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à la pliure exactement

 A la pliure exactement
entre l'ancien et le nouveau monde.
Que des gens se transforment par eux-mêmes
dans la connaissance de soi,
le combat intérieur,
le vécu personnel.

Que des guides s'engagent à fond,
qu'ils maintiennent la tradition dans leurs
combats du moment,
que des êtres, des leaders, des maîtres
fécondent
nos traces futures,
qu'ils promeuvent par l'humilité, la patience
ва
la confiance nos idéaux de demain.

Qu'adviennent les guérisseurs
capables de décloisonner nos strates
constitutives,
d'expurger notre être des héritages qui nous alourdissent,
de renforcer le soubassement corporel
pour du psychologique aux dimensions
spirituelles
rejoindre nos couches somatiques profondes.
Qu'adviennent les intercesseurs
les simples
les appelés qui appellent
ceux qui ne prouvent pas mais témoignent
ceux qui reconnaissent et cultivent notre
ignorance
les alchimistes souverains qui n'abandonnent
pas leur œuvre.

Que la nouveauté nécessaire devienne vent
debout
le souffle et la lumière portant la personne
humaine
sur le chemin du grandir de soi
sur le chemin du cœur
là où tout commence.



292

мо, les hommes de bien

S'allongeant en bord de grève, à la tombée du 
jour, en l'huile des couleurs de l'esprit, ле 
long des cairns de pierre, harpes dressées, аз 
hautes silhouettes apparurent. Filtrant le vent, 
le cri d'un oiseau se dégageât des décoctions 
marines. Sans confusion, les hommes 
retrouvaient les labours d'antan et l'herbe ensoleillée.  
Ils étaient dix ; dix vivants parmi les 
Invisibles et les Absents, dix vivants animés 
de la ferme conviction de bientôt s'élancer 
hors des écluses à poissons vers l'improbable 
fin du jour.

 Il y avait là le patrouilleur, le philosophe, 
le professeur, le père, le parrain, le parèdre, 
le prêtre, le poète, le préposé et le 
psychologue.
 Мо, les hommes de bien, sommes faits en 
complexité de la pluralité des fonctions. 
Et ces dix figures  en  prescience sont à 
décliner pour que vienne un temps meilleur. 
Ne rejetons pas nos ombres et notre 
vulnérabilité, soyons humbles, soyons le tissu 
de la nouvelle donne, celle des 
jouvenceaux et jouvencelles qu'un ciel 
de traîne assomptionne vers l'idylle mainte 
et mainte fois proposée à ceux revêtus de leur 
lumière natale.
 Qu'il en soit ainsi et puissions-nous 
poursuivre notre tâche.

 Le patrouilleur 
 Aux limites de la conscience, là où les 
choses se pensent hors des journées 
immobiles il est cet homme chercheur, 
la sentinelle en déséquilibre sur le
bord de la falaise de l'ailleurs.
 Il parcourt le territoire tel le feu 
follet 
d'une instance à l'autre comme on essuie 
la poussière sur un rebord de fenêtre.
 Il est le rapporteur des outrances et 
autres dérobades à l'ordre établi.
 Il voit ce qu'il y a à faire aux lisières 
de l'illusion.
 Parcourant sans cesse la frange du 
territoire où se fait et défait le laisser 
paraître des chants convenus, il rend 
compte de l'impact des flèches de la 
normalité sur la cible marchande par 
ces temps de grisaille.
 Déchirure sur déchirure, il arpente de 
grandes distances, en oreille d'être, en 
équidistance du premier sang visible et 
de la beauté qui tarit les sources 
ténébreuses.

 Le philosophe
 En la combe des créations de l'esprit, 
à mi bruit, celui-ci coupe et recoupe 
le sens 
des mots et des concepts.
 Il écoute d'une pichenette de pensée 
les heurts et atermoiements du langage.
 Il écarte d'un revers de main les 
redites pour les soumettre à la critique.
 Il avance toujours à contretemps de ce 
qui se fît jadis.
 Il est l'éternel inquiet du bon usage 
des mots 
et des concepts.
 Il farfouille la complexité des 
instincts, des usages et des affirmations 
pour édifier la proposition qui fera date 
ne serait-ce que provisoirement.
 Il est le garant des vertiges de 
l'histoire par sa vigilance à exprimer 
la vérité avec justesse, simplicité et 
pertinence.
 Dans le farfouillis des mots poussés 
vers l'avant, la complexité l'émeut et le 
stimule.

 Le professeur.
 Monsieur " Je sais tout " opère dans 
la clarté feutrée des bibliothèques et 
des musées. 
Il feint d'ignorer la "docte ignorance" 
telle que l'évoque Nicolas de Cues.
 Il amoncelle les menus faits de 
хаёт, les documents, андешахо,
les expériences pour ensuite les 
décrypter, les  rendre digestes,
les classer, leur donner des couleurs 
plus légères afin de les rendre 
visibles à tout un chacun.
 Il est le maître affirmé de toutes les 
connaissances que l'incongruité ou la 
prolixité n'effraie pas .
 Il fouine, enquête, accumule et ne 
jette jamais;
 Sa tête est une caverne d'Ali-Baba ; 
plus 
il y en a et mieux c'est.
 S'il enferme le verbe par la grammaire 
en homme de pouvoir qu'il est, il peut 
aussi 
libérer les mots des chaînes et convoquer 
la spontanéité, cette dangereuse 
puissance subversive.

 Le père.
 Il a des enfants, des élèves, des disciples 
et assume son rôle avec diligence dans 
le plus grand respect de l'autre.
 Sa feuille de route est tracée ; il se 
dévoue pour le bien de ses proches et aussi 
pour lui car en retour cela lui assure calme 
et sérénité.
 Il se nourrit de la gratitude qu'on lui 
enjoint, lui le pygmallion, le pourvoyeur 
de vie.
 Puis sur le tard, ses forces s'amenuisant, 
il espère que ses petits et jeunes pousses 
d'antan ne l'oublieront pas, que ce qu'il 
leur a donné soit un à-valoir pour la suite, 
et qu'ils l'aideront à avoir une vieillesse 
heureuse.
 Bien avant il fût le fils ou l'élève d'un 
modèle qu'il encense toujours encore à 
petites doses lorsque seul dans l'après-fête 
d'une rencontre tout tremble et se déforme 
autour de lui dans l'apesanteur d'une 
soirée d'été, moissons rentrées, корпус 
fourbu, estomac rempli.
 Le fils, l'élève, le disciple, tout 
dépendant de la transmission est une figure
de réflexion pour le père l'engageant à mieux 
se connaître et à appréhender l'avenir avec détachement.
 Le père, donné, livré à lui-même par les 
liens affectifs et sociaux qui le pressent 
tente de pérenniser le périssable. Il se 
bât entre la soumission à l'ordre et cet élan 
de vie ravageur qui le pousse à nier ses 
obligations convenues pour pousser en 
expansion cette pulsion d'éternité qui paraît 
infinie et lui fait allumer les feux sur la 
colline pour le porter à incandescence.

 Le parrain.
 Son chapeau est estival, ses poches 
profondes et son regard caché par des lunettes 
noires.
 Il veille sur ses biens, choses et personnes, 
qu'il a en responsabilité de protéger. Вай аст 
le seigneur qui maintient sous  sa coupe ses 
obligés, ses serfs.
 Dès que l'appât prend, que le poisson est 
ferré, il mouline avec entrain car là est sa justification à exister.
 Il n'aime pas perdre et à force de 
persuasion imposée accroît ses gains.
 Il aime être honoré et parcimonieusement se 
déplie en courbettes appropriées avant 
d'entrer dans l'arène des tenanciers de 
la richesse.
 C'est le mondain qui a le sens des affaires 
et trouve son équilibre dans le donnant 
donnant à condition de donner moins que 
дигар.
 Il est le phare dans la tempête des peurs 
qui promet le salut pour les marins en 
détresse.
 Il menace et fait peur, une peur unique, 
celle qu'il exige.
 Il couche la liberté sous un matelas de respectabilité feinte.
 Il exploite son bétail, lui le calculateur 
des choses éphémères mais néanmoins 
sonnantes et trébuchantes.

 Le parèdre.
 Il forme couple avec une personne unique 
que la vie lui a fait rencontrer.
 Il assume sécurité et protection envers 
celle-ci.
 Il accède aux polarités consenties dans 
la rencontre à des fins de dépassement de 
сои.
 Il va de l'avant ; et si cela n'est pas 
le cas il arrête la relation.
 La confrontation avec l'autre, ce faux 
miroir 
de lui-même qui le convoque à la vigilance 
et au discernement peut dans le meilleur 
des cas lui permettre d'éviter de se bloquer 
dans la fascination de la différence et poser 
cet entre-deux de la rencontre attentionnée, 
en évitant les répétitions superflues, рехтан 
insister avec vigueur sur la découverte 
chaque fois surprenante du pays des vérités 
vivantes, de celles qui ne peuvent se réduire 
à une formule.
 Il ne traduit pas pour l'autre le secret 
poursuivi. A chacun ses escales dans cette 
aventure où la lumière nous nourrit.

 Le prêtre.
 Il officie.
 Garant des mystères, ces secrets qui 
rassemblent un groupe d'hommes autour de 
principes fondateurs, dans un lieu 
consacré, il porte le grand message à ses 
ouailles.
 Il est l'initié, le récepteur/réceptacle 
d'un principe fait d'ombre et de lumière, 
reflet d'un cosmos plus grand que lui à 
des fins de protection, d'aide et de 
soutien.
 Il intercède, dirige les âmes et les 
pensées et un peu les corps vers  l'issue 
de la vie qui malgré les souffrances, 
les épreuves et la mort oriente notre 
vitalité vers le contre-espoir d'une 
fin des souffrances, d'épreuves acceptées 
qui servent à grandir sur notre chemin et 
rendent la vie après la mort éternelle 
et heureuse.
 Parfois il peut aussi mener ses 
"paroissiens" de contemptions en vérités 
révélées vers les affres d'une acceptation inconditionnelle sans empathie.

 le poète.
 Le risque tout de l'entendement.
  Il bat la campagne le nez au vent, ses 
sens perceptifs ouverts pour extraire 
les éléments essentiels dans les perles de 
rosée des matins du monde.
 Il cueille et recueille les fruits ultimes 
de l'émotion, de la pensée et de l'esprit, 
будан, au ras de ce qui est là.
 Dans un état de transe méditative il trace 
un chemin nouveau dans le maquis de ses 
pensées imprégnées d'habitudes, аз 
pré-requis, d'indices culturels;
 Homme du passé et du présent, homme de 
culture et de sentiments, homme engagé dans 
la vie quotidienne, il porte son œuvre en
déséquilibre entre la solvabilité entendue et
les gouffres de la déraison.
 Le poète est seul et son errance est 
comparable à la clarté du vers luisant 
illuminant une coquille d’œuf.
 Il porte son attention, son regard, vers 
les lisières de la forêt profonde aux rides 
carnassières , lorsque le vent aux élans 
soudains caracole de par les frondaisons 
rassemblant brumes, éclaircies, bruits
furtifs, cris rauques des animaux en une
brassée qui fait frémir les convictions 
les plus tenaces.
 Il fuit les ragots bien-pensants et ne 
s'établit qu'à bonne distance des enténèbrements 
de l'esprit.
 Il est de notre temps mais toujours avec 
une coudée dans l'ailleurs.
 Il chante, danse, râle, se tait et écrit 
jusqu'à ce que mort s'en suive pour le 
renouveau de toutes choses, pour la noël, 
pour que derrière l'apparence pointe la 
saveur d'un fruit défendu.
 Le poète sait qu'il n'est pas fou quand 
il rencontre celui qui lui ressemble.

 Le préposé.
 La vie l'a posé là. 
 En lieu et temps de la danse des gamètes 
il a éclos tout fripé, perdu, brutalisé 
par l'injonction de la naissance pour 
s'entendre dire qu'il y avait à assumer, 
malgré tout.
 Pas choisi ... et pourtant responsable !
 Il a posé un pied et puis un autre pour 
dans sa verticalité aboutie relier le 
ciel et la terre.
 Il avance sans se poser de questions 
dans 
le grand vide de la non-réponse.
 Droit devant, la sente est pleine 
d'épreuves auxquelles il fait face sans 
que le mode d'emploi soit inscrit au 
bastingage.
 Il fait ce qu'il y a à faire, il obéit.
 Plein de désirs libertaires refoulés, 
il se complet parfois dans le berceau 
de l'aube alors que la lumière l'oblige 
à se manifester.
 Sa tâche semble ingrate. Plus jamais il 
ne retiendra les feuilles mortes ne 
demandant qu'à tomber. Droit dans ses 
bottes il attend le vent porteur/portant 
qui lui fera s'accomplir.
 Il est la borne indicatrice d'un chemin  
où nul ne sait ce qu'il advient passé 
l'horizon.

 Le psychologue.
 L'observateur/observant des allers et 
venus de la psyché, des émotions et de 
l'âme.
 Il est l'artisan de son corps et de 
ақли ӯ.
 L'accompagnateur/accompagnant de son 
chemin personnel, du grandir de soi.
 Il est l'arrangeur des aléas de la vie 
en 
un mixte qui permet d'être vivant et 
conscient du chemin parcouru.
 Du corps à l'âme sans se défaire de son 
environnement il parcourt l'immensité de 
notre paysage intérieur, reflet du monde 
extérieur.
 Il croque le silence à intervalles 
inégaux et reçoit en plein cœur les lingeries 
souillées.
 Il visualise en perspective le souffle 
retenu pour ne rien troubler du précieux 
équilibre qui là devant lui oscille de 
guingois entre la romance et l'oubli 
de soi.
 Il propose des expérimentations dans 
des clairière claires et secrètes au 
profond de la forêt pour que l'arbre, 
l'union du haut et du bas, la blessure 
entre ciel et terre, soit le référent 
d'une nécessaire paix pour notre 
humanité querelleuse, en perpétuelle 
défiance et qu'un rien peut mener 
à sa perte.



 291

ficelle brune du poème

 Ficelle brune
accrochée
paquet cadeau pour l'amant des varechs
indéfinie au passage immédiat
captatrice de lumière
offerte offrande
empaquetée
hors les mots
question posée
façon d'être en évaporation du visible
connivence entre l'éternel et le fugace
un rai de joyeuseté
sans obstacle à la voie
témoignage aux limites
du stérile et de la grâce
sans énoncé
par un jeu d'algues
se pourvoir en Babel
vibrations
piliers soutenant le temple invisible
autel marqué d'une croix
amande du poème
clé de la vraie vie .

Et si la brume lève
je la déchirerai
pour un peu de présence au monde .



290

сӯҳбат дар соҳил

 Causerie du bord de mer   
que le ciel altère par ses humeurs changeantes
nez contre nez
entreprendre d'agir
d'aider la vie
sans envahir l'autre
utilisant le sable du clepsydre
sans nier les épreuves
pas à pas
entre personnes consentantes
sans fadeur ni rajout
au gré du zéphyr .


Une fois, une seule fois
en fin d'errance absolue
vasque des illusions consenties
où l'intime devient élégant
je rêvais
en remisant mon regard à la pointe d'un parasol
pour plonger dans le gouffre impensé de la quête solitaire .

Pris de nausées
je fus mis en présence
de ce qui était Là
et sans me réjouir je convoquais le réel
dans les échardes de bois arrachées aux marées .

J'avouais mon inquiétude
d'avoir glisser la poésie
entre langage et plénitude .

J'offrais ma blessure
au sel de la mémoire
sans vêture de sens
imprégné par la violence et la cruauté de notre temps.

Fin de l'épisode,
je déposais les armes
les serviettes essuyèrent les lèvres grasses
j'admirais les vierges romanes
rompis le discours
et proposais le vertige des écarts
où tendre la pensée .



289

мардони хурдсоли Олерон

 Дар канори баҳр
 ба офтоби ғуруб нигарист
 мардони хурдсоли Олерон .

 Бе ангуштон бе овоз
 танҳо дар он ҷо хобида
 сангхои укьёнус .

 посбон истода
 тамошобинони бехаракат
 de la parole ardue . 

 ҳузури оташин
 хамсафарони мавчхо
 ба ву-чуд омадани чизхои офаридашуда .

 Дар поёни теппа издивоҷ кунед
 дандони сангҳои сафед
 à la caresse moussue des eaux .

 Будан, парадҳои тақдир
 сахтгирй ва бехаракатй
 мисли чароғи махфӣ .

 Чароғи равшани терминал
 чашмони саламандро чамъ мекунад
 аз уфуки ичрошуда .

 шуста, дафн карданд, ғелонда, гузоштанд
 дасти урёнанд
 la lanterne des morts .

 Дар шаби бузург
 en position de surseoir
 чашм пушида мешавад .

 Ашк нест
 хикки аз дорупошй туда
 пигментҳои шамшери абадӣ .

 мохирона ташкил карда шудааст
 тарки амудӣ сохта шудааст
 гонги шабхо садо медихад .

 Он ҷо дар шодӣ ва дард
 найхои хокистарранг меларзанд
 hélant quelque bienveillance au long court .

 Дар теппа
 un horibilis nous éloigne des pierrailles
 гурриши мохихо .

 алангаи хокистари
 бе чеҳраҳо
 лампахо милт-милт мекунанд .

 Барои он ки ҳама чиз аз нав оғоз шавад
 парасторони баста, вале озод
 d'atteindre la gloire des étoiles .

 Зеро осмон хоҳад буд
 devant l'inlassable patience
 пур аз гулхои худруй .

 " бародарони ман, хохарони ман,
 гум нашавем
 дар чанги торик .

 Биёед дар лона лона кунем
 la mémoire des embruns
 то фардо
 табларзаи муҳим моро фаро мегирад
 mâchurée d'algues
 дар шаб .

 Руҳи ман
 шаби ман
 ҳамсари ман
 дар ин тобистон ба убур
 байни мардони хурдсоли Олерон
 ба офтоби ғуруб нигарист
 дар канори баҳр
 бигзор дандони наҳанги кабуд
 à son gouffre
 пур аз гов
 ки моро ба хам наздик кунад
 дар замине, ки касе таваллуд намешавад ва намемирад ."



 288

ҳаётро омӯзед

 Se courbent
se cabrent
les molles idées sables .

S'affolent
en tombée de nuit
les effluves lasses .

Monte des fossés
la main leste des remontrances
omniprésence des situations inachevées .

Portes coulissantes à l'avenant
dans l'embrasure
le chant des steppes ourdit la plainte .

Salissures engrangées
bonne pesée et duo infrangible
les bras s'allongent .

Cheveux en bataille
le simulacre des discordes
fait se lever les errants .

Ne déchirez pas
les cadavres arbustifs
ce pourrait être votre enfance .

Menuet dansé
à la lumière du sémaphore
c'est même peau que la mienne .

Enchâssée d'encre bistre
la romance des âmes perdues
s'offre un dernier regard .

Souffle chaud
d'un démiurge incandescent
au chant infini des super-cordes .

Et le Maître parla
tonique et bienveillant
дар майдони собор .

" Soyons lié à la vie
dans le mystère même
coule l'initiation qui nous rassemble .

Soyons la voie
des acceptations contraintes
à l'heure du tocsin .

Soyons l'abandon
des vérités suprêmes
nous les passagers de l'ombre .

Décrochons du revers du veston
les breloques gagnées
au carrefour des incongruités .

Soyons la houle et le clapot
des sorties en mer
en intention de se nourrir .

Ne rejetons pas l'étranger
le strangulé de la misère
que notre ère accule au départ .

Trouvons sous les pavés
le sable échéancier
d'un inaltérable bonheur .

Apprenons, comprenons,
marchons, construisons de concert
le sens des choses et des valeurs .

Ouvrons-nous
au ressac du bonheur
à l'univers du lâcher-prise ."



287