Arrêt inopiné

Arrêt inopiné  
le long de la route    
aux platanes érigés    
pour se dire je t'aime    
puis repartir au devant de la vie.        
 
Sortilège du liège    
accompagnant en sourdine    
la flûte de Pan au feuillage bruissant    
de cette nuit d'été    
à l'odeur malicieuse.        
 
Sur le pont Saint Pierre    
à l'aube revigorante    
chantaient à tue tête    
les athlètes de la voix    
aux arpèges dissonants.        
 
Remontèrent le quai des Augustins    
les mandarines écrasées à pleine pogne    
faisant jaillir le jus des jours heureux    
comme ci comme ça    
à la lueur des réverbères.        
 
Sur l'avenue de Paris    
le sourire menton levé    
ils allaient les parents    
passant la bouche de métro    
sans louange excessive.        
 
Des âmes légères    
vibrantes en bord de Seine    
fouettèrent d'un regard doux    
la lumière passagère    
d'un ciel au masque d'or.        
 
Au pardon des vignes mâles    
les rires de joie    
gavaient les allers venus    
de l'hébétude    
d'une dentelle désuète.        
 
Signe des temps    
à la lune invitée    
sur les pavés luisants de la rue    
claquaient les sabots de vair    
du joaillier céleste.        
 
 
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