À même l’arbre et le banc

S’assoir
À trois
Réunis
Dans l’espace dévolu.

En connaissance
Et manifestation
D'être unique
En la trouée de vie et de lumière.

Attendre sagement
Que le sang coule
Sous le gravier piétiné
À même l’arbre et le banc.

Et l’infini
De s’exposer
Aux sacrilèges de l’analogie
Par delà l’épée du gardien de la porte.

Parangon de la poésie pure
Point de métaphysique
Juste quelque ouvrage discret
Métamorphose de la matière.

Joie et nature
Accouplées
Dans le feulement du vent
À même le cœur du Roi.

Ne songeons plus
Soyons les nobles voyageurs
En marge de l’histoire
À distinguer l’ordinaire de l’itinéraire.

Route sans trace
De l’oiseau-lyre
Dans la vastitude
À jour d’heur guidé.

Aux limites du domaine
Perlent les trois dimensions de l’Être
Le corps abîme de mélancolie
Permettant au cœur et à l’esprit de se joindre.

Immobile et muet
Le mirage d’extase disposé
S’efforcer d’exprimer
Le lieu unique figeant l’errance.

Pure apparence advenue
Des grondements de l’instinct
Le serpent chevelu
Se love dans le feu spirituel.

L’Amour cligne des yeux
Nous saisissons l’instant
Où la créature s’encastre à même l’éther
Entre l’objet et son image.



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