Tu as parcouru le chemin
Pour être des nôtres
Sans que science te hèle
Ainsi plongé dans tes écrits
Éviterai-tu le pas de trop ?
Aucune fièvre dans le ghetto
N'a relégué ton énergie
Vers la guerre
Où l'abomination d'être célèbre
Organise le délitement des rêves.
Quel gâchis la vie
Avant de s'apercevoir
Que les derniers mètres à franchir
Sont ceux de la dérision
Quand la clôture s'affaisse.
Le vieil homme
N'appelle plus de ciels nouveaux
Il boit mange et bredouille
Des mots de grave densité
En communication avec l'invisible.
Alors la Vie agite les fantômes
Et ceux-ci sortent à reculons
De la boîte en carton
Des tendres années
Où l'homme était la joie de l'homme.
Arrêtons là l'énoncé du doute
Soyons maître en nos errances
Sans passe-droit
Sans refus du dépouillement
Afin de garer le raison en double-file.
Merci d'être venu me lire
Merci d'avoir confié à votre visage
Les traits du dépassement
Vous avez bien mérité une tranche de gâteau
Avant d'être compagnon de routes.
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