Kategória Archívum: Év 2019

le temps n’est pas constitutif

  Le temps n’est pas constitutif d’un quelconque ordre ; ce qu’est par contre l’intuition qui elle est aveugle au temps .

Le temps n’est que le passé et l’éternité . Il est impossible de penser le temps, de saisir le temps . La notion d’ “instant présentest un oxymoron

Le temps ? Ce montant vertical entre les deux parties de la fenêtreun avant, un après, un tout près, un ressenti gauche / droite, une bipartition, un ailleurs ? La pensée s’exerce à le définiret le temps file entre nos doigts .

Le temps ne partage ni ne relie ; il permet un faux dialogue entre deux illusions, il remplit un néant qui fait peur, il permet le bavardage sans que l’après soit évoqué, il fausse la vie, il nous fait appelerviece qui n’a pas eu le temps d’être, par manquement à la vie, par non acceptation de notre finitude .

Le symbole, lui, est une incarnation de la réalité, de ce qui fait du lien entre le sujet et l’objet .

Il y a quelque chose au delà du sujet et de l’objet ; il y a la résonance de la rencontre, hors temps .

Ce qu’il y a de contradictoire, de naïf, de mutilant entre le sujet et l’objet en relation univoque, dépasse la capacité de parole . Cela exhausse et incite au mouvement et à l’action, ce qui permet de passer à un autre niveau de réalité .

Il est nécessaire de changer son positionnement en interrogeant sans cessela manière dont je suispar rapport au monde . Et si celà ne se peut, s’il y a répétition des mêmes choses : c’est manquer la cible .

De passer d’un niveau de réalité à un autre niveau de réalité ne peut se produire que lors d’un certain état de disponibilité, quand quelque chose nous pénètre secrètement, lors d’une claire observation sans parti pris, d’une méditation, d’un lâcher prise

C’est alors qu’un temps nouveau est, l’instantané, le temps qui naît, un temps là, dans la fulgurance de son émergence, un temps d’hier et d’aujourd’hui, un temps hors temps, la plénitude de l’instant, comme si l’éternité se trouvait là, à ce moment, un temps fait d’ailleurs et d’ici, le temps de la rencontre, et qui est bien plus que la somme de ce qui nous convoque et de ce que nous sommes, un temps en élévation qui promeut un autre niveau de conscience, un temps où aller, un temps déjà là, le temps qui n’est pas constitutif, le temps qui néanmoins nous embrase, l’âme alors exhaussée c’est-à-dire animée par le double mouvement de l’accueil et du don de soi rassemblés dans l’embrasement de soi .

191

de saut en saut

   De saut en saut   
de sourire en soupir
de soupir en sourire
quoi que l'on fasse
aujourd'hui fera face à la finitude
pour demain
et après-demain
en débours de quelque nuit d'amour
~ accueillir le temps qui passe.

Eclose chaque matin
au chant du merle
l'aurore nouvelle
ouvre ses paupières
pour une journée convoquée
~ présence à ce qui est.

Remettre la maison en ordre
nourrir le chat
aller au marché
déjeuner avec un ami
ouvrir un livre
refermer les pensées
dans le linge blanc des souvenirs
~ accord avec ce qui vient.


498

Carole niche

   Elegáns mászás a fák tetejére   
Aztán lefelé
gyöngéd ürességben
a harmatbuborékok mentén.

Corollas niche
rovarok számára alkalmas
akár a kürt hangja
megrészegíti őket.

Árnyékos átjáró a szikla alján
napérintések tükröződései
a lombokon keresztül.

Aztán semmi
csak figyeld, mi jön
halványuló fényhatások
eléri a fekete vizet.


496

a tudat tudata

     A legtöbb, lehetséges, hogy valaki egyben a tudat tudata is … és ott, c’est de l’Etre de notre être dont il s’agit, ce qui nous ramène de l’existentiel à l’essentiel, cet essentiel qui n’est pas quelque chose d’abstrait mais la Vie de notre vie, le Souffle de notre souffle, la conscience de notre conscience….      

     Ce qui interroge pas seulement notre esprit analytique, mais notre “Látomás” et nous invite à faire un pas de plus, un pas au-delà des images et des symptômes dans lesquels nous pouvons nous arrêter. C’est alors savoir qu’on ne sait rien, c’est le commencement de la sagesse.

     La pluie peut venir, il y aura moi sous la pluie qui frappe le sol, qui bruisse et soulève les fragrances. Il y aura aussi l’Etre-Présence de ce qui arrive, cette conscience d’être là et hors tout ce qui peut nous arriver, l’instant de la rencontre comme jamais cela est arrivé, ce flash de grâce qui nous lie à bien plus que nous, dans le plain-chant de l’accomplissement et des adieux, sensations et réflexions dissoutes, hors le vivre et la mort de notre être identitaire, cette partie de nous-mêmes étrangère à nous et qui nous aliène, bien avant que la pluie ne tombe, bien après que le sol soit sec.

     Nous sommes et avons été, une trace, mais une trace qui avons troqué la connaissance contre le silence, la suspension des options de sens pour Etre, un avec soi, être Un.

495

Naines blanches de concert

 Naines blanches de concert   
avec petits bateaux bleus
frissons de l'âme.

Des nuages ténus
a kecses pántok
lista
méz jegyei
les pensées souveraines
déposées aux frisures de l'esprit.

Les passants du sans soucis
bouclettes silhouete
a naplemente alatt
érezni a hajnal illatát
au travers du cèdre.

Mur granuleux
látványelem
a hold agyarát
az álmokat tükrözi
mosolygós gitár
au glissedo des accords
mire vársz
Se
si ce n'est cette brise
filtrant les souvenirs d'antan.


494

egy porszem a szeme előtt

   Naines blanches de concert   
les petits bateaux bleus
a lélek hidegrázása.

Vékony felhőkre
a kecses pántok
lista
méz jegyei
beszerelés és eltávolítás
szuverén gondolatok.

Gondtalan járókelők
göndör gyűrűk
a naplemente alatt
érezni a hajnal illatát
az éjszaka gyöngyei.

A szemcsés falhoz
látványelem
a hold agyarát
az álmokat tükrözi
mosolygós gitár
a megállapodások megkötésekor
mire vársz
Se
ha nem közönséges szellő
a múlt emlékeinek felemelése.


493

az elején ott a megegyezés

 Először   
egyetértés van.

akkor egyedül
a földön ülve.

végül elhallgat
amikor fúj a szél.

És folytatódik
a földtől a mennyezetig.

Etetni
a madarak repülése.

Petite main
megosztó testeket.

Forrón helyezve
bőr.

Előhozza a jó illatot
des fleurs.

Ondines précieuses
volent les papillons.

Dans le clair de nos yeux
le frais d'un matin frais.

Pour écrire en dessus
ce que lumière peut.

Pour bâtir en dessous
la source fabuleuse.

Au plein du visage
la bougie luit.


491

naître à nouveau encore et encore

   Naître à nouveau encore et encore   
au long corridor des pensées perdues
il m'arrive de quitter le fil
et refermer mon couteau
une fois la tranche coupée.

Reste alors la cruelle destinée
de la recouvrir de choses tendres
de l'obliger à disparaître sous le beurre
de la magnifier par quelque confiture
ou chevaucher par un morceau de fromage.

M'ai avis que nuit venue
l'esprit soudainement libre
plonge dans le songe
traîne de secrets inavouables
ô gourmandise pleine assumée.


492

sur le ruisseau tombe la Pluie

   Sur le ruisseau tombe la pluie   
piqueti piqueta
des sommets à la mer
roule l'avenir
de la mer à la source
refluent les souvenirs
bulles de l'enfance
miroirs des cœurs
poussière d'étoiles
drus sur la terre battue.

Sous l'arrogance métonymique
d'un temps astronomique
gavant d'une verte tambourina de
les hautes vagues
de la jetée du port
les gouttes d'eau
godillantes
à mesure du grain qui passe
tressent le mucilage de nos regards
au frais cresson de l'espoir.


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