Comme un pigeon sur la branche

Nuit passée    
Au calendaire des obsessions    
Ai vu le jeu des morts et des vivants    
Arguant de l'arc bandé    
Dans l'entre-deux des migrations.        

Flèche vibrante décochée à la pointe du peuplier    
Les feuilles crissantes à souhait    
Enfournaient à hue à dia    
Les brandons de la guerre    
Dans la gueule du démiurge.        

Pigeon vole !    
Et me tiens en joue de son œil rouge    
Dans le théâtre outragé    
A diriger les chorégies d'un plain chant    
Vers l'horreur et la dévastation.        

Prunelles de tes yeux    
Désignant d'un trait de rimmel    
La remontée des pommettes    
Dans le fourvoiement d'une poudre de riz    
Soir de Paris comme pour rire.        

Branchés puis débranchés    
Coulèrent des yeux de Marylène    
Les ombres caramel d'un ciel d'hiver    
Résolvant le rébus des cœurs    
Éclatés par la mitraille des aficionados.        


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