Ҳама паёмҳо аз ҷониби Гаэл Жерард

аз хушбахтии молӣ ба хушьёрии хушбахт

Имруз, ба хохиши хушбахтй ва ба воситаи табли-ма ба мол табдил додани он аз тарафи истехсол карда мешавад неолиберализми иктисодй, муҳаррики ҷаҳонишавии кунунӣ, ки дорад саноати оммавиро бо максади шод гардондани одамон ба вучуд овард сарфи назар аз онхо. Ин бар зидди анекуахволии чамъият ки аввалин шарти барпо намудани зиндагонии якчоя, ки дар рости хар кадоми онхо ташкил карда шудааст зиндагӣ кардан, ва на танҳо барои зинда мондан, то ки дигарон ва онро эхтиром кунанд ҳолати, демократия .

    Лоин, ки дар байни демократия зиддият мавчуд аст, amour et bonheur qui sont trois conditions fondamentales pour avancer vers la construction d’une société capable de favoriser un développement dans l’ordre de l’être et non une course écologiquement destructrice dans l’avoir .

    Encore ne faut-il pas considérer le bonheur comme un capital à conquérir et à préserver. Le bonheur est une qualité de présence, une qualité d’intensité, un art de vivreà la bonne heure” .

    Le grand enjeu est de sortir par le haut du couple excitation/dépression qui caractérise le système dominant de nos sociétés soi-disant avancées, des marchés financiers, du spectacle politique, du sport spectacle et des médias omniprésents. Car cette façon d’accéder à l’intensité se paye cash par une phase dépressive fondée sur le déséquilibre et la démesure. Laquelle phase dépressive suscite le besoin d’une nouvelle excitation, et ainsi de suite .

    Ce cercle vicieux peut être rompu ; une autre modalité de vie est possible, sur le plan tant personnel que collectif. Il s’agit du rapport intensité/sérénité. C’est ce que nous ressentons quand une joie profonde nous irradie et nous relie à autrui sans nous isoler. Cette joie, qui peut naître de l’amour, de la beauté, de la paix intérieure, c’est-à-dire d’un rapport harmonieux à la nature, à autrui et à soi-même, est alors tout à la fois intense et sereine. Une sérénité qui permet de l’inscrire dans la durée, au contraire de l’excitation. Une telle approche n’exclut en rien cette forme d’intensité particulière qu’est la grande fête, le carnaval, l’événement culturel voire sportif majeur, ou bien le temps exceptionnel de la vie personnelle ou collective .

    Mais elle invite à vivre ce temps autrement que selon le modèle de l’excitation, permettant ainsi d’éviter le côtégueule de boisou encore la logique du plaisir pervers, là où l’excitation est en fait procurée par une domination sur autrui .

    Дарsobriété heureuse n’est pas l’austérité ni l’ascétisme. C’est cette opportunité à vivre intensément ce voyage conscient de la vie dans l’univers que nous propose l’aventure humaine. C’est aussi, sur le plan politique, le droit accordé à tout être humain de se mettre debout pour véritablement Vivre .

132

La question de la vie . 2

C’est une question incontournable pour tout être conscient, et notamment conscient de sa finitude. Quel est le sens de cette humanité, de cet univers qui l’a fait advenir au terme d’un prodigieux processus de quatorze milliards d’années ? Que l’on soit agnostique, athée ou croyant, c’est la question qu’un jour ou l’autre on ne tarde pas à se poser .

Ҳикояи тамаддунҳо пеш аз ҳама достони кӯшишҳои ҷавоб, ки онҳо ба ин саволи ниҳоӣ биёред. Бештар, зеро ин масъалаи мухим аст, ҳатто ҳаётан муҳим, мардон масъалаи асосии маъниро асбобу анҷом додаанд бо тарҳрезии системаҳои фаҳмондадиҳии каму беш пӯшида ҳаёт мебахшад ки окибатхое доштанд, ки гохо оромкунанда, вале баъзан ба таври парадоксй ҳатто қотилтар аз озодиҳо, баробарй ва бародарй .

Зеро саволи “ҳис”, ба ҷои он ки фазои имтиёзнок барои пурсиш ва афзоиши дониш ва хирад барои инсоният, аксар вақт ба вектори ҷавобҳои догматикӣ. Au lieu d’être respectueux de la quête d’autrui, des groupes humains de pression habités par la volonté de puissance, la cupidité, la peur du vide et la recherche du pouvoir cherchent à la dominer ou à l’exclure, ce qui déclenche alors la guerre des “ҳис”. Et qu’importe que celle-ci tourne autour de religions transcendantes ou séculières. Les mêmes logiques meurtrières sont à l’oeuvre pour les condamnés des procès de Moscou au nom de l’Histoire, pour les victimes des génocides provoqués par des régimes politiques totalitaires, pour les condamnés de l’Inquisition catholique (Torquemada) et protestante (Calvin), de l’intégrisme juif ou de la charia islamique .

Dans tous ces cas, ce qui a été et est encore aujourd’hui trop souvent au travail est le mépris de l’altérité, aussi le premier droit de l’altérité dans le domaine du “ҳис” à donner à la vie, à sa vie et à celle des autres, c’est celui dela liberté de conscience, notion bien fragile mais outre la vigilance et le l’opiniâtreté qu’elle implique est aussi emprunte d’estime de soi, de respect de l’autre, de recherche de l’authenticité, d’amour propre bien senti, de simplicité, аз хоксорй, de plénitude et de savoir vivre .

Il est un temps à venir, plein de fureur et de lumière, où seront délier les gerbes de l’avenir dans les champs de l’espoir. Puissent alors les hommes et femmes de bonne volonté se lever pour prolonger la longue marche à être, en surplomb du Mystère, les continuateurs de l’oeuvre vive du grand transbordement, du grand Oeuvre de la vie, courte à notre échelle personnelle, mais si longue au vu du dépliement de l’avenir, et si opérante par les traces que nous nous devons d’inscrire dans le grand livre des mémoires que consulterons nos descendants .

Que l’esprit, le coeur et la raison nous assistent dans cette question du “ҳис” car il y a plus grand que nous dans cet univers en expansion. Nous pouvons paraître aussi bien maigre fétu de paille jouet des éléments, qu’infime cellule hollogrammique de ce monde si vaste dans lequel nous sommes partie prenante, en responsabilité et en présence à ce qui est .

131

Toi mon frère

  Cela se passait au cours du périple des initiations. Un jour, alors que le temps était à l’orage, nous perçûmes au travers de la course des nuages ce signe propitiatoire, cette enclume sortie du fond des cieux .

Lorsque le sourd ébranlement parcourut la montagne, nous fûmes alors projetés sur le sol pierreux face contre terre, tétanisés, à attendre la fin de cette colère dont les effets devaient se répercuter jusqu’au profond de nous-même .

Après un temps hors dimension, lorsque je me retournais et que le ciel étonnamment dégagé ne présentait aucune trace d’orage, tu étais là, mon frère, immobile, les vêtements ondulant au vent léger du matin, la barbe frissonnante et le regard doux porté sur la vallée des origines .

L’air était pur. Une odeur de fleurs fraîches s’élevait. Sans nous regarder nous prîmes notre bagage pour poursuivre l’ascension .

C’était il y a quelques siècles. Nous avions dès lors l’âge d’être vraiment des hommes conscients de nos responsabilités et de la tâche qui nous était impartie. Nous étions traversés par le destin qui se manifestait par cette force indicible et inflexible qui inexorablement nous engageait sur un chemin de connaissance et de sagesse, sur le chemin du grand Mystère. Là était le sens à donner à notre vie .

Souviens-toi de cette nuit où le vent hurlant accompagné de rafales de pluie froide faisait se rompre et se coucher les arbres derrière nous. La terre était en fureur. De si profondes ravines se creusaient devant nous que nous étions dans l’obligation d’implorer la providence pour en confiance continuer d’avancer en nous en remettant à plus grand que nous. Nous devions sortir grandis de cette épreuve .

Дар хотир доред вақти ороми сайругашти мо дар саҳроҳое, ки мо бо овози баланд суруд мехонем шодии оддии зинда будан моро аз бепарвой ва пур-борй фаро гирифт. Гирду атрофамон сабукӣ буд ва мо даст ба даст дода будем хонахои оилавиро дуру дароз гаштугузор кард, берун аз малламуй майдонхои гандум, ки аз кабудизорхо до-ра шудаанд, ромашка ва кӯкнор мавҷ мезананд дар зери насими сабук шаклхои харакаткунандаи хайвонеро, ки бо хам кардани гушхо ва баъд хичиррос кардан харакат мекард. Аз байни мо ларза гузашт ва хуб буд .

Хаво тезу тунд буд ин субҳ. Habillé de ton tablier d’écolier usagé qu’on avait ressorti pour les vacances, tu descendais les solides marches de pierre du pas de porte pour, retrouvant ton bâton, aller tracer sur la terre battue du chemin ces signes qui me laissaient coi. Tu étais le guide qui me montrait la voie .

Souviens-toi de ce passage étroit que nous empruntions pour sortir du soupirail des tentations. Il faisait sombre dans cette souillarde de tous les dangers mais jamais nous ne tombâmes dans le trou rempli d’eau. L’endroit ne recélait que le tonneau de vin du grand’père et sur des paillous quelques morceaux de fromages protégés par des torchons de toile épaisse .

Souviens-toi de cette ballade hivernale dans le haut pays où, par les routes déformées par la glace et la neige, l’aventure s’offrait à nous. Emmitoufflés sous les parkas et les bonnets, l’air froid entrant dans l’habitacle de toile du véhicule troué d’un large estafilade qu’un parapluie ouvert recouvrait, les cahots et les dérapages nous faisaient pousser des cris de victoire. Arrêtés en forêt nous rencontrâmes l’onglée douloureuse suite au lancé des boules de neige contre le caravansérail de notre passé .

Nous ne verrons plus les caravanes lentes, chatoyantes et odorantes du suin des chameaux et des épices. Nous n’entendrons plus le cri des hommes guidant leurs montures récalcitrantes vers un ailleurs que nous ne soupçonnions pas. Me revient de ce désert des origines la vision du souffle brûlant des sables soulevés par le simoun et cette main tendue, brune et crevassée du sage vieillard surgi de nulle part qui s’ouvrant laissait apparaître le trésor, ce fruit dur, noir et ridé trouvé le long du chemin bordé de chardons et d’épineux .

Ne demeure aujourd’hui que le buisson bien normal de l’accompagnement de nos enfantsTiens ! Sur le parvis ils ont monté le chapiteau de la passion …  L’on attendra la suite du grand livre des transformations .

De suite, il n’y en eu pas, toi le frère égaré .

Souviens-toi que d’entrer dans le corridor des naissances nous faisait si peur. Toi, tenant ton bâton et moi psalmodiant quelques formules magiques qui devaient nous aider à passer de l’autre côté, en nouveauté. Il n’y eu pas de seconde chance. Rien que les blocs de pierre épars du reflux de la pensée que le temps des atermoiements oriente vers l’avoir et la sécurité .

Les cieux se sont ouverts. Des cataractes d’eau ont balayé les traces de notre histoire. Enfants sages qui possèdions le don de se pourvoir par l’imagination dans ce pays lointain des aventures extraordinaires, nous avons maintenant cessé de chanter nos origines. Et parfois lorsque l’orage gronde, devant la cheminée au feu crépitant, nous reste alors le geste de remuer les cendres du passé, рехтан, à la croisée de l’émotion et de la sincérité, dire vrai, dire simplement ce qui est .

L’appel de notre mère, nous ne l’entendrons plus. Elle qui nous invitait pour le goûter devant un bol de lait chaud au banania à croquer à pleines dents les larges tartines de pain bis gonflées de confiture de groseilles et cassis ; larges tartines que notre grand’père avait coupées dans la tourte qu’il n’oubliait jamais de signer d’une croix lorsque pour la première fois il y portait le couteau. La clide de bois du jardin ne restera plus fermée pour empêcher les poules d’aller s’ébattre au milieu des plantations. Nous n’aurons plus à aller cueillir le persil au dernier moment pour garnir la salade de carottes râpées et les oeufs mimosas .

Quant à l’eau du puits qu’il fallait aller puiser à la fontaine dans ces seaux de zinc si lourds à la remontée, parfois lorsque le vent me dit, j’entends la Vieille rire .

Te souviens-tuRien que d’harmoniser le chant matutinal des oiseaux avec les cloches de l’église fait émerger ce goût acidulé d’avoir été si proche de toi, mon frère .

130

S’accepter

 L’acceptation de soi-même est difficile. Il y a en nous l’étonnante demande d’être autre que nous ne sommes. Parce que nous nous sommes demandé, parce qu’on nous a demandé comme enfant d’être autre que nous étions. Nous avons refusé notre vérité, et c’est l’impasse .

     Ce qui nous a empêché de nous épanouir, c’est que nous n’avons pas assez été reconnu, aimé et accepté tel que nous étions. Aussi nous sommes nous jugé, pour ensuite nous condamnertout au moins pour tel ou tel aspect de nous-mêmeen compensant par l’amour-propre ou la vanité. Alors que le véritable amour de soi, si fondamental, est exactement à l’opposé de l’égocentrisme .

     Cette non-acceptation de nous-même est la force de notre ego, la grande force de la prison qui nous coupe de la grande liberté de vraiment Être . Mais pourquoi donc ne pourrions pas nous aimer tels que nous sommes ? Et pourtant après tant de recherches, d’expériences, d’observations, d’erreurs aussi ; je vis .

     La vie nous aime, absolument, et à chaque instant. C’est elle qui nous a créé, et qui nous anime .

     L’amour que nous pouvons ressentir en certaines circonstances, devant un spectacle de la nature, devant un bel objet, devant une personne sage, devant une vision spirituelle, devant un flashnumineux”, fait que se grave en nous un nouveau regard sur nous-même .

     Et puis derrière les coups durs, derrière l’épreuve, nous pouvons entrevoir quelque chose à la fois d’indicible, de très haut, de si essentiel et qui nous aime. A ce niveau le sens de l’ego individualisé s’efface de plus en plus pour que s’ouvre en nous humblement un chemin, le chemin correspondant à notre demande d’infini, d’illimité, d’absolu qui est le propre de l’homme debout, de l’homme en marche .

129

Le silence; plénitude de vie

En français, existe l’expressionsilence de mort”, alors que l’expérience du silence déborde de vie .

     Inviter quelqu’un au silence ne veut pas dire lui demander de se taire, pas plus que se tenir en solitude équivaut à couper toute relation .

     Rejetons l’injonctiontaisez-vouspour préférer lechutprononçé à voix basse avec l’index posé au travers des lèvres pour inciter au silence .

    Chut ! Il peut se passer quelque chose que vous n’imaginez pas, que vous pourriez voir, entendre ou sentir, qui semble caché, et qui peut se révéler et vous éblouir par sa nouveauté et sa pertinence .

      L’invitation au silence peut être comme une invitation au voyage. Elle permet l’ouverture des sens et l’approche de la vie intérieure. C’est une attention qui peut aller jusqu’à la contemplation et à la dilatation de l’être qui va jusqu’à la jubilation .

      Mais le silence réclame du temps comme les choses essentielles. Il ne se montre jamais pressé. Il a besoin de tout son temps car il est au-delà du temps d’ordre temporel .

      Il convient d’abord de lui faire de la place, c’est-à-dire de nous délester du fatras des pensées, des soucis, des émotions agréables et désagréables, et même des mots .

      Si le silence fait peur à une majorité de personnes, c’est parce qu’avant de le rencontrer et de l’apprécier, chacun est assailli par ses animaux intérieursque sont les passions, ифтихор, la colère, le désoeuvrement, l’ignorance, la volonté de puissance, la fausse humilité, la séduction, etc… – et qu’une fois les fauves calmés, on se sent seul, perdu, orphelin, avec la funeste angoisse qui monte .

Blaise Pascal a écrit : ” Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir . “

    Tant que la personne n’a pas rencontré véritablement le silence, elle ne se sent exister que par l’action et l’agitation, par l’incertitude et la procrastination, par la souffrance et les problèmes de tous genres. Elle demeure à la périphérie d’elle-même. La peur du vide qu’elle ressent rien qu’à l’idée de se tenir en silence n’est autre que l’effroi de son propre vide, de sa pauvreté intérieure .

     Or, plus nous allons vers notre intériorité, plus nous avançons vers le silence et plus les portes s’ouvrent sur un espace incommensurable. Alors que dans la vie extérieure, nous vivons à la remorque de ce qu’il faut faire pour bien se comporter dans notre société, à savoir comme un simplemortel” ; dans la vie intérieure nous sommes un être humain appelé à la croissance, пурра бо кор таъмин карда шудаанд, et même à sa perfection à sa réalisationimmortelle”. L’être se sent alors pleinement en possession de lui-même, il est près de la source et se manifeste en plénitude .

       Plus on se tait et plus on trouve d’égards envers la Parole et le Silence, et moins on bavarde .

     Pour celui qui a goûté le silence, les discussions, débats, réunions de famille et colloques intellectuels deviennent difficilement supportables parce qu’étouffants. Le silencieux, comme le solitaire a besoin d’air et d’espace ; il a besoin de l’expérience du large, du vaste, du profond. Tout le reste lui paraît plat, étriqué, superficiel. Дар “communicationobligatoire et convenante lui paraît grotesque.

      Lorsqu’un être humain est réellement unifié il peut être délivré de cette obsession de communiquer à tout bout de champ et à propos de n’importe quoi. Seul le partage essentiel sur des sujets essentiels ou l’échange silencieux de cœur à cœur ont un sens et offrent une véritable nourriture .

128

Quel sens donner à la vie ?

 Nous vivons la fin d’un monde fondé il y a peu sur les religions, les fidélités de proximité, les patriotismes ; et aujourd’hui marqué par le consumérisme où les incitations publicitaires nous manipulent au service d’une globalisation économique et culturelle accentuée par les bouleversements technologiques .

     Le rapport au sacré a été modifié. La quête du sens auquel faisait suite un automatisme de la réponse fondé sur la religion n’existe plus. A la question : “Pourquoi je suis sur Terre ?”, font suite des réponses scientifiques et politiques bien générales. On ne peut plus s’appuyer sur la tradition. Nous sommes en face de nos peurs, …  et là nous sommes alors convoqués à être en face de nous-même .

     Donner du sens à la vie que l’on mène ne tombe pas sous le sens, car les gens empruntent des rôles. Ils disent qu’ils sont victimes du climat, аз дигарон, de la conjoncture, qu’ils avaient tout pour être heureux et puis queOr, notre bonheur et notre malheur nous appartiennent. Nous sommes responsables de notre bonheur et de notre malheur car nous avons l’opportunité de grandir, de croître .

     Nous avons à avancer les yeux ouverts sur le chemin .

     Le sens de la vie, c’est l’amour. On ne peut pas vivre sans amour, cet échange du coeur, cet amour homme/femme, cet amour filial, cet amour entre deux êtres. L’amour est communion. L’amour est relation avec nos semblables, avec les animaux, le végétal, la nature, le cosmos et par nos pratiques religieuses .

     Nous sommes des êtres sociaux, des êtres de relation. Nous avons besoin de donner, de nous éveiller les uns aux autres. Nous sommes là pour nous faire du bien par l’attention portée à l’autre, l’amitié, la compassion, le don .

     Le but de la vie serait-il pas de s’accepter tel que l’on est ? Mais pour celà, il faut le regard de l’autre pour lire dans le regard de l’autre que nous sommes aimables. Aime et tu seras aimé. Nous devons avoir de la tendresse pour nous-même .

     Il y a des gens qui ne voyant qu’au travers de l’optique matérialiste ne se posent pas la question du sens de la vie. “Einstein disait, qu’un être humain qui ne se pose jamais la question du sens de l’existence, qui ne s’intéresse pas au sens de la vie, n’est pas un être humain .

     Aujourd’hui nous sommes dans un monde où l’idéologie dominante est le consumérisme, ё : “Le but de la télévision, comme le disait Patrick Lelay, c’est de rendre les cerveaux dociles !”. Le lavage des cerveaux, c’est la publicité .

     Pour contrecarrer cette outrance chosifiante et mortifère, мо дорем бояд ба эҳтиёҷоти бевоситаи ҷисмонӣ ва эҳсосии мо диққат диҳем вақте ки онҳо бо муҳаббат алоқаманданд, моро фиреб дода наметавонанд, ба меҳрубонӣ, ба ҳисси чизҳои оддӣ, рӯҳонӣ. Мо бояд ба зиндагӣ ҳа бигӯем. Муҳим он аст, ки ҳаётро дӯст доштанро ёд гиред, ва барои ин кор дар мо ҷароҳатҳо .

     Тарзи зиндагии мо аз тарс ба ишқ гузаштан аст. Он ҷо шодии мост, хурсандии мо будан, зиндагӣ кардан, вуҷуд доштан. Аммо чун таъқиб мешавад, он дар дарк кунем, ки мо бояд аз ҷаҳолат дурӣ ҷӯем ва бо чӣ рӯ ба рӯ шавем аст, ба таҷрибаи ҳамаи ин рӯзҳо, ки ба мо ҳиссаи ногаҳонӣ меорад. тавассути психотерапия, mais aussi par la méditation et la prière, nous avons à laisser les choses être. C’est par cette astreinte intelligente, et par le ressenti sensoriel, qu’il y a ouverture du cœur .

     Nous avons à beaucoup pleurer en nous plongeant dans le regard d’un petit être, en observant un joli paysage, une oeuvre d’art, ou bien en écoutant une musique et des chants qui parlent au coeur. Là est le sens de la vie. La réponse est soumission à ce qui est, ouverture des sens. La réponse estjoie” .

     Laisser venir à nous les enfants, les petits oiseaux, l’esprit du temps qui passe, et surtout ne fermez jamais la porte. Il ferait alors trop chaud, nous manquerions d’air, l’enfer ne serait alors pas loin, … alors qu’il y a tant à faire !

127

ашк

 Ин манбаи ашк, ки чашмаҳо.

     Баъзан мо дучор мешавем хок, аммо маҳз тавассути ашк мо покии худро нав мекунем аввал.

     Ашк мисли сарҳади байни мост холати чисмонй ва холати маънавии мо, ҳамчун нуқтаи гузариш байни замони ҳозира ва вақти оянда, ки мо метавонем ба он ворид шавем интизорӣ аллакай дар ин ҳаёт.

     Кӯдаки навзод гиря мекунад вақте ки мо ба ин ҷаҳон меоем.

     Мо набояд ҳеҷ гоҳ бидиҳем ва бе ашк рехта ишқро қабул кунед.

     Ашк метавонад барқарор шавад бакоратро гум кардааст.

     Фарқ кардан муҳим аст се намуди ашк : ашки шаҳвонӣ,  ашки рӯҳонӣ ва ашки шайтон.

     Ашк шайтонӣ, – юнонӣ “диаболико”, ду бурида – мебошанд ашк барои вонамуд кардан, ашки тимсоҳ, ашк, ки ба таври возеҳ иҷозат диҳед, ки шахс худро бо ин мукотиба гузорад ки ба вай муво-фик аст, ки вайро давр занад. Ин ашки ноумедӣ аст, ашк риёкорӣ, ки ширкатро фиреб медиҳад ва моро ба дурӯғ ғарқ мекунад бо порае, ки дар мо ба амал меояд, мо хам худро фиреб медихем.

     Ашк шаҳвонӣ умуман бо шавку хавас алокаманданд. Инхо мевахои хашм, ноумедӣ, ҳасад, ба худ раҳм кардан ё оддӣ ҳаяҷонангези асабӣ. Онхо гамгинии моро аз зиндагй дар а чахоне, ки ба орзую умеди мо мувофик нест. Ин манъ нест дар назди озмоиши бузург ё дар ҷаноза гиря мекунад ; ҳатто хеле оқилона аст, зеро ашк метавонад мисли малҳам амал кунад ва захм чуқуртар аст вакте ки дард рафъ мешавад.

     Ашк рӯҳонӣ натичаи чидду чахди худи мо нестанд. Онҳо тӯҳфа аз ҷои дигар. Онҳо ба умқи худи мо зич алоқаманданд. Онҳо моро ба ҳаёти нав меоранд. Онҳо аз ду фармон мебошанд. Ба дарачаи пасттар, талханд ва моро пок мекунанд ; онҳо мисли хуне ҳастанд, ки аз захмхои рухи мо чорй мешавад. Ба дарачаи олй, нарм ва моро ба як шакли муқаддимаи маърифати беҳтар дар ҷои дигар вогузор кунед ; рухи-кунонии хиссиёти моро нишон дода, дар он иштирок мекунанд табдили шахсияти инсон. Ин ду намуди ашки рӯҳонӣ бо вучуди ин набояд хеле сахт мукобил баромад, зеро як ба дигаре мебарад. Он чизе, ки чун ашки пушаймон таваллуд мешавад, метавонад ба он табдил ёбад ашки миннатдорй ва шодй.

     Он ки ҷома ба бар кард дарди арӯси ашк, никохи хандаи рухониро медонад ҷон ва оромии танҳоии фазоҳои дур.

126

Accepter

 
Accepter

Ин чизҳо дар зиндагӣ шуморо бадбахт мекунанд, дард, хашмгин
 он чизҳое, ки дар ҳаёт буданд ва ҳастанд
 ва ҳанӯз
 хар гуна вазъият бояд кабул карда шавад
 чунон ки вай меояд
 вай кист
 чунин аст
 хамин тавр, ҳозир
 ин тавр шуд .

      
 Пас аз вақти муносиб барои эҳсос
 дар кашолкорй намонед
 пас аз кабул мулохиза ва баъд амал мешавад.

  Қабул кардан аз вазъият гурехтан нест
 ба чеҳраи вай менигарад
 ӯро номбар кунед
 фаҳмед
 фаҳмед
 en avoir connaissance parfaite
 бо он чизе, ки барои шумо воқеан муҳим аст, муқобилат кунед.

  Шодмонй
 ин ором
 ин давлате, ки андӯҳ ва бадбахтӣ наметавонад ба мо ҳамла кунад
 ин тӯҳфа бояд ба дигарон дода шавад
 ҳузури ниҳоии худ
 аккорди мукаммали мусикии орган
 чуқур дарун.


 125 

Garder les murs

 Ҳар чӣ мекунед
 онҷо бошед
 интизор аст
 аз он чи меояд, ки зиреҳро тақсим кунад
 ё намеояд
 муҳим нест, зеро ин нишона аст
 ки хеч кас байни аломатхоро фарк карда наметавонад .

  Хотира
 одамон дар бораи мо чй фикр карда метавонанд
 пас аз рафтанамон
 ночиз мегардад
 хамин ки даре ба хона озмоиш ва хатогихо
 ба мо содда карданро таълим диҳед "бинед" .

 Мо ба ҳар ҷое, ки мехоҳем, меравем
 бе нафрат ва лаззат
 танҳо бо шодии будан
 et d'être jusqu'au point de non-retour
 мавҷудият дар байни мавҷудот
 каме бошад
 офаринандаи мавҷудот
 ба суи ҳеҷӣ рафтан
 ки дар он чо хама чиз катъ мегардад ва давом мекунад
 ки коинот васеъ мешавад
 мубодилаи модда ва энергия
 ки акли онхоро аз хам чудо кардан мумкин нест .

 Мо савдо мекунем
 як қисми хурди як сония
 паёми муҳаббат
 аз зиндагии шумо ё ман
 муҳим нест
 аз байни
 аз он чи ки моро фарк мекунад ва муттахид мекунад
 бурда истодааст "мо" олитарин .


 124 

Ба шумо нигоҳ кунед

  Шикоятро гузоред
 En volutes lentes
 Sourde tornade
 Jusqu'au regard amène
 Figé par la sidération .

 Дастаки сабадро бофтан лозим аст
 D'entre les objets sacrés
 La passiflore épanouie
 Ragrée le sens de la vie
 Le maudit est passé .

 Аз пайрахахои нишеб гузаштан
 Le limon colle aux pieds
 S'entrouvre une lueur diaphane
 D'entre les voix des suppliants
 Lâches dans leur penchant à la servitude .

 Дар сутун
 L'humanité investit les lacets de la montagne
 Ascension régulière
 Aux rythmes des cymbales
 Et des oriflammes  claquant au vent
 Vers le Très Haut .

 Чехрахои пур аз хирад
 Se mêlent aux lancinantes mélopées
 Conjugaison singulière
 Offrant refuge
 À nos âmes éprouvées .


 123