分类档案: 八月 2024

倒 …

雷暴脸
为了来生
对于一些人的沧桑
对应他人的未来.

由其身份界定
不确定性的鸿沟
无缘无故地给自己带来快乐
来自一个偶然的吉普赛人.

靠着窗户
枯叶落下
在汤布兰或其他地方
就像句子中旋转的陀螺.

真正的
说喷灯吹的话
假冒逃学
在命运的胡须里.

米雷顿·勒·米利顿
深入灵魂深处
低于诡计
第七天黎明时 ?

波浪是圆的
奇怪的烈酒食尸鬼
模糊自然
就像手指放在嘴唇上一样.

请别打扰我
被诅咒者的悲伤激情
让风扬起
冒着撕裂的危险.

刻在盐石上的主题
童年结束时镜子被撕碎
我花了很多年
观察钟摆.


缺席的声音
乡村旅游
让狼穿越
枪口高高举起.

为了一张心爱的脸
普通的
我们甚至
捏住耳朵.

现在思想启迪心灵
到处都是涂鸦
难以忍受的样子
前往魔法书面具.

固定在身体上
太阳已经落山了
为了逝去的灵魂
淹死在墨水池里.

( 让-克洛德·格雷罗的绘画 )

1480


两块美丽的石头

两颗美丽的石头已经出现
如此迷人的耳朵
根的大杂烩
代替假装害羞
来自熟悉的步行者

跌跌撞撞地走在崎岖的小路上.

在这个圣母升天日
衣服正在 pradou 里晾干
圣兰伯特的钟声已经敲响
我们穿着整齐地等待着
抛光鞋
靠近入口处的大石头.

纪念品纪念品
来自马蒂卢回声室
用小洋葱发出精致的声音
妈妈们忙着做最后的准备
当男人父亲们宠爱汽车时
在那条路上.

未来的堡垒待人争夺
完成的手稿
忧郁隐藏了最后的尘埃
翻页了
做得快 做得好
熟悉的面孔浮现眼前.

写作是一种关怀
从我们所看到的
一句接着一句
当灰烬和菩提树沙沙作响时
以及从墙上升起的东西
长老在场的气息.


1479

干净又坚硬

干净又坚硬
没有灰白的谷物让你的牙齿陷入
球场后面的真实生活
打开门
胆怯的心
我们同意评估修道院空间
这种位置正交性的提供.

直线度和坚固度
娱乐大众
虽然小个子
丢失的, 心烦意乱的, 慷慨的, 筋疲力尽但仍站着
是大家的笑柄
没有甜蜜的花朵到来
在他与世界的婚姻中.

在峡谷的底部
内在懒惰的危险之一
老天喜欢惩罚我们
我们是命运的主人
容易以秸秆喂养
幽默的特点之一
直到绳子振动从阴影中出来.


1478


De la boule à la spirale

J’ai prêté l’oreille
Et la pierre m’a répondu.

Qui ne mange pas est mangé
Et qui mange bifurque.

Plus gros que toi
J’ai embarrassé le monde.

La boule dure dans la goule
Rejoint le labyrinthe invisible.

Selon son âme selon son cœur
Parvenir un jour en lisière.

Cette destination suggérée, pressentie, entretenue
C’est le secret.

La dureté de l’épreuve
Est chemin de progression.

Se perdre
Pour abandonner ses vieilles références.

Dans la forêt des symboles
J’ai greffé la branche du coudrier.

De paix habité
Ramasser la plume d’or.

Au-delà de nos capacités apparentes
Trouver la boîte noire.

Énorme pierre philosophale
Grésillant d’étincelles bleutées.

Pris en charge par des forces
Écrire le jour et la nuit.

Pomme perchée au plus haut de l’arbre
Reçoit la parole des étoiles.

J’ai joint un timbre pour le retour
De la divine Source le moyen de servir.

Accompagner l’œuvre
D’une infinie patience.

Tout est présent
Juste mettre en ordre.

Pas de notice de montage
Pour les pièces et rouages de la machine humaine.

Élaborer sa propre forme
Selon un modèle unique.

Le point d’attraction de toute chose
Est connaissance du tréfonds, de l’intime et de la conscience d’un absolu.

La rose de la totalité
Sèche et flamboyante entre soleil et lune.

De la boule à la spirale
Le temps d’une gestation.


1477

Stylet du haut des cathédrales


Stylet du haut des cathédrales
À la pierre tombale feinte
Tendre vertu
À rentrer au Point du Jour
Par la fente de volupté.

Il est du monde
Que frontière entre les vivants et les morts
Délice de la Goule
D’où viennent les moineaux
Vraie poésie de la lumière.

Main aux herbes courbes
Ensemencement jusqu’à sa propre consomption
D’une vigueur altière
À portée des feuilles sèches
Cingle une dernière voile.

Chercher n’est pas trouver
Le livre à la sueur d’encre
Qui par nuit de septembre
Allumera un dernier feu
Éclairant les yeux mouillés de l’aube.

À se taire plus longtemps
Les mains pariétales
Gagnent la pelouse sage
Devant le fleuve de boue
En toute subtilité.

Bruits tout partout
Du Maître des écritures
Apposant sa patte d’encre
Sur la logique dépouillée
D’un éternel enlisement.

Lovée dans sa conque marine
Le vide stylisticien
Avale la contrée aux flocons de neige
Part intangible de sa légitime passivité
À boucler bas la ceinture des instincts.

Battre campagne
À fleurs de lys rabattus
Engage le bougre à rallumer la flamme
Contre la pierre froide
De son originalité.

Ombres et lumière s’enlaçant
À la veillée des échanges
Je saurais être la main miraculée
Sortie de terre
Terrassée par la musique des orgues.

Du trou la main se lève
Doigts et ongles enrobés de glaise
Vers la fleur de lotus
S’efforçant de percer les nuages
Aux marges de la grâce.

Sur la paroi
Dansent les ombres de la préhistoire
Traits lancés contre le mystère
À ne pas mourir trop vite
En ces temps de rêveries prononcées.

Nichée de mai
Cadavre exquis tombé sur la pelouse
Les branchettes ferraillent sèches
Jusqu’à l’ivresse de renaître
Au jeu des particules lumineuses.


1476

Avec ferveur et humilité

Avec ferveur et humilité
Dans le jardin des souvenirs
Il fallut jouer des coudes
Pour porter la pignole
Dans la sérialité de l’âme
Jusqu’au foyer grand-parental.

Les sourires colorés de nos désirs
Ont gravi la côte
La fleur au ventre
Conscient de grandir en l’Être
Par amour de la Beauté
Et de la Vérité.

Rambarde jusqu’en fond de couloir
Par temps de musique triste
À l’assaut du faîtage vers l’ascension unique
Dégageant le remuement des oiseaux
L’empreinte noircie sur les murs de chaux
Rappelant les torches du passé.

Vivre c’est rassembler des grappes d’images
Dans l’ivresse de renaître sous la liqueur bleutée de l’air
Aux marches du destin
Que le hasard fait sien
Par l’instabilité du gargouillis de l’esprit
Livre ouvert sur les genoux.

Pas besoin d’anges ni trompettes
Au corridor des amours
Prélude incessamment répété
Par la musique des sphères
Sur un fond de fox-trot
Grésillant en fond de grange

Faut savoir
Que la douleur
Seule en bord de route
Marque le grignotage de l’âge
Engendrant plaies et bosses
Au paradis des jours à venir.

Place au Méphisto de l’ombre
D’étage en étage
La pluie se fait bruyante
Sur les vasistas


1475

Flamme Visage et Dentelles

Flamme Visage et Dentelles
Rêveries de la religiosité
Bonbons de guimauve
Camisole de force
Cène officinale de l’Être
Alphabet des mondanités
Une sainteté va
Bruit sourd du marteau-pilon.

Appel au grand air
Baguettes magiques sur le tambour de l’âme
En guerre contre la fausse parole
Geôles ouvertes devant le petit écran
Dédicace manuscrite au feutre noir
Le pont entre la boue et la mélancolie
Une écriture de garde-barrière tôt levé
Prince-poète des esthètes et des moralistes.

Aux horloges du monde
Les ressorts se sont cassés
Le visage reflet s’est usé en rase-campagne
La tête de l’hydre s’est envolée
Un clou enfoncé dans la misère du monde
Le passe-droit des contemplatifs
Un arrachement aux cimaises de l’ordre
Le premier jour d’école d’une passion triste.

C’est dans le noir qu’on prend feu
Qu’il nous reste tout à découvrir
Que les chevaux de la pensée éructent
Que le bruit du papier froissé fait mystère
Que se révèlent les lumières de la poésie
Grignotage du simple et du gentil
Connaissance de la déchirure
Bouche-à-bouche d’amour avec la chose.



1474

Le poète farfouille


Le poète fouille dans la grange à mots
Pour un passage de l’autre côté de la vitre
Avec plein de moineaux pour picorer le grain.

Le poète cherche la bonne pièce
Dans le puzzle aux multiples entrées
Guidé par la caresse du non-agir.

Il feuillette
Et l’acte de lire ne s’improvise pas
Il est blessure amoureuse.

La tâche blanche d’un troupeau de moutons
Éclaire l’enfance
Claire comme un cœur de guimauve.

Je suis avec toi
Inadapté au monde
Comme écorchure au genou.

Si je suis lu
C’est qu’un miracle a fait éclater l’éprouvette
Sur le paillis des feuilles mortes.

La nature est grande bougresse
Soutenue par la brume des harmonies
Dans l’illusion du divin sous-tendu.

L’homme est un aveugle dans la vie
Le poète, lui, lisse ses lentilles de contact
Lorsqu’un vent glacial les recouvre de givre.

Une trace mène au plus petit cratère
De laine recouvert
Pour le nid de la huppe.

Immense est le fond d’horizon
Énigme insondable de l’Univers
Se parant des mille morts à venir.

Faire mine de rien
Le tour de la colline
En prenant le matin par la main.

Puis s’en aller
Comme frêne en bord de pré
Dans l’attente immense.


1473