Kategorija Archyvai: liepos mėn 2021

Que n’a-t-on voté Akhenaton

     Que n'a-t-on voté Akhenaton   
le dispendieux   
l'organiste de la cathédrale   
le flot tumultueux.      
 
A son visage aiguisé   
le marbre de l'autel faisait pendant   
l'étole au vent   
du côté de chez Swan.      
 
Les chiens allaient venaient   
perforant de leurs aboiements   
les nuages ascendants de la vallée   
sans que le berger soit perturbé.      
 
J'ai couru   
et ils m'ont rattrapé   
je me souviens    
de la règle.      
 
Ma main est à la droite de la gauche   
et la gauche est mienne   
vraiment mienne   
à même le sol   
contre les linges souillés   
la mère de mon enfant   
la bassine de sang entre les jambes   
bouche bée yeux révulsés.      
 
 
828

hêtres et peupliers

Roc éclaire la hêtraie   
de si majeures entailles   
que se glissent langues et papilles   
au frétillement acidulé.      
 
Le vent morigène   
par la fluidité de ses ourlets   
la parole sagittale   
des danseurs de l'aube.      
 
Trilogie élégante   
de l'arrivée des druides   
par la coursive des fontaines   
en robes de couleurs parés.      
 
Il n'est de regard posé   
sur le bruissement quincaillier   
du feuillage peuplier   
que celui du silence.      
 
Mains bleutées   
contre ta poitrine blanche   
aux vaines tendances à l'arasement   
n'augure de bon   
que le souple émoi des âmes et des saisons   
au pas camarade   
de cet élan de bon aloi   
dont nous ferons la paire.      
 
 
841

Le communicant

Laisser sa marque sur le monde  
modeler les nuages le soir venu  
à pleines mains de parousie éteinte  
alunir en l'orage menaçant.      
 
S'engageant sur le chemin   
nous avons assagi les rêveries   
pour manduquant le feu de la déraison   
cambrer les reins devant l'espoir.      
 
A qui le chuchotis des basses embrassades ?   
A qui la vie pour un quignon de pain ?   
A qui le givre scintillant de l'embarquement ?   
il est tant de se tenir coit sur la montagne.      
 
Exister n'est plus de mise   
par ces temps de lune sèche   
à deux pas des convenances   
que le babil des ombres épouvante.      
 
De souffrir de la tête   
des genoux et des reins   
rend le jour plus seyant   
au retour des vagues d'antan   
en la poussée mélodieuse   
des murmures de l'azur   
à contempler le milieu du ciel   
comme s'il allait apparaître.      
 
 
840

Les enfants obstinés

Au coin du feu   
le barde aux cheveux roux   
s'est mis à chanter   
l'histoire des enfants obstinés.            
 
Ils étaient jeunes   
et finirent ligotés et morts   
par noyade sous le pont de Nantes   
à leur arrivée dans la vie.      
 
Depuis, l'aube s'est levée maintes fois   
et nous avons été jetés de par le vaste monde   
pour voir s'entre-tuer les amants de la veille   
au coutelas vous dis-je et sans baisser les yeux.      
 
Niché dans l'anfractuosité du mur   
un chien s'est étiré baillant fort  
et sa gueule ensanglantée   
laissait paraître deux glandes inamicales.       
 
Sagesse vernissée   
au nez en trompette   
le masque sanitaire   
arraisonne la croix et la bannière.      
 
Des bougies sur le rebord de la fenêtre   
marquent le retour de l'esprit   
passe-murailles des mots pour se dire.
   
Nous ramassâmes les âmes   
à pleines brassées   
sans rebrousser chemin        
en picorant les grains dorés     
des poules d'alentour 
caquetant de plaisir.      
 
 
839

Le torrent farouche

 

 Le torrent farouche
 d'une trace bruissante et continue
 masque l'immobilité des sommets
 ceints de sapins silencieux.
  
 Du tranchant de la main
 les crêtes et vallons
 inspirent expirent d'un vert naissant
 le cœur épicéa de la transparence.
  
 Entre la gentiane et le lys martagon 
 la marmotte enfume 
 de son coulis de petits cris 
 la gerbe des herbes fraîches.
  
 Pieds paquets et repas assumé
 nous arrosons de vins de Loire et de bons mots
 le roulé-boulé des galets du Drac
 sous le choc des boules de pétanque.
  
 La rosée
 perles de lumière offertes aux feuilles franches
 déploie sa respiration irisée
 d'un rai de grâce germinatif.
   
 En sa munificence consacrée
 dans la mangeoire des étreintes
 au cul des marmites de fonte noire
 culbutées dans l'âtre des merveilles
 par les génies du miroir
 la guirlande des éclats de voix
 œuvre en catimini
 à l'établissement du Sans-souci.
   
  
  
 838
  
   

Čia ir ten

 

      Čia ir ten   
 l'auriez-vous vu   
 le furet du bois joli   
 l'homme à la parure gris-souris.      
  
 Par-ci par -là   
 comme de bien entendu   
 un jour de bourgeons verts   
 ils ont trouvé le paradis.      
  
 Čia ir ten   
 Lyg nieko nebūtų buvę   
 se sont embarqués en justice   
 sur le canapé des principes.      
  
 Čia ir ten   
 en retour de baguenaude   
 les rires de sunnamite   
 ont occis le qu'en dira-t-on.      
  
 Écume des jours fastes   
 au carnaval des apostrophes   
 ils ont clopiné sur la sente aux herbes odorantes   
 à pousser devant eux le caddie des offrandes   
 les rois et les reines   
 ces fifrelins à la cornemuse gaillarde   
 alors que dehors il faisait froid   
 à fendre pierre au pré de Lacombe.      
  
  
 836
   

Tarp šuns ir vilko

Tarp šuns ir vilko
diskretiška žvake
duok ranką
link šio plono šydo.
 
Tarp šuns ir vilko
angelų šviesoje
tai juda ten
Gamtos bažnyčioje.
 
Tarp šuns ir vilko
be reikalo kalbėtis
laižyti jo nykštį
kaip morka gegužės mėnesį.
 
Tarp šuns ir vilko
pabėgimas nėra be sužeidimų
tik truputis balzamo
ant širdies jos randuose.
 
Šioje pusiau šviesoje
ateis laikas
eiti į klaidas ir jeremijas
praeitų metų mano mielos praėjusios naktys
sekti gerąsias dalis
nuvesto gyvenimo
šnarpšti ir sklęsti
ant storų debesų karčių.
 
 
836

Amžinasis meilužis

 

 Se délie l'infamie   
 pour qu'aille à vaut l'eau   
 la plainte et le bon mot   
 que le regard aiguise.      
  
 Partir est souvenir étrange   
 en ce lieu où l'orage éclate   
 le ventre des mésanges s'ouvre   
 sous le cimeterre de l'ordre plumassier.      
  
 Ne plus se retenir   
 sur la pente des pleurs   
 à dessein d'être contaminé   
 je chéris la vigueur des abers.      
  
 Mille paroles n'y pourront rien   
 à cette tête ballante sous le coutil   
 la frayeur exorbite nos yeux   
 sans que le jugement soit honnête.      
  
 Marcher le long des rives   
 amène brise à disposer de soi   
 et quand passe un vol d'oies de mer   
 la voix des abysses souffle 
 sourde voix pour menterie extrême   
 s'accaparer l'étoile   
 au front des causeries    
 de l'amante éternelle.      
  
  
 835  

 
 
 

Per Reiną

 
 
 Per Reiną   
 il y a le mien du tien   
 l'accord mélodieux   
 de l'errance et du lieu.      
  
 Par dessus la margelle   
 j'ai croqué le cœur des salamandres   
 comme craquantes airelles   
 découvertes sous la cendre.      
  
 En souvenir d'avoir été   
 le doute est en chemin   
 de ses frasques passées   
 plane l'ombre du destin.      
  
 Puce à l'oreille   
 poil au menton   
 de gouleyantes merveilles   
 n'avaient point encore prit nom.      
  
 Ne morigénons plus   
 ces hommes aux couvades lasses
 soyons à la fenêtre   
 à recueillir l'haleine des poulbots    
 d'un lichen aigre-doux   
 s'exhalant à s'y méprendre   
 tel le son des souliers ferrés   
 crève l'œil du maraudeur.      
  
  
 834 

Atėjo, Tai čia

 
 
 Miško pakraštyje   
 buvo bendras kraikas iš išvakarių švenčių   
 ir laukėme balionėliuose  
 tegul ateina.      
  
 Des pins didžiuoju vardu   
 filtravo šviesą   
 jau pramintu keliu   
 ir mes tylėjome.      
  
 Aš išėjau iš eilės   
 Nulipau laiptais žemyn   
 mano liemuo padengtas šviesia oda   
 o apatinę kūno dalį apsunkino drabužių ryšulėlis.      
  
 Sutvarkyta prieš surinkimą   
 įrenginio kairėje   
 Pakėliau rankas prieš ištiestas rankas   
 formuojant atnašų taurę.      
  
 Ir aš ėjau į priekį   
 kaklaraiščių širdis sukrauta  
 atvira krūtinė   
 sakydamas : " Atėjo, Tai čia ".      
  
 Nusirengiau drabužį   
 ir kartojo : " Atėjo, Tai čia, Jo "   
 ir susirinkimas kartojo paskui mane   
 " Atėjo, Tai čia ".      
  
 Ir aš ėjau lėtai   
 sakydamas šventus žodžius ir nusirengęs   
 kaip mano kojos grimzdo į smėlį   
 Aš patvirtinau, kas esu.      
  
 " Atėjo, Tai čia "   
 ir oras buvo saldus   
 su šiltu vėjo spinduliu   
 ir glamonės būti ten, kur esu.      
  
 Aš prisijungiau   
 ir mane apėmė grupės sutikimas   
 o moteris, kurią ištraukiau iš pelkės   
 lydėjo mane didžiosios istorijos džiaugsme.      
  
 Tarp pirštų tekstas buvo ištrintas   
 trūko kai kurių ženklų   
 atskleisti smulkius ištakų vaisius   
 šiuos kankorėžius atidarė voverė.      
  
 Mane vežė   
 vedama ir aš ėjau nuogas   
 kad grupė mutuotų tuo pačiu impulsu   
 vienybėje su Juo.      
  
 Tada atsidūriau dideliame šeimos kambaryje   
 o aš knaisiojau spintoje su veidrodžiu   
 paimti senolių liemenę   
 o aš buvau klumpėse.      
  
 O oras buvo saldus   
 atliktos pareigos   
 oras buvo mano kraujas   
 ir mano bendražygių kraujas   
 Lethe iš naujo atrado   
 mano lūpos buvo kaip šventų žodžių skonis   
 ir mes buvome ramūs   
 amžinybės žemėje.      
  
  
 833