Tu te retournes Et ne vois rien Hormis cette lumière Présence claire D’appartenir au monde vrai.
La dernière feuille tombe Dans le square des pompiers Un enfant appelle sa mère Son prénom, Coco bel-œil Sinon peut-être rien.
Que vienne le couchant Sans oublier la prison moite L’inapaisable effarement De la pointe du couteau Dans le long chant de la révolte.
Rejoindre l’enveloppe pulvérulente D’une photo enveloppée Entre le rire et le dire Le souvenir Et quelques mots flamboyants.
Ịdị, règne la chenille Sur la branche noire Invisible Entre les échos figés D’un silence compatissant.
L’horizon tranche de saumon Se prête au massacre des enfants d’Yzieux Premières étoiles montantes Faisant fuir nuages et oiseaux Au passage de l'ombre maculée.
Toi qui entends Toi qui vois Tu te retournes Dans la lumière Poignante ouverture Hors des portes du temps Sinon peut-être.
Lancée sur le frêle esquif Hors le lancinant effarement De toute beauté Appelée jusqu’à l’oubli Il eût fallu se muer en chant d’été Sinon Être Rayons d’abeilles.
Ferrures signées et résignées À voix basse Refaire le chemin parcouru Entre le cri des oiseaux Les cris de douleur Et de plaisir Qui tant se ressemblent.
Bruissante assemblée Extraite du coquillage Il fût aise Au sortir de l’église Par le geste du chambellan De se posturer Dans la splendeur d’une après-midi ensoleillée.
Promesse du vol de l’aigle Le souffle des origines Pouvait par l’œilleton du porche Dégager le crève-cœur Des âmes en partance Âme-sœurs évaluées Au pesant de l’insouciance.
Plissement des yeux Éclat des sourires Les pingouins de l’Antarctique Jasant sur la dalle dégagée des glaces Comme pétales sous un vent de printemps S’étaient emparés du sceptre des accoutumances Sans que grâce ne pâtisse.
Finalement De rester coi Devant Grand-Chat Permit au temple des saisons De faire passer Brume anonyme d’une ultime gloire Cette chaise en bois Pour le réceptacle des choses à venir.
À parader De gestes et paroles mêlés Bésicles sur le nez Offre à l’écriture D’héler en bord de chemin La paille et le grain Pour chasser les brigandes émotions Du matin des magiciens.
Mille fleurs alentour Dans le giron d’une personne aimée Avons barguigné Jusqu’à tard le soir Pour un morceau de lard gras Sur la tartine épaisse Sortie moelleuse et croustillante Du tiroir aux miettes tapissé.
Ulo odo na-acha odo odo na ngbanwe usoro M na-elekọta iji jide laly M ga-ekwe ka anya mmiri ole na ole daa Na-apụta na ọkụ ọkụ Na mbara igwe na-adọkpụwo na ọbara na-acha anụnụ anụnụ.
Ihe di egwu Na-agbaze site na windo gbajiri agbaji Azu azu Pertaplet ohu Site na ndị mmụọ ọjọọ nke ndị ogbenye na nke.
fee ! Gwa m ihe nzuzo gị Ka anyị jiri ncheta nke ndị okenye Ka anyị bụrụ ndị na-acha uhie uhie na-eme ka din nke igwe mpịakọta Maka akụkụ nke na-acha anụnụ anụnụ Mara ìhè nke anya anyị.
Syenling Sin na njedebe nke ụbọchị Na-alụ ọgụ nke nnụnụ ahụ Island na-agaghị agha agha Iji zere ịzọcha àkwá Ka ọfụma na-atọ ụtọ.
Na samphare Ahụ nke sepulchral whitness Chụpụrụ ihe nzuzo nke obere ụmụ agbọghọ Site na loopholes nke ulo mkporo Paspọtụ nye ndị a na-adịghị ahụ anya.
Oge opupu ihe ubi nwere ike itisa nri Site n'otu aka ụwa si na-egbu egbu Site n'aka n'aka nke ọzọ nke mbara igwe na-agbanwe Tupu Nzukọ ahụ pụọ n'okpuru mmiri Site na ntu na-efegharị n'ime otu ihe atụ.
Ọnweghị nsogbu Melee Talts Ndị na-eto eto na-enwe obi ụtọ bịara nso n'ihe owuwu mmezi Ịbụ mita dị elu Mee ka onye ọ bụla hụ onyinyo nke ihe ahụ.
Ngwa ngwa na-ekenye Kraist site na nmeputa ya Na Golgotha nke omume Akpa juru na mmanụ a honeyụ Ga-eje ozi dị ka ọwa Na-eche ihu na-atụghị anya.
Ala ala Jiri aka na mkpu Ee e-madụ Na agha nzuzu mere ka jupụta na ili dị iche iche Tupu amamihe a mara.
Igwe na-azọgharị na ikuku na-egwu egwu Ha gafere oke osimiri Opi na-eduga Ọgazị Echiche ndị a kụrụ ebe ahụ.
Na Nsogbu Nile Ahụ Dị Mma Na n'ọnụ ya na ntị ya mara mma ga-ama ọ joyụ N'ọnụ ụzọ atụ n'ọnụ ụzọ Ọmịiko karịa Site na mkpuchi mara mma nke ụdị obi ọjọọ.
Ka anyị nụ Mkpụrụ obi na-ekiri n'okpuru njiko nke azọ ọma nke okporo ụzọ Alụ ọgụ Site na paini na-achụrụ naanị Achịcha mmiri a wụsara na usoro ọhụrụ.
Quand je lisais « la manu » d’avant-guerre Il y avait des bicyclettes, des fusils Des instruments de cuisine, des articles de jardin Et même des vêtements dessinés en taille douce Sur les feuilles racornies et jaunies.
Au loin les monts du Cantal Par-dessus les frênes du Pradou De l’autre côté du jardin La fontaine aux belles dalles Et ce pré de descente en vélo vers l’abreuvoir.
Il y avait là, les trois sœurs Devant la clide près de la gargote À parader sur les biclous sortis de l’écurie Fernande, Jeanne et Renée Drivées par Gérard, Claude et Georges.
La route n’était pas encore goudronnée Les flaques d’eau laissaient libre court à la patauge Le tertre était raide Une alouette parfois tirlipotait Dans la ruine des Matillou.
Les poules gloussaient librement dans la cour Leurs crottes collantes nécessitaient De frotter les chaussures sur les pierres de l’entrée Augurant quelques remarques parentales Quand les rires débordaient la vigilance.
Vaisselle faite sous l’ampoule unique de la salle Il fallait jeter l’eau souillée Le plus loin possible sans se mouiller les pieds D’un geste ample de semeur Faisant se courber orties et framboisiers.
Étrange composition Au solstice d’été Quand la lumière s’éprend du chemin creux Près du mur de pierres sèches À pointer l’espace d’un éclair Le cœur et le cœur et le cœur Trois cœurs pour un oiseau de nuit Qui viendra nous ensevelir Au couchant du furtif passage Vif encore de flammes virevoltantes Pour nous dire adieu Par delà la nostalgie du germe.
Creusant les plaies De qui entend les mots en échos Lancés comme chant du loriot D’appels arrachés à la pointe du couteau Alors que une à une Se pétrifient les ombres D’un douloureux voyage Acheminant vers le fond du miroir Promesse de sang Où brûler les serments De l’autre côté de l’horizon. À point nommé, gémissements.
Ils écossaient les petits pois du jardin En présence de l’impensée vie terrestre Dans la gloire de l’été À embraser les lucioles de la mémoire Égarées là en fidèle compagnie Des ancêtres, point de mire Signifiant neuve partance Creusée à mains nues Dans l’humus, source inviolée D’un panier en osier Bougie allumée sur le pas de porte Où bercer la veillée de paroles échangées.
Ne me dis-tu pas qu’il soit mort hier De frayeur De manquement de soins D’allers-venus en bord de précipice À se fendre d’amour d’échancrure en échancrure Le cœur à bout de bras Jusque dans l’embrasement des choses dites.
Plus bas dans une démarche immémoriale Plus haut dans le vide Avons-nous investi les résonnances qui prophétisent Bien au-delà des possibilités Alors qu’il suffit d’avancer Entre les deux rives D’une plaie ravivée.
Marcher doucement sur les pierres de la source Aux serrures du ciel, j’ai préféré le ciel À la clé des énigmes, les vibrations du lendemain À la brûlure, la brise des souvenirs À la tornade, la feuille qui tombe À la nuit, le jour d’ouverture À l’unique dignité, le clapotis infini des vagues.
Un faisceau de souvenirs soutient la futaie J’ouvre les bras Et me viens Gentil ami Dans l’alignement des exvotos Le désir d’une fête Guirlande de branche en branche Marouflant la ramure De mille feux Corps s’accordant Âmes refluantes Du parterre de feuilles sèches Pour que vie s’élève Au grand festin des intimités Flammes et larmes Du fond de la frondaison Tracer la sente faisant chant Du bruissement des pas Dans l’immense éclair des grains de poussière Pulvérisant la beauté du lieu Aux noces mémorables Pour qu’advienne La douce pluie Crédence tintinnabulante Offerte à l’inapaisable fontaine.