evîn nabêjecet horizonev reng ,Ne pas saisir le téléphoneû te tenê bi êşa tunebûnê nas dikim .Şev , li çavkaniya pirpêşdarazî û vekişînê ,Errer par temps de pluiedi bin bahoza xwînê degilî û riswabûnê bi bîr bîne .Kulîlka hewayê ya herheyîem guhdarî bikinem li dora xwe binêrin ,Accusés de finitude tristepaşeroj me eleqedar dikeem bi hev re peywirdarên diyalogê ne .Hezkirin bê dayîn jîdaisy û qurnefîlbêyî ku fêkiyên pevçûnan bixîninbê peyva qenciyêbêyî ku gava yekem bavêje .Di xwe de xema serhildêr bihêleji qurmê bîranînanew îqna girtî nayê vekirinli ser rîska jiyîn ya bêserûber .Bêdengî ,eniya li hember keviya bîrêezman û stêrkan pêşkêş bikin ,xwe bigihîne refleksa zindî ,ev kerem bûyîna berpirsiyar .267
Paceyên xwe bi mîkroka şîn boyax bikin. Kevirê dara aşê hilînin. Suivre les gouttes d'eau tomber du toit. Îşaret bi pîvaza ku li ser qalikê li bexçe ye. Puiser l'eau de la fontaine dans les seaux de zin. Barrette dîsa xiste nav porê wê. Escalader le tertre exposé au vent du nord derrière la maison.
Çûkên wî bixin nav goma teze. Kulîlka hirî ji bîr neke. Après l'orage faire naviguer les bateaux d'écorce de pin sur la flaque d'eau. Surprendre les grands parents évoquer au coin du feu mon père et mes oncles. Di firaxa qehweyî ya mezin de nîsk bi rêz bikin. Hilbijartin û xwarina royê germ. Li ser kevirê binê pencereya barkirî rûniştin.
Di Pradouyê de pasteya pelê çêkin. Rakirina giya ji bo bunnies. Pelê hilbijêre. Destê xwe biavêje ser çermê gemarî. Li çavên wan ên xemgîn ên mezin binêrin. Caran, bi wan re digirîn. Revenir de l'abreuvoir par la côte en tenant la queue de la Mareuille. Kuçikan bînin bîra xwe, Riquette û Şampanya. Bibihîzin ku barrouya hesinî di nav rahênerê xwe de diherike . Hilkişin ser kursiyê, penîrê bin banê bixin. Bi pîçên nan sûrê mezin vekin. Here şeraba ji bermîlê bikişîne ser qulê. Ew meşa dirêj berbi dêra Yekşemê. Le cadre de grand-père chargé de ses médailles militaires. Min nizanîbû , Ji min re nehat gotin. Ku yên mezin diviyabû li biçûkan xwedî derkevin. Ez diçim teslîmkirina mecbûrî. Klepsydra demê berevajî ye. Bêdengî. Cette levée de poussière provenant de la route en terre battue. Di bayên bilind de sekinan amade ne ku bifirin
Li duçerxê siwar bibin. Disparaître dans la forêt de Laroussière entre pins et genévriers. Gotina bayê bibihîzin. En cadence. L'horloge frappe le temps de son battant de laiton brillant comme un sou neuf. Gava ku min gazî wan kir, ew li xwe nezivirîn. Hors la brume matinale émerge la mise en demeure de nos ancêtres. La terre se craquèle. Di nav qulikan re bîranîn bilind dibin. Ez sêvê dixim. Dara sêvê li ber siya min diqelişe. Elle parle de ces cendres répandues sur le pas des portes. Qêrîna dawî ya evînê li derveyî jûreya qeflê. Li ser zeviya stûnên rast. Li ser rêya ku bibe mêrga kesk a nifşên pêşerojê.
Fleur parmi les fleurs le soleil ouvre et ferme ses corolles fraîches. La Lande de ses herbes rêches presse nos têtes contre son sein. Li dûr çapa çiyan. Rêber ji Cantal, le Puy Mary. Melek deng vedide. Li ber dengên bêdeng tiliyên me tevlî hev dibin. Vienne le temps de changer l'eau des fleurs.
Di pêlên qeçikî de mertalê jiyanê dîtinê vedişêre şuştinên hovane qêrîn kevirên aqilmend .
Bayekî bi ambareke xurt diheje çarçikên şînayî dilopên rûnê aciz dikin li rûyên gemar dikole .
Dawî secdeyê anketan bikin bi neynikên zêde , rêzkirin , hovîtî êrîşa hêmanan e .
Serê wan paqij bikin kûçikên bi lêvên bilindkirî li xaçerêya .
Zarok kom bikin di bin kaniyê de ji tirsa serdest xurt dibe .
Dengên qîrîn bibe hullabaloo di ziraviya xewnê de .
Her tişt li hev dike , gel , ruhên xwezayê , ew dengên bêaqil , talîmata rasterast . Bêhna axê tozê direşîne , çerm lêvên xwe vedike , ewr şîrê xwedayan bi stûr dipijiqînin . Tiştê xuya dibe ku nayê dîtin , ya ku nayê dîtin dibe cîhana xuya . Afirandin di bin maskeya xwe de serhildêr e , afirandin xweş e , esl straneke şêrîn derdixe , Ez lal im , karên qenckirinê . Borîyek ronahîkirî , Ez giyanê xwe pêşkêş dikim , û radibin , li wî , di taybetiya min de , di navbera mirî û zindiyan de , tenê kêfa bûyînê .
Ligne de partage des eauxentre l'homme et la bêtepasse le flux des pensées muettessa grosse pattepar dessus le souveniren élargissement d'êtreà effleurer la flamme unifiante .Gare au monstrepulsions et fantasmes assortisen chacun de nousoffrir la pulpe amèreau plus offrantdes passants de l'éveil .L'homme au chapeau et lunettesHarold Lloyd réincarnébredouille de ravissementla fleur en bandoulièreles onomatopéesd'une marche nuptialevers l'autre rive apparue . ( Œuvre de Sylvain Gérard . ) 264
A l'origine ,Le contact avec les puissances de l'esprit ,Une porte béante ,Un bouche à bouche avec l'éternité .Je conjure à sang fraisLe couteau dans le ventre de mon fils ,Pharaon des orages à venir .J'implore la grâceEn repli de l'enfant éteint ,Que claque le briquetAu sursaut d'une dernière nuitSans bagageAvec l'infini pour ciel de traîne ,Ma vie au creux des vagues froides ,Le crêpe du deuil ,Sur la plaine des silencesQue parcourent à petits pasLes saintes femmes .263
Heurtoir sur la porteMa maison est en boisQue le gong allège .Soif de dire le sonDes oraisons en pâmoisonHors l'ordre vitupéré .Mâchure de l'espritSous le ciel d'un cœurImpact des balles fraîches .Corridor essentielPour de plus amples promenadesSans rambarde pour devoir .Au creux des encensoirsFiltre le doux regardDe l'enfant en devenir .Prune écrasée entre deux doigtsGant de crin mouilléOffrande aux mille bouddhas .262
Tu ouvres l'œiltu fermes l'œilet ton doigt sacrémontre le cheminsi loin, si procheobjet sans objetnudité absoluele coloriage qui t'animeest épaisseur impénétrable .Elève - toisois l'aigle glatissantcueille les grappes de la vigneéponge ton frontcaresse le chien qui passe .Ô homme,ô femmeirradiants ensemblela mandorle des saisons .Cloches, croches,au son du tambourinairesoyons le verbe des officiantscarène de la rumeur processionnaireclaquement de bannièresous le linteau des entréesprésence coutumièredu paladin sous la coupoleen quête de lumière .Il n'est d'Être réaliséque l'acrobateélevé par les hourrasau sommet de son artsourcilleux devant la demandeécartelé par les voix angéliquesprêt à tendre son miroir concaveà celui qui, sibê zû effectuera le retournement . ( Détail d'un tableau de Manon Vichy ) 261
Oui , ensemble se dire comment c'est la vie là simplement devant soi entre étonnement et gravité profondeur et légèreté en sourdine ou avec éclat comme ça vient en son cœur être au plus prêt de soi .
Oui , ensemble sur terre , à cheminer de chair et d'esprit , se lever le matin se coucher le soir participer à la répétition des chants sacrés lire quelques pages de poésie s'échapper par de belles pensées donner sa pâtée au chat sans oublier ses médicaments guetter le temps qu'il fait faire quelques pas le nez au vent observer la nature qui se déploie voir si la mangeoire aux oiseaux est fournie prendre le petit déjeuner à deux soutenir l'autre dans sa parole échanger pour pousser plus avant la réflexion sur les choses de la vie puis méditer rentrer les poubelles aller relever le courrier se dire ce qu'on va faire cette journée les courses à l'Intermarché , à Botanic , chez le boucher , penser aux coups de téléphone " Il va falloir que j'aille chez le coiffeur " .
Prendre soin de son corps , de cette tête migraineuse , du voile devant l'œil , de ces dents de Cadmos de ces mains Dupuytren , de ce bassin engoncé , de ces jambes opérées .
Oui , ensemble descendre comme vous vers la mer les charges occupationnelles s'estompent nul n'est indispensable être désengagé professionnellement le pré carré devient essentiel fleurissent les images des brassées d'idées convergent d'où émergent des arrangements des cadres où poser les œuvres en déconstruction et construction de là où on est la quête du sens des choses se précise rêvasser , de douces et fulgurantes émotions montent du ventre et du cœur , obligé que je suis de tendre vers le grand Mystère .
Oui , ensemble tirer sa révérence grapher sur le papier des mots de sang , des mots d'esprit dans le petit carnet à la page d'aujourd'hui au jour nouveau de fraîches lunaisons attendent encore telle une éternité offerte bien au dessus de soi mais visibles par temps de brume entre chien et loup quand la flamme se reflète au plus profond de l'âme mon ami , mon cœur , ma déraison , ma déférence , ma dérobée , ma merveilleuse échappée , l'offrande consentie li berbangê d'une tendresse à promouvoir.
Oui , ensemble il y a ces souvenirs , surtout ceux de l'enfance brouillamini d'un passé révolu et qui néanmoins collent à nos basques immense conglomérat de traces qu'organisent à petite montées de bile l'intelligible nostalgie du veilleur .
Oui , ensemble et puis tant de choses , encore , à se retourner dans tous les sens à faire lever la poussière de notre espace , séjour des morts avant la lettre , à fixer les points géodésiques forts , repères pour les futures générations , à ne pas manquer la cible des pertinences .
Devant moi la terre devient aride les hêtres et les chênes de nos forêts ont laissé place à quelques buissons épineux le sable pénètre les anfractuosités de nos tours de Babel .
Avec mes mains , ma voix , mon regard j'écris ton nom toi le Futur Venu toi , Liberté , Lumière et Mort Nuit et Jour .
je mange les derniers fruits ces baies rouges , noires , jaunes et vertes j'habite tel un arlequin les couleurs de l'amour je suis émerveillé par le passage de la nuit au jour et du jour à la nuit surtout en nature , par temps frais quand au petit matin le soleil se lève , repoussant ses draps de miel pour embraser l’entièreté de la voûte céleste clameur de bien plus que soi aux confins de l'espace de l'accompli et puis y'a la pluie cette pluie toute neuve d'après sécheresse qui fait se lever les fragrances endormies et fouette le visage d'un éventail d'odeurs promesse de rencontres inouïes .
Oui , ensemble en promenade sur le plateau battu par les vents d'ouest je m'arrête et repars quant je veux au gré d'une douleur à la jambe au gré d'une blessure sur un tronc du frêne les hautes branches dansant dans un souffle aux effluves vigoureuses .
Oui , ensemble c'est un sémaphore aux fleurs de coquillages que les yeux du néant perçoivent immense élan des vagues éternelles frappant sans relâche les rocs de l'avenir et les maigres barrières tout autour de cet objet si doux que l'on pousse devant soi et derrière soi de tous les côtés à la fois en ordre et en désordre jîyan Sa Vie cette béance de commencement en commencement , ce creuset des opportunités , cet appel de l'aube , oui , mais ensemble .
Un regardDu côté des margueritesAux tiges longuesDes coccinelles remontantes .Un regardEn haleine d'êtreDu frais partageDes mots de tous les jours .Un regardDe toi vers moiÀ pieds joints dans la flaque d'eauDe moi vers toi .Un regardVenu d'ailleursLa trace d'un passereauFuyant sa signature .Un regardQui embrasse sa vieEt prend conscience de sa mortComme le matador dans l'arène .Un regardDe l'entre-deuxAvec sa condition spirituelleEt infiniment mortelle .Un regardEn sa solitudeDans ses limites
Dans son ouverture .Un regardQui n'a rien à fairePour se contenter d'êtreCe qu'on est .Un regardQui permet de vivreMalgré les ignorancesGrâce à son innocence .Un regardQui adhère sans savoirAu souffle le ventD'où procède la lumière .Un regardQui sauveEn équilibreDu risque des cris et des pleurs .Un regardUn premier pasLa foi du charbonnierComme en passant .Un regardSi présentQui sauve et s'exposeLe temps d'une métamorphose .Un regardQui transmetLe sable du désertÀ petites goulées de mystère .Un regardD'une vie l'autreUne forceÀ soulever les montagnes .Un regard gratuitComme la lune en plein jourDans l'exaltationDes paupières battantes .Un regardDisponible dans l'instantDisponible à tout jamaisComme ultime ressource .Un regardQui ne fouille pasMais rassembleLes étoiles du matin .Un regardTel un soleil levantEnturbannéDans ses draps de miel .Un regard si douxUne merveilleDu bout du doigtNu retenu vécu .259
Petite main tendueSe leva vers les cieuxPour capter le nuage errantSans s'affubler du passéSans les pleurs de l'arbre aux fines écorchuresSans le pas menu du chevreuil sur la feuille sèche .Paşê , Devenu cornemuseDe ses doigts de féeLaissa passerLa moelle d'un sonFrappant de son aileLe paralytique de la relation .Mirliton de mes penséesFace à la haineL'amour et la foi se rejoignentJoie dépouilléeDe toute définitionEntre doute et fidélitéD'une intense émotionÀ parcourir le chemin intérieur .Ne me transformez pas en porte battanteQui s'ouvre et se ferme à tout vaAlors que le temps presse de séparer le subtil de l'étherAvant de bénir ses enfants .Ayez confianceAu parapet des circonstancesLe visage de sortie d'holocausteReflète un bonheurGrandeur du feu essentielSauveur de l'oubli de soiSauveur de la confusion d'avec soi .258