolue.
Gagner le silence
faire l'expérience de la ressource
vers l'efficace du secret.
Ne jamais revenir en arrière
au risque d'être visible
quand la rumeur progresse.
Son pouvoir est parfum de mai
enjouée est la réalité,
accomplissement de l'Un.
428
Droit devant la Cène

Le geste est lourd
la pente raide
les cailloux roulent
les insectes stridulent
l'orge d'une caresse ondulante
signe le souffle invisible.
Les pensées vol au vent
s'offrent au silence primordial.
La poitrine gonfle
je pleure
au passage d'un soleil absolu
traces de goudron posées
sur le pavement
descendant vers le port
à l'odeur exhalée
par la vibration de l'ordre postural.
Droit devant la Cène
la nourriture jonche la table
les mains se lèvent
pour se joindre en plénitude
au fil de la paix souveraine.
Appel au plus haut degré
Éclat de lucidité.
427
recitazione del volo degli storni
Recita del volo degli storni davanti agli alveari fruscianti entrare in cerimonia impilare i super api innamorate innumerevoli viaggi per nota per nota alzare il clamore sotto il baldacchino dei faggi. Sistemazione a basso costo nell'albergo di fronte perdersi tra i vicoli restaurare l'immagine della ragione riportare il silenzio alla sua verità apri la valigia tira fuori la cartella delle anime perdute. Me la caverò da solo nel frastuono delle metafore lanciare dardi contro la porta di legno dopo aver schiacciato il sedere Nel posacenere offerto da un marchio aperitivo. La lampada strizzò l'occhio poi è uscito nel tempio dove tutto è consacrato l'andirivieni del camminatore sono diventati più misteriosi per alloggio per finire con un bacio la discesa nella cripta. 426
dalle torsioni della mente
In un batter d'occhio
quanto basta per dare un segno di vita
prima del salto.
Dai ricci della mente
accumulare datteri secchi
alle porte del deserto.
Fare clic sulla lingua
sotto la volta romanica
dove tutto si unisce.
Ancora più in basso
nudo tra corpi nudi
prendi la rana panciuta.
Di burrone in burrone
l'albero nostro rifugio
guida il respiro.
Cammina fino a estrema stanchezza
dove le erbacce
invitaci a volare.
Grandi occhi
come appendiabiti
raccogliere i semi del caso.
Il sole in agguato
crepare il muro di pietra
velo da sposa.
Sembra in campagna
l'arrivo dell'eremita
passi muschiosi.
425
Ce visage si sage

Ce visage si sage par le défilé ardent donnait aux houppes forestières la nébuleuse essorée d'un soir d'orage. Çi devant la rogne du torrent ponctuée du cri d'un rapace encensait d'une étreinte étrange la corniche aux propos échangés. L'homme et la femme par leur altérité feinte encensaient leur quête de vision sous la cascade consacrée. Ô ! Oui, ce que tu as vécu a un sens, d'avoir saisi ce moment des rencontres par les synapses de ton puzzle te permet de revêtir la toison d'or. 423