Arsip Kategori: Januari 2025

Leumpang jeung jempé

Leumpang jeung jempé
Vers la mer
Dernière côte abordée
Vers le bois des lois
Où se rassembler de vive foi
Sous la ramure des chênes.

Entrer en scène
Palpable mystère
Cette invisible chose
Qui nous fait aller
Vers les trucs et bidules
De la reconsidération.

S’effacent
Les dernières ombres
Du tôt matin
Alors que chantent les cigales
Spasme encéphalographique
À chauffer le ventre.

Chuchoter le transpir
Démaquiller les feux follets
Au travers des grandes herbes
À la sonorité sifflante
Rassurant les acouphènes
Comme oreilles vives au vent venu.

Au sol
Les pieds refusent d’avancer
Le cœur en émoi
Lance un dernier appel
Aux roches torturées
De l’entrée dans le lieu.

Écoute le silence
Aux lentes vibrations
Près des épineux en bord du chemin
Où tracasse et fricasse
L’attention fine
Prélude à l’ouverture des grottes.

Fine morsure
À gorge déployée
La basket racle le caillou
Près de la butte
Où rassembler les outils de l’attente
Devant l’aube émergente.

La grande Traversée
Faites d’éclats de vie et de brisures
Regarde notre humanité
Songeant à signaler
L’amour et la liberté
À la croisée des regards.

Élan frais
Du corps qui n’arrête pas de fonctionner
Sensations et mouvements mis en sourdine
Au profit de l’expérience sensorielle
Infiniment simplifiée
Comme lettre ouverte à la pointe du couteau.

Bref
Ils partagèrent
Session intranquille
Assise en zafu
La parole scripturaire
Méditée, apaisée, exhalée.

Les points de suspension
Se reconvertirent en silence
Passez muscade
Des remontrances absoutes
Où tout est là
Hors l’indicible.

Accepter la pliure du temps
Monter sans retour
Courir sur la crête
Évacuer la peur du vide
À la une à la deux
Une bouffée d’émotion face au vieil océan.

1563

Sora tarompét

Bapa kuring maén tarompét
Handapeun tangkal kenangan
Inoculant ka murangkalih
Tawaran pikeun luncat sareng suku gabungan
Dina cairan cai ageung
Numutkeun badai
Di jalan dina liat.

Beton nyaéta usaha
Pikeun dipulut di sétan
Métafora tina melankolik
Sateuacan angkat ti kamar ka pangkeng
Carita banging
Dina kacurigaan
Tanpa kalangkang hanjakal.

Awak mangrupikeun struktur anu rapuh
Kembang terang
Token dibanting kana slit
Hayu urang entong ka tempat anu saé
Dihias ku passet
Dimana nempatkeun kantong
Mikiran anjeun.

Sengketa jug tikoro
Pencét dina beuheung kuring sababaraha tutuwuhan ubar
Cicingeun
Ngan dikaluarkeun ku bulistir serangga
Ngadamel sora
Sora anu diijinkeun
Ka pancén anu aya dina panangan dina salib.

Digosok nganggo spasme
Beuteung tétéla
Ngusuh
Ninggalkeun guha
Lilas sareng santai
Ratu mawa anjeunna
Prestasi sorangan.

Putusan dicandak
Dipikahoyong ku kahayang
Anjeunna angkat ka ranjang dina gandum asak
Dina awéwé sareng sapédah
Intuisi cumbminated
Nyandak sajarah
Dina éntri ieu kana perang.

Kopi anu matak raos
Dina stasiun bérés
Lalajo karéta pas
Henteu langkung ti sapuluh menit kadenge

Aluna alur
Tanpa seueur rinci pikeun nyayogikeun
Antara manah sareng paru-paru.

Panutup panon
Bawa tangkal caket kana batu
Protuberance tina cincin vernaculer
Kecap sapopoé
Nempatkeun dina kurung
Dina ngaleupaskeun cangkir
Ayunan boneka rag.

Bungah sareng crevices
Rahasia rusiah gerakan bumi
Dibuka di zenith

Di beurang
Courfoot di pasir baseuh
Pikeun tiasa ningali pondok sareng panutup
Saatos ngumbara sapanjang gawir.

Dina tabél sanaos sadayana
Katingalina alus
Taun parantos lulus
Kasempetan ditirikeun ku gula icing
Tukangeun leungeun
Slip kana jurang
Tina nini vivière.

Kembang pubis
Kadorong di dinya sareng humus saeutik
Parantos ngahontal
Carita ngomong
Nalika aya tikét pesawat
Indit
Sarat jeung Perkawinan.

Luke
Di daérah anu diatur
Gaduh kamar
Pikeun ngageser panon kana liang
Pikeun prihatin soléh
Pikeun ngagerit jaring
Sora tarompét.


1562

Muse ngahuleng

Muse ngahuleng
Au sortir des Courmettes
À la peau panachée
Approchant des siècles les siècles
Par sa prestance et sa beauté
Le plain-chant du coucou gris.

Je jure que je t’aime
Acolyte à l’écorce rugueuse
Et de t’adjoindre les elfes
Pour te servir
Et d’aller chercher pour toi
Le joyau des profondeurs.

Monsieur je vous prie
Ne soyez pas brise-gueule
Dans la forêt sous roches
Le désir est ample connaissance de soi
À humecter l’œil
À danser en cercle.

Manque plus
Que le pipeau des anges
Pour raviver le jeune sang
Archer lubrique posant sa flèche
Sur la pierre des sacrifices
Reflet de l’astre radieux.

Madame je vous suggère
D’aller goûter de la langue
Le cœur de l’homme
Le rêve d’une fin de cycle
Chantant à tue-tête la ballade accoutumée
Des gens heureux.

Vogue
Et gonfle le ventre
Sois gracieux
Engrossé par le jeu des méandres
Sur terre et dans les airs
Chemin de l’homme à l’homme.



1561

Staf jeung bulan

Écoute
Je vais te dire un truc
Tu m’attends
Le temps passe
Y’a tant de tentations
Et hop ! je reviens.

Pourquoi tu dis rien
Toi la lune
Petite lune à cornettes
Que corroborent les corbeaux
Dans leur retour en ville
Le soir venu.

Ben oui
Y’a aussi l’horizon
L’horizon plus loin que de raison
Encore plus loin que la maison
L’horizon de la chanson
Flouté à foison.

Allez viens
Faut que je te dise quelque chose
Que le ciel c’est grand
Plus haut que les moulins
Au grand festin
Du jour de l’an.

Et pourtant
Ça décline de partout
Du sol au plafond
Mousse rousse
Danse toujours
Devant la nuit devant le jour.

Pour finir
Si c’est pas trop tordu
Y’a la boite de thon à ouvrir
À ouvrir en cœur
Avant que le bâton ne fasse un doigt d'honneur
Figé en son ardeur.


1560

Maju sadayana !

De se baisser
À la seconde
Quelque chose passe
Au risque de descendre en paradis
En beauté
En douceur
Une perle entre les dents
Comme hier comme demain.

On y verra les premières étoiles
En vertu de la poésie
Pour ne pas compromettre
À l’arrière de la tête
Ce que l’adulte dit
Piège à casser le fil
De l’enfant poussant loin devant lui
La brouette en plastique.

Il est possible
Qu’un merle passe
Et repasse sur le fil à linge
Accumulant les becs jaunes
De la collectivité
En facilitation infinie
D’être le maître des lieux
À la réputation de pure extase.

Un brin de sourire
Pour s’ouvrir en modèle réduit
À la réhabilitation du domaine des grands
Simplement
Sous le couvert végétal
Veillant à feu doux
La poignée de pois chiches
Jetée sur la braise.

À offrir
Sur un lit de mousse
La pierre blanche
Comme vitrail
Traversé par la lumière
Pointe fine du calame
Inscrivant quelque signe
En attention flottante.

Je roule donc je suis
En couleurs à même la terre battue
Crissant sous la semelle
Porte de grange ouverte
Pigmentée de trous de vers
Juste le temps de recouvrer
Le seau de fer blanc
Empli de caséine bulbeuse.


1559