Kategorija Archyvai: vasario mėn 2014

À trois renversé

 A trois,  renversé
 assez seul pour ne l'être jamais
 cette avancée de couleurs à contre courant de l'énergie muette .

 Le vrai guérisseur ne s'embarrasse jamais des sources de son don
 tai yra, il le sera
 il est de tout âge
 veilleur de l'autre 
adepte de la différence
 passeur de la clôture
 sa main magnétique se pose sur le cœur de celui qui demande
 et tout irradie
 de par la flèche si légère dans cette mainferme
 il est le calligraphe de la foi .

 Ici,
 j'acquiers, je deviens
 et à s'y prendre je me méprends
 pour être infiniment seul
 à se souvenir des origines trinitaires
 à détecter les nappes d'eaux vives
 à écrire l'inentamé sur les yeux clos de l'aimé
 au vent divin il demeure .

 Ici, personne n'est en haleine d'être
 rien que de la grenaille au fond du puits
 juste permettre hors apparence
 au souffle de devenir trace,
 trace vivante des ombres et des lumières
 pour qu'à l'aube
 lever le voile de l'épousée
 passer les portes de l'oubli
 et neige éclose l'espace de nos nuits
 oser le pas de trois
 un libre court
un commencement.
 
  (peinture d'Elianthe Dautais) 

 192 

Écrire comme si on disparaissait

 Écrire comme si on disparaissait
 en cette usure
 pierre à pierre
 où construire l'impact de la brûlure
 du regard sur les mots morts .

 Accumulation du verbiage
 sans choquer les contingences .

 Indifférence sans pli et sans couture
 inondant de lumière
 ce que l'autre offre ,
 ce que notre peau de chair
 donne en pâture à notre peau d'ombre .

 Menaces ,
 étincelles d'entre boue et ivresse ;
 se faire tremblement
 en totale allégeance à l'amitié,
 sans abondance ni oubli ,
 atteindre l'autre rive
 de joie et de tristesse mêlés
 sur la jointure obsidionale
 de ce qui sursoit ,
 vers le résultat précieux
 où vanités exclues
 se fracasser sur le corps de l'écriture .


 189 

didžiosios tylos mįslė

 Énigme du Grand Silence
en posture aléatoire quantique
résolument notre ,
en cette possibilité de convoquer
l'infiniment actuel ,
l'infiniment partout ,
l'infiniment non existant ,
en soutien du respect dû à cette Nature
si libre ,
si fragile ,
si monstrueusement violée ,
par l'oeuvre du serpent biblique
apte en son rôle malin
de faire éclater les asymétries
à des fins de destruction .

Il est des nuits
où se parant des flammèches d'un arbre de rencontre
pourfendre les nuages de l'incohérence
avec l'épée de la parfaite compréhension
et effectuer
aux confins de l'intelligence universelle
les amples moissons de l'émerveillement .


188

Viena raidė tik viena raidė

      Laiškas, kryžius ant baltos plokštės ;
mes irgi keliamės veltui.

Biblioteka, saulė už erškėtuogių ;
išvykstame į kelionę visam laikui.

Slankstelis, burną, o paskui lopšį ;
mes esame šioje žemėje, daug žemiau už žemę.

Lietus, vaikas prie sienos ;
prisiekiame, kad nesugausime.

Tavo oda, tavo kvapas, tavo šypsenos ramybė ;
tai tarsi tvenkinio pakraštyje po tamariškais medžiais.

Mišiolas, rutulys kiaute ;
mes esame daug daugiau nei tai, ką vadiname gyvenimu.

Užuolaidą, ąžuolas linksmybėms ;
saugome atminimą a "Aš nežinau ką".

Tuščias puslapis, rožė ir mirtis ;
todėl daugelis iš mūsų į jį patenka.

Daisy, žalia žolė šiam juodvarniui ;
mums reikia tokių akimirkų savo gyvenimui apibendrinti.

Miegamasis, ašaros sniego fone ;
Mes pasakome vienas kitam viską, absoliučiai viskas, kiekvienas vienoje stiklo pusėje.

Ženklas žarijose, moteris ;
Mes tyliai redukuojami iki esminio.

Traškučiai nosinėje, vyras ;
Mes renkame tai, kas ateina vėlai.

per debesis, vaiko išvaizda ;
Mes esame viskas, o tada nedaug kiekvienam dalykui.


187

svajonių kamuolys

        svajonių kamuolys
paslapčių kultai
blizgučiai
amputuota
sukdamasis .

Foucault švytuoklė
ant tikinčiųjų galvų
vainikuotas lauru
ir neša cistą.

ikebanos audra
žibintai kaltinių strypų gale
surinkimo barškėjimas
krištolinės dainos
susitikimai su vandenynu
bangų srautas atstumia dulkes
suteikdamas sau
paskutinis svėrimas
kapinės sielos
po prisegtais paveikslų bėgiais
šiais romantikos laikais
su begale vabzdžių
kyla iš užmaršties skrynių
Jauno kūno olimpiadoje
žinodami, kaip padaryti savo lankstumą
paslapčių ieškotojams .

mano amžina siela
taip jau pasiruošęs
nuo ištakų šaltinio .


185

mažais sparnų smūgiais

 A petits coups d'ailes   
parfois se reposant sur une queue fourchue
les mufles s'accordaient.

Campés sur leurs sabots
le corps lourd
ils bombaient le torse.

Salis par les mucus échangés
leurs gueules nourrissaient
de profonds rictus.

Les ailes brassaient la lumière
pour quelques confusions passagères
faisant s'envoler la poussière des anges.

La larve et le taurillon
faisaient foi de vie
leur suint ostensiblement odorant.

Les yeux injectés de sang
ricanaient d'avidité
pattes et sabots cliquetant une bourrée.

" Viens l'animal
et me dit à l'oreille
que le temps est venu.

Qu'étendre ces conflits
au monde des entrants
permettrait de signer l'absence d'origines.

Que d'un saut de puce à un autre saut de puce
la montée en puissance de la connaissance
ferait tâche de sang sur la patène. "

N'était cette danse à la vie à la mort
serions en élévation
mes
les étoiles de la mélodie à venir.


184

écoute écoute de l’un l’autre

      De l'un l'autre
écoute écoute
oreille de l'écho .

D'entre la circonvolution et l'échappée
le son grave des trompes scandinaves
lève la brume .

En marche ,
les lumières géométriques
caressent le grain de la toile .

Les écoutilles ensablées
à fleur d'eau
laissent passer les naufragés .

Par la fenêtre
un soleil aiguisé
annonce le jour qui point ;
Libres montagnes couvertes de neige
les mains se tendent ;
petite flamme au fond des cœurs .

Avancée sous les fresques de la nef
vers le saint des saints ;
les cloches sonnent à la volée .


183
(Peinture d'Elianthe Dautais)