Tout En Un

 

  Le muscaris       
           qui rit de ses grains    
           en grappes phalliques    
           époux de la main.      
  
 L'œillet du poète    
           du grand-père aux dents acides    
           au silence vrai    
           à la tige enchâssée.        
  
 La campanule    
            penchée vers la terre    
            du clocher à étages    
            aux abat-sons de bois.        
  
 La pâquerette    
            fluette et en foule    
            clame le soleil    
            dans l'herbe rase.        
  
 La scabieuse    
           hampée haute à petit duvet    
           prête à s'orienter    
           là où la lumière opère.        
  
 La centaurée    
           ciselée à souhait    
           brassant l'air pour farine future    
           mûrir un soir d'été.       
  
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 Il ferma les yeux    
 après les avoir ouvert    
 quelques années auparavant.        
  
 Pour de ses doigts bleuis    
 enserrer le précieux caillou     
 de derrière la maison.        
  
 L'esprit de la Mareuille    
 plane dans la cour    
 d'une présence douce.        
  
 Riquette me regardait    
 en penchant sa tête    
 prête à obéir.        
  
 Des voix graves montaient de la lande    
 une pluie fine    
 faisait se courber les joncs.        
  
 Aux vieux frênes    
 adresser quelques mots    
 enchâssés qu'ils étaient dans les pierres du talus.        
  
 Les médailles commémoratives de Verdun    
 sous le portrait à la fière moustache    
 Jean-Baptiste Victor.   
  
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 A lire le dictionnaire    
 Tout En Un    
 les pages roussis par le soleil.        
  
 A chanter seul    
 sous la nef de l'église    
 par le jeu de l'écho être ardente prière.        
  
 Figure pieuse    
 dans son cadre en verre    
 recroquevillée par la gravité.        
  
 La main épaisse    
 durcie par les travaux de la ferme    
 arrachait les orties sans douleur.        
  
 Pleurs du matin d'un jour    
 avec le faisan sur la barrière    
 tête sèche posée sur la pierre unique faisant siège.        
  
 A l'épitaphe terminale    
 faire une ronde des mots    
 que le promeneur lira de l'autre côté.        
  
 Agenda illustré de dessins d'enfants    
 une île de protection    
 avec tout ce qu'il faut pour subsister.        
  
 Avant "il y avait"    
 "j'ai été"    
 et puis après "il y aura".        
  
 Des pas sur le gravier    
 craquent les chaussures à semelles de crêpe    
 par les chemins poussiéreux.        
  
 De génération en génération    
 les trompettes renomment et résonnent    
 pour que se succèdent les humains de cette Terre.        
  
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 Les murs de briques    
 au crépi disjoint    
 matamata i le aluga o taimi.        
  
 I le togavao mamao    
 tane ma le fafine e eli se pu    
 ma se suo mu.          
  
 Tuu ni tupe i totonu    
 i se solosolo e ufiufi i le eleele                  
 fai se faailoga o le satauro.        
  
 Nofo i luga o le nofoa sasa    
 i le pito o le auala taavale    
 vae tautau.        
  
 I le togavao    
 i le ala    
 alu i le ala atoa.        
  
 Fa'asaga i le malamalama i le fa'amama    
 o le afi lea i tua o tuaa    
 sisiva le bourrée.        
  
 E toe foʻi i tua    
 o oe le tama e sefulu ona tausaga    
 agai atu i le fanua laugatasi tele.        
  
 Fa'asolo laau    
 ma le pusi i ou lima    
 ulu, vae tautau ma si'usi'u.        
  
 Ua uma ona pupuni e le tamaloa le faamalama    
 laupapa tapoleni    
 tuitui ma le malosi.        
  
 Ta'oto i le eleele gaogao    
 e ala i le pogisa ua oo mai    
 ola e oti.        
  
  
  
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Tuu se Tali

E le fa'asalalauina lau tuatusi imeli. Fa'ailogaina fanua mana'omia *

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