Si douce et si charnueta peau au clair matinétait pêche de vignesous la glycine au feuillage natif. Tout me paraissaitd'une infante en mai apparuele sourire de l'enfant délaissépar les tâtonnements de la vie. Nulle trace de l'étrange combatà joindre la terre et le cielau sortir de la rencontreexcavation lumineuse des lèvres du monde. Maîtres des rinceaux de la portenos oiseaux encorbellant l'entréenous pûmes abandonnant toute perfectiontendre la main devant l'obole. Chuchoté à l'oreille des gueuxl'entendre et l'aisance de direprolongeait l'enseignementpar le partage des Regards. Perpétuelle danse sacréesur le pré humide de roséeà souhait nous remplîmes notre besacede la clarté du jour naissant. De chaos en chaosnous passâmes le gué des altéritéspour somnolant sur la charretteenvisager la poursuite de notre quête. Invisible échange de toi de moimaîtrisant l'énergie montante des arbres de la montagneet l'énergie descendante des courses vers le ruisseauil fût temps d'irriguer nos corps. Par le réticule de la visée éternellenous fîmes sauter les plombs de la démencepour contraindre les monstresde restituer nos œuvres et prières. Naissent les enfantdans des panières d'osierle soir au débotté d'un labeur éreintantsans que comprendre signifie le chemin parcouru. Si douce et si charnueta peau au clair matinfaisait tendre tentureagité par le souffle de la présence. 794