Crème des anges

Musculeux échos
De l’âme de l’arbre
Au firmament sec et altier
De l’accouplement du ciel et de la terre
Progresse la part de poésie de la vie.

Guipure de blanc-gris
Soulignant le point ultime
Des tensions de la matière
Vers le franchissement sourcilleux
De l’ordre établi.

Main de fer posée sur le cœur
Augure des suppliantes prières
Commises par l’homme du seuil
Cendres rendues libres
Par les touffeurs de la naissance.

Lettres enterrées au pied de l’arbre
Surgissement des blindés en sortie de forêt
Un trait de vapeur narguât du bout du doigt
Le dedans le dehors du réel
Prompt à débarquer d’un vaporetto de circonstance.

Draps tordus à la main au sortir de la lessiveuse
Allant courber les herbes de la cour
Manquement au nourrissage
Sans louange et sans conscience
Passe l'insécurité de la plénitude feinte.

Pour que soit dite la parole
Et c’est ainsi que peut le saint d’esprit
En prolongement des pointillés
Dans la marge des hostilités
« Crème des anges à la petite cuiller ».

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