На величезних гірських просторахзалізистий колірструмки білуватого молочканагромаджені вздовж схилівабсолютно вільне блуканняз жартівливим і надзвичайно присутнім духом.Ми іноді чулизвук цимбалів, що здіймається з долинирізкий і пульсуючийвони супроводжували гортанні голосипестячи з чоловічим дотикомнавколишні темні лісиколи задихання ставало голоснішимм'язи напружувалисяпіт виступав краплинкамичекаючи світанкуде очі прикуті до горизонтузвук різкого і тривалого крикуfaisait jaillir le premier rayon du soleildru, блискучий, гарячий, переконливий, наполегливий, нуво.Потім прибули істотилегкий і яскравийбіля храмових воріт.Précautionneusement tu te retournaissouriaisles ouïes ouvertesвидавати ледь чіткий м’який звуквсі протидень точно закінчився .Tu t'endormais .
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De la pierre et de la lumière. Se dire la vie comme un
conte frais sorti du fond des âges. La vie, c’est en trois temps qu’on la
décline.
D’abord chercher à se prémunir physiquement et
psychiquement, à protéger le corps et éviter la désintégration des buts
fondamentaux. C’est le stade de la survie, du confort et du plaisir.
Ensuite donner à sa vie les
valeurs de la communauté familiale, religieuse ou de voisinage. L’on ne peut
vivre qu’en relation, dans le face à face avec l’autre.
Enfin développer une conscience autonome ne se
conformant plus aux diktats de la société. C’est être véritablement libre mais
toutefois en maintenant la cohérence avec son environnement .
Par le tissage de ces trois éléments l’individu
devient alors une “ніхто”, une personne connaissante, alors
disposée à interroger le mystère de toute chose .
Sentez-vous toujours égaux dans votre cœur. Soyez égaux dans le donner et le recevoir. Egaux dans l'Être . Donnez de votre richesse. Ne vous cachez pas de votre indigence . Ne vous donnez pas "à porter" l'un à l'autre. Nourrissez-vous de la générosité de la vie, partagez-là, mais n'exploitez pas votre faim . Ne vous accusez pas. Ne recherchez pas un coupable . Soyez riches de liberté, de disponibilité, , d'acceptation, car ce qui est vide est comme ce qui est plein . Partagez votre vulnérabilité . Risquez la relation. Engagez-vous à la posture, à la pratique de l'amour. La posture est celle de l'ouverture et de l'humilité. La pratique est celle du don de soi . Ce ne sont pas vos performances, votre perfection ni vos efforts qui comptent, більше votre confiance en la perfection de l'Amour . La relation amoureuse est un exercice, un art, mené d'instant en instant. Mais il ne s'agit pas d'un art à maîtriser, ni d'égaler le Maître mais à vous donner à cet Art ou ce Maître, tel que vous êtes . Le but n'est pas d'être bon ou reçu, mais de vous couler sans réserve dans la Vie . Ouvrez-vous à l'altérité, à l'Inconnu, car досі, ce à quoi l'on se donne, se donne à vous . Que votre Amour soit le lieu du lâcher prise de votre compulsive avidité, de votre obsessionnelle inadéquation . Que votre Amour soit le lien de votre plénitude . Soyez avant tout vrai l'un à l'autre .
Oui au changement, à l’inconnu, à la séparation, à
notre cohérence, à notre peur .
Et ce ne sont pas des choses auxquelles on
s’habitue !
Un saut dans le noir, une rupture, la rencontre
avec ses animaux intérieurs, une descente dans la solitude, dans la dépression,
restent un saut dans le noir …
Le risque est réel : c’est quelque chose de vital,
c’est notre peau, notre raison d’être, notre normalité qui se jouent !
Une incursion de l’insensé. De ce que nous ne
comprenons pas, de ce que nous ne maîtrisons pas .
Et pourtant … Il suffit d’un petit mot
… d’une simple intention … pour changer le cours des choses ;
devenir un passe-muraille, se découvrir un corps et une âme qui traversent le
désespoir et le béton, contacter la mort elle-même sans mourir .
C’est sans garantie que l’on prend le risque de
l’inconnu, que l’on saute dans le noir, que l’on étreint ce qui plus que
n’importe quoi d’autre nous fait peur. Et c’est à ce point que l’histoire
bascule, que l’on imaginait pas pouvoir prendre pied dans un vide sans filets !
Alors il y a ” retournement. “
Se tenir en équilibre dans le Rien !
Découvrir alors que le Vide est matrice de tous
les Enfantements , que l’Ombre est matrice de la Lumière , le Silence
matrice du Verbe , le doute matrice de la Foi. Qu’il y a un monde derrière le monde, une
perception derrière la perception. La tempête nous dépose sur une plage
inconnue, bien au-delà de “l’alternative impossible” où naître
vraiment .
Et s’il y avait une condition à tout ça : dévier
de son orbite ! Entrer dans l’angle mort. Là où l’on ne voit pas .
в “Corps conscient”, nos sens, sont comme un fin
voilier, une barre sensible .
Lorsque l’axe du
mât, le poids de la quille, réajustent leur rencontre avec le ciel, l’on s’aime
– non sans douleur et non sans risque ! – mais sans se perdre .
Garder son cap,
la vigilance du souffle. Equilibrer la barque, regonfler les voiles
… Déployer l’être, courir avec le vent, favorable ou contraire .
Appuyer notre
coque. Epouser chacun, son propre Mystère, solidaires et confiants, flanc
contre flanc .
Aller et venir
entre les bras de la vague, se glisser dans le ventre de la mer …
S’ancrer an centre de l’essence des choses. Dans les entrailles, dans le Cœur ! Un mouvement et un repos .
Eux-mêmes
inscrits dans le mouvement et le repos du l’Univers .
Des fleurs à foison figées par la photo déjà depuis quatre ans une pelouse en Bretagne un pan de beauté qui jamais ne s'éteint des souvenirs accrochés en plein été nous revenions du marché c'était à Tréguier nous avions rendez-vous avec les amis et par dessus tout çà une musique de biniou et bombarde annonçant une odeur de moules frites il faisait calme nos corps étaient sans douleur les cloches de la basilique se sont alors mises à sonner sûrement la sortie d'un mariage du riz que l'on jette et pour point d'orgue le bouquet de la mariée lancé par dessus la compagnie et rejoignant les fleurs à foison figées par la photo depuis déjà quatre ans une pelouse en Bretagne .
Au calme friselis de la rivière les berges tendres offrent au promeneur régulier l'accompagnement marial de l'entrée au temple .
Se penchent les bonnes fées feuillues laissant leurs ombres arrières projeter en avant leur pollen gatterie pour animalcules des eaux encore endormies .
La forêt en bordure ombre de mystère le passage des génies de ce lieu .
Accoudé sur le pont les odeurs de la nuit mouillée franchissent le parapet et creusent sur le visage la contemplation des choses faites .
Au creux de la maison où l'œuf représentait l'éclat magique d'une omelette de champignons en fricassée s'entend pour que les hommes rajoutent de l'ail les femmes elles ramenant les fines herbes du jardin pendant que les enfants chantaient à tue-tête "six kilomètres à pied ça use ça use six kilomètres à pied ça use les souliers."
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Au creux de la maison
où l’oeuf
représentait
l’éclat magique d’une
omelette de champignons
en fricassée s’entend
pour que les hommes
rajoutent de l’ail
les femmes elles
ramenant les fines herbes du jardin
L'Esprit est ce qui engendre, transforme, met en œuvre les idées. Il est l'apport extérieur dont on ne sait d'où il provient, et qui peut même provenir de l'intérieur.
Le Réel est l'ensemble de toutes les "речі" qui existent ; il est la chose qui contient et lie et met en œuvre toutes ces choses. Il est le kit reconstitué et qui fonctionne.
Il n'y a pas de réel sans idée puisque ce qui est réel a forcément une forme : l'informe pur est le néant. L'information est au point de complexification du contact avec la matière une sorte de pulsion subliminale venue d'ailleurs et qui pourtant fait poids. Le Réel est donc Esprit ; le Réel est un Esprit qui pense des idées, y compris l'idée de substance par laquelle les idées s'incarnent en choses pour les consciences particulières qui participent de cet Esprit.
Ici sur la photo, il y a les choses qui semblent exister, mais qui pour vraiment exister, c'est-à-dire se pourvoir vers l'extérieur - ex-istere - et se montrer, ont recours à l'Idée, composé complexe rassemblant l'observateur, son intention et l'outil appareil photo. Ainsi la scène prend forme avec l'Esprit débarqué par la sollicitation active de l'inventeur plasticien. Et c'est à ce point que l'on peut parler du Réel. Un Réel, composé de matière ou substance ou chose, d'Idée sollicitante et de l'Esprit.
Du Réel à l'Esprit il n'y a qu'un pas propice à un changement de niveau de conscience, à une stimulation de la raison en vue d'être là, en accord non duel, pour faire un pas de plus.
Puissamment et savamment orchestréen un couple aux ailes d'angele fond du ciel laiteuxaccueille la quête de celui quid'en dessous le filetrassemble les énergiesau printemps de la nouvelle annéeélans à venird'entre les maillespour percer d'un coup secle ventre mou de la sardinesans être la risée des rieusesprêtes à fondre sur le morceau de chair abandonnéultime sacrificedes sangs mêlésque prône la Viecette Vie en tous ses étatsun doigt de sel sur le pare-brise de l'embarcationmanière d'accompagnerd'un bol d'air océaniquele cri inouï de la délivrance. 037