Kategorija Archyvai: Metai 2016

celle qui passait

 Celle qui passait   
de ses pas roses
sous la glycine .

De son évangéliaire
pendait la fibre marque-pages ,
à l'auriculaire une blessure .

Le gravier foulé
raclait la gorge nénuphar
de quelques gouttes de nectar .

Prenait-elle plaisir
à ouvrir ses papilles
hors de nos ruches ?

Sera-t-elle éclose ,
cette tristesse ,
contre la nostalgie de nos pensées ?

De quoi s'agit-il ?
la vie a-t-elle un sens ?
la logique peut-elle fleurir ?

Vaille que vaille
nous fûmes conviés
à briser les barreaux de nos cages .


277

Larmes, alarme, en armes

 Larmes
 violon de l'âme
 attente du savoir .

 Alarme 
 contre celle qui ment
 ce peu de semence .

 En armes 
 versé dans ce siècle
 stupide diktat .

 Larmes 
 en regard caméra
 l'arbre tremble .

 Alarme
 de vengeance point
 juste l'éloignement .

 En armes
 fondamentalement froides
 déposées sur le seuil .

 Larmes 
 par manque de chaleur
 une gelée sur le sol .

 Alarme
 sans que derrière la colline 
 montent les officiants .

 En armes
 passe le train de la mine
 que les vélos suivent .

 Larmes
 devant le mausolée
 fleurent les années surannées .

 Alarme
 sans lumière ni musique
 claquent les oriflammes .

 En armes
 l'épilogue gloussé
 se change en mystère .

 Larmes
 d'une naissance sans rides
 tourne la Grand-Roue.

 Alarme
 rentrer au pays des morts
 herbes vertes dans la main ouverte .

 En armes
 l'Oeil tranche l'ombilic
 d'un regard virginal.

 Larmes
 déjà grosse
 d'un abaissement des paupières .

 Alarme
 fuligineuses herbes enflammées
 la mort bulles d'argent .

 En armes
 le rêve d'un enterrement
 sans clair de lune .

 Larmes
 de gravats répandus
 sous nos pas de plomb .

 Alarme
 tôt entrée
 avec casquette siglée .

 En armes
 ceint d'une large ceinture
 dévaler la pente .

 Larmes
 au soleil paradis
 les mots se toisent .

 Alarme 
 sans repentance
 au creux des terres blanches .

 En armes
 au bord du trou
 pelleter cette manne .


 276 

jacasserie des mots en impertinence

 Jacasserie des mots en impertinence
au fruit mûr de la mutation
la parenthèse moderne se ferme
puis s'ouvre le pas nommé.

D'isthmes en lagunes la mer creuse
les reins de l'onirique
sapience d'une rationalité
tombée en déshérence .

De Dieu parler par évitement
brutaliser ce qui requiert
sens et passions reflétant les bavardages
faire l'éloge de la raison sensible .

De la paille pour les vilains
sans écrit sans parole
l'exemplarité en perspective
la mule passe le gué.

L'imaginaire et le sacré
prennent des voies détournées
en perversion les pulsions pullulent
capillarisent le corps social.

Suivre le chemin descendant
au sacramentel des rencontres sportives
aux zéniths enchantés
le matérialisme transcendé.

S'organisent les faits de reliance
en l'odyssée de l'empathie
sans quantification
ces formes meilleures .

Ritualisées par le bénévolat
en générosité
les émotions collectives
déclenchent des allures liturgiques .

Musique piano aux piverts enchanteurs
le visible gros de l'invisible
rappelle par digression
le son grave du discernement .

Croissance harmonieuse des monastères
le grand silence paradoxal
au bruité des racines saillantes
renouvelle les eaux de la jouvence.

En désaccord ces deux sociétés
l'officielle redondante
et l'officieuse passe-muraille
en décalage d'intuitions inopinées.

Se purger des paroles illusoires
s'asseoir pour trouvant ses mots
le verbe à porter de main
pallier l'incantation banalisée.

Mots et choses
mise en pertinence
le Vrai
matrice fécondante
du paradigme manifesté
secouant
de poésie et de mystique mêlées
l'entièreté de l'Être .

Le muet du Mystère
à découvert
communion des silences
ailes déployées
dans l'azur compatible
cette aspiration à être heureux
en errance tendre
juste l'instant de notre vie .


275



asphodèle des prairies premières

 Asphodèle des prairies premières
au pas d’un cheval blanc
je lambine et signe le vent
des ancêtres l'haleine .

Neige printanière à l'offre sémaphore
la glissade éponyme surgit
au Caravage des afflictions
l'élan du silence .

Finement ciselées par le cor des chasseurs
se courbent les herbes
au corridor des roches luisantes
l'Esprit esquisse un pas de danse .

Près du ruisseau la tente blanche
au gré des jours et des nuits
passe l'oiseau mémoire
hélant l'ours à la voix vide .

Ma main sur ton épaule nue
fils tardif à la toison solaire
tu manieras la dague terminale
sur l'œuf à féconder .

Pour en plénitude
coupé de tes arrières
renaître seul
le regard intact .

274

Et cette écoute sage

 Pastille sèche à la menthe   
 accroc accord et rythme rebelles   
 à l'entrée en scène   
 du spectre éructant .   

 Mauvaise affaire   
 effet de manche   
 cadavre exquis posé   
 sur les mots membranes . 
  
 Que brassent les corps   
 aux trémolos des courses en forêt   
 acquises - point acquises   
 il se fait tard - il faut rentrer .   

 La calme errance   
 d'une quête aimable   
 se mue sous le ciel étoilé   
 en butinantes considérations  .  
 
 Au marché de plein air   
 se vendent chapeaux et chaussures   
 par dessous les chausse-trapes   
 par dessus l'accueil vernaculaire  .  
 
 Les poulets sont plumés   
 les lapins dépouillés   
 avec tambours et trompettes   
 la peur et la mort en visite .  
 
 Pommes , jonquilles et miel   
 en cercle - immobiles   
 averse de printemps - couteau replié    
 avant la découpe du jambon de cocagne . 
  
 Fines tranches de vie   
 l'essence bien plus que l'existence   
 écoute sage   
 entre amis devant le feu .   


 272 

chute de mots

 Massive attaque   
des chutes de mots
en naissance du jour
flèches de vérité .

Cahotant en chemin
de sable et de poussière
la carriole hoquette
la mayonnaise prend .

Que m'importe les clés
l'avenir n'a de fin
que cette mise en bouche
l'espérance abrégée .

Déversoir à point nommé
le ruisseau sourcille dru
dans le ravin des emmurés
au souple écart d'un flux de mai .

S'en remettre à la vie
tirer fierté du fait exprès
ignorer le piège des offices
être l'élu inconnu .

Un sac pour cela
les mailles laissant passer
la mousse et l'élixir
de tant et tant d'amour .

A cru sur le dos de la rosse
embrasser la queue du mickey
en descendant la pente herbue
jusqu'au torrent des attentes .

Sceller la lettre et l'esprit
appel d'une nuit d'ébène
ouvrir la talentueuse bedaine
... de neige fine .


273

noro gyventi intelektas

  Šią ateinančią naktį
gyventi kūne ir mintimis
griauti sienas
būti suprastas .

Perorientavimas yra didelių užkariavimų kryžkelėje .

Išvaizda skelbiama apie puvimą ,
pragaro vartų pakėlimas ,
senovės nelaimių artefaktas .

Dėmesio
neištariamas vardas
ar tai judantis kapas su keliais įėjimais
nuliūdinantis kraupus vyrą .

egzistencijos sąmonė
sveikina artėjimą prie tikrovės .

Duokime meilei
kaip mylėtis .

Būkime skaidrūs .

Ištuštinkime priimtas ašaras
Likime įsimylėję .

žmogiškumas ,
dievai ir jų apeigos, primenančios mums .

Turėk žvalią akį
sutelktas į gyvą pasaulį .

Išlipkime iš bedugnės .

Kurkime šaukdami
naujos žvaigždės .

Mūsų kruvinos žaizdos
mes privesime prie kalbos ,
kur sveikai gyventi atviroje jūroje
ir paneigti visus įsitikinimus .

Prieš noro gyventi intelektą
būkime iš anksto nubrėžtų horizontų gaidžiu
nei visą gyvenimą
atstovaujama , fiksuotas ir nestabilus tikėjimas ,
gydo mūsų vidinius kraštovaizdžius .

Man duota būti .
Prie lovos modifikacijų mums siūlomas bestiarijus
gaivus ir kaimiškas savo gėlių kompozicijomis ,
vienas gestas ,

... pagaliau paklausyk ....

Ar pagalvojote apie būti laisvu ?


271

À point d’heure en marge

 Vienas kitą apsikabinusių brolių ir seserų verksmas
šiltuose ratuose
vasaros pakraščiuose
liesos rankos iškoškite tešlą
lauko gėlės
margi debesys
plėšydami lietpalčius
unikaliam klausymuisi
ir šokti ant balno
mineralinių bažnyčių
kad veidrodis auskultuoja
keistas posūkis
laiku
degančių žodžių
lėtos dulkės rieda saulės spinduliu
kvapas užpildo kambarį
nėra mandagumo
nei gyvos formos ir kraujuojančios žaizdos
garsai ir šviesos vieningai
niekučių akis, teikianti kalbos kohortą
sugriebimo dirželis
apimantis nepaneigiamą paslaptį
neregėtas klajojimas
atsekimas juodas ant juodo
užkariavimų kryžkelėje
ateinančio dalinimosi ženklas
ant drobinio maišelio
laikomas ištiestos rankos atstumu
kaip viatikas .


269

Sylvainas Gerardas . dirbti 4 – Andų fleita kosmonautui

 Sylvainas .
Andų fleita prie išėjimo iš garažų
mažas žmogelis stačias ant atramų
įžūlus veidas
ir vis dėlto nenumaldomai optimistiškai
supasi ir grįžta
ši karpa ant nosies
dalis erdvėje
iš jo pakinktų oro vamzdžiai
parodyti karavanserų taką
kur sustoja neaiškių įrodymų kupranugariai .

Jie šlavė už savo durų
smailios pajuokos strėlės
nenugalima meilė
jūsų jautrių kelių
O mano mieloji tamarisko meilė .

Pokalbyje su tinginiu
buvome nuogi
aikčiodamas iš didžiosios nelaimės
skerdynės iki smegenų
per bedugnes
agonijoje
užpildyti grioviai
dėl nykstančios kanalizacijos aitrumo.

Tada laikas prieš šviesą padarė visa kita .

Neigiamas kūnas mus išsivežė
ant pirštų galiukų
mirę tėvas ir sūnus
paukščiai sunėrė sparnus
greičiau sekė vienas kitą
gyvenimui suteikta forma ir prasmė
rankas ir lūpas prispaudę prie stiklo
šnibždėdamas daugybos lentelę
ant šaltų širdžių rūko .

Mano vaikas
durys ir langai uždaryti
bedugnėje yra gemalas
dėžės be stabdžių ir be choro
sudaužytas kaltu
mano kruvini pirštai
griebdamas lataką
šis sumedėjusių vandenų tabernakulis
veikiami starkių skrydžio
nuvežtas numestas
kruvinas grožis
galingi žingsniai, pasibaigiantys vienu šuoliu
po Grenelio tiltu
pasiėmusi kelis anglies kamuoliukus dideliame juodame pirkinių krepšyje .

O sūnau
viela po laido
druskos stulpai
kad sutrikdo prarastą žodį
tarp matomo ir nematomo
užrakintas sausas žingsnis
pneumatinis jūsų vežimėlio praėjimas .



270

( Sylvain GERARD piešinys )

Dis ! kuo tu gyveni, kai gyveni ?

 matau, aš girdžiu, Aš užuodžiu, aš liečiu, mano gerklė išsausėjusi, tai šilta .

 Diena šlapia nuo rasos,
 šviesa balta,
 les feuilles fraîches des arbres en printemps sont affamées de beauté .
  
 Ir aš keičiuosi,
 kas sekundę keičiuosi .

 Aš tobulėju,
 Aš važinėju garsiai ir kvėpuoju visata,
 ir pasaulis manyje pasikeičia .
 
 Aš geriu rezonansinį skaidrumą,
 ir siunčiu .

 Mano misija yra perteikti tai, kas yra
 atsitiktinai iš pastato kibirkšties .
 
 Kantrybės, kantrybės,
 mano kaulai trūkinėja
 palėpės tuščios,
 žodis atveria gerklės angą,
 Išskleidžiau kunigaikščio noragėlio bures,
 ir užpildykite pateiktą .

 Mano kūnas .

 Ir pasisekė turėti kūną .
 
 Vandenyno kūnas su oro burbuliukais,
 ir tai yra galimybė būti įtampoje
 į amžinos aušros žiotis .
 
 Tai per asmeninę praktiką,
 priešingai nei tupi šešėlyje ,
 ką pasitikti ryto šaltį,
 atverk gyvenimo šauksmą
 toli nuo meilės-niekio, kuri buvo mūsų .

 mano brangiausia būtybė,
 šis pasaulis manyje,
 aukštesnis už mane,
 kitas aš .
 
 aš tavo .


 268