分类档案: 年 2023

Fcomme firmament

Une piécette sur le bord de la table   
Trois petits tours et puis s'en vont   
Les marionnettes de Jeanne  
Puissante mère à l'affût.      
 
Faisant tinter la cuiller contre le bol   
Le matin des réveils attendus   
Je me suis dit   
Que ce devait être la dernière fois.      
 
Je n'ai pas rallumé la bougie des Offices   
Astreinte consommée   
Pour me prémunir du moment   
Où je serai seul.      
 
La tasse de café   
Cerclée de bulles fines   
Reflète la lampe de dessus   
Sur un fond noir absolu.      
 
Gorgée après gorgée   
Le niveau descend   
Accompagné de fumerolles légères   
S'échappant de la caldera.      
 
Un coup de stylo inopiné   
Inscrit une trace d'encre   
Sur la main de soutien   
D'un autre geste le silence.      
 
Un silence pas si silencieux   
Que l'horloge et le frigo   
Frictionnent  
En aval de l'impassibilité des meubles.      
 
La tranche du grille-pain    
Me fera lever de la chaise   
Pour quelques manipulations suivies   
Déposer la tartine beurrée sur le plateau.      
 
Serviette toujours pliée   
Prête à saisir de la main maîtresse   
Pour essuyer quelques tâches   
Sur le visage.         
 
Le carnet ouvert page 107   
Accueille la trace   
Des pensées de la nuit   
D'une haleine de miel et d'or.      
 
Repoussant le stylo   
Mains jointes, visage relevé   
Fermer et ouvrir les yeux   
Par petits battements réguliers.      
 
Les pieds bougent   
Crissement du cuir de la savate   
Le dessus des genoux   
Glisse contre le dessous de table.      
 
Température intégrée   
La veille se poursuit   
De gorgée en gorgée   
Le niveau du café descend.      
 
D'ailleurs ce n'est pas du café qu'il s'agit   
Plutôt de chicorée   
Afin de préserver le possible sommeil   
Du matin qui suivra.      
 
Le signet du carnet serpente   
De l'ancienne trace de brûlure   
vers l'entre-pages de l'accueil à minima   
Des gouttelettes de ferveur, 话.      
 
Etendre les jambes   
Baîller en surplomb   
Se gratter la tête   
Argumentent un changement de posture.      
 
Du bout du doigt   
Recherche les aspérités du visage   
Friction de la paume ouverte   
Sur la barbe rêche.      
 
Mains dans les poches   
Saisir les restes d'un mouchoir en papier   
Au chaud contre le ventre   
Relâchement pendant quelques secondes.      
 
Finir le breuvage   
A peine tiède   
Le reposer sur le plateau   
Ressentir la descente du liquide jusque dans l'estomac.      
 
Croiser les doigts devant soi   
Pouce contre pouce   
Les deux ongles s'ajustant   
D'une légère pression en immobilité.      
 
Fermer les yeux   
L'horloge faisant métronome   
Revenir à l'intention d'aller se coucher   
Suite à cette promenade parfaite.      
 
 
1206
 
 

Le regard du guide

Redingote et catogan
Au vent de l’histoire
Cette façon de poser le pied
Sur la première marche
Il y avait chez lui
Cette précision du coutelier
D'affûter sa  lame
Quoi qu’il en coûte.

Ce ne fût ni beau ni laid
Rien qu’une pensée
En médiation d’esprit
Sachant jouir de sa place
N’en déplaise au veneur
Qui venant de l’occire
N’empêcha pas le plaisir de voir
Et la joie d’admirer.

 Ils ont tué Saint-Just
Comme on abat
Le cerf qui brame
A la sortie du bois
Froidement
Dans un futur qui existe déjà
Marque d’un infantilisme
Créateur des richesses trébuchantes.

Et de souffler sur les cendres
Et de traverser la forêt en feu
La mort n’atteint que la page
Non encore écrite
Sabots glissant sur la terre grasse
Récital parfait
En panoramique
Sous la gouttière du temple.

C’est comme ça Monsieur
On parle on parle
D'épreuves traversées durant l’enfance
Alors que franchir la masse d’air
Là devant nous
Nous fait placidement saisir
Les bracelets de l'errance
Aux poignets de nos songes.

Les mots teintent
La neige fond
Les années passent
Pour doucement revenir en arrière
Saisir le partage
Entre silence et écriture
Chemin de contrebandier
Dans les filets de la montagne.

Tenir bon
Tout passe et rien ne demeure
Redorer le blason de nos certitudes
N’amène que cernes sous les yeux
Restent les choses
Celles qui à bout de bras
Réduisent la profusion des incantations
Au oui inanimé d'une réelle circonstance.

La souffrance chez lui
S’exprimera par les mots écartelés
Qui finissent par donner une poésie personnelle
Au sous-cutané de l'impuissance conjoncturelle
Vestige terrestre du cycle des transformations
Menées à grand renfort d’arrogance
Du faire semblant
De l'ego saturé d’obéissance.

Il fût un temps
De navigation sur le lac de Tibériade
Où guetter dans les profondeurs
Au-delà du sillage du bateau
La chimère et le savoir-faire
Arrimés au regard noir du guide
Faisait de l’absence de l’objet aimé
La bienséance d’une Présence à venir.

 
1205

 

Bagnole du temps perdu

Un dimanche aux anges   
avons percé le rire de l'autre rive   
à contempler la dure mère   
hurler sa dépendance   
aux champignons de circonstance.      
 
Le petit chimiste   
s'était teint les cheveux en vert   
communication expresse assurée   
clapet serré sur l'âme en bandoulière   
à nettoyer le gravier d'une mélopée.      
 
Le grillage en majesté   
recelait poteries de guingois   
dans un désordre   
s'ouvrant pleine page   
sur l'étirement lent du temps.      
 
Le pied c'est la clé   
sans mercurochrome   
écorchure béante   
à même le saillant   
de l'habitacle décorseté.      
 
Briques faîtières disposées   
prêtes au vent venant   
soupir d'une nouvelle voilure   
trouvant sa juste place   
dans l'univers incréé.      
 
 
1204

Lune frileuse

Rendu attentif   
au visage qui se forme derrière le paysage   
retrouvons la voie   
sans être indifférent au détail   
de la main posée le long de l'histoire.      
 
Sont passés  
les hommes et femmes de bien   
en vive lumière appelés   
devant la montagne sacrée   
créatrice des ondes pures.      
 
La grande courbe des instincts   
en remontée après la chute   
permet l'étal des forces neuves   
sur l'autel des conférences   
l'œil veillant à leur déploiement.      
 
Du bruit dans le taillis   
cause d'une vie en catimini
augure en bas de page   
la contrainte des responsabilités   
nous les abuseurs de l'eau-forte.      
 
Lune frileuse   
parée d'un voile de tulle rose   
c'est ainsi que nous abordâmes   
dans un ciel d'air froissé   
les premières lueurs de la journée.      
 
 
1203

Retour au bercail

Moleskine du carnet des écrits  
mots d'estime de la flamme
mots d'esprit encapuchonnés
tels les pénitents
du temps des lanières lestées.

Nonobstant les périls de la nuit
elle s'est levée
encoquillée par la métaphore
sans barguigner
la flamme de basse intensité.

La fouillade terminée
à grandes brassées
de par le monde
les vêtements ôtés
pour plus d'allers venus exigüs.

Curieux paroxysme
d'avoir été ballotés
affinités spoliées
que d'aboutir
dans la touffeur du souffle vivant.

S'allongeant
flamme éteinte
dans la stéarine des affidés
devant l'humble demande de surseoir à la révélation
il fût exigé de rejoindre le bercail.


1202

语言鸿沟

语言鸿沟   
au soleil levant
alors que la rosée perle
sous la semelle
s'est enquis à l'oreille
que la poésie pouvait faire sienne
de son chant de toute part avéré
lyrisme et émotion
dans le bouquet des pâmoisons.

Mais il faut donner sens
hors la sérénité et l'alarme
pour marquer le territoire
d'un accord partagé
étant le passeur
de l'âme et des gens de cœur
quand le forgeron racle en fond de gorge
à même l'enclume froide
le ciselé du bijou.

Est visible
de par la main du matin
en fond d'œil
la chair de la terre
s'ouvrant au Souffle de l'Espace
devant l'indivision du ressenti
collège des afflictions
restant à même l'horizon
la mémoire du big bang.

Serions-nous en exil
de l'encre noire répandue
à même la page blanche du désir
et qu'à posséder le marqueur d'identité
nous infliger la découverte d'un traducteur
pour qu'à l'instant magique
résultant de l'effort
oublier les mots pour le dire
dans un trop plein de Lumière.



1201

墙上的裂缝

Une brèche dans le mur   
au lieu-dit Gergovie   
réfugié de moi-même   
derrière les pierres sèches   
j'ai vu s'élever la mélopée cristalline   
des siècles les siècles   
que les Immortels ont généré   
derrière le rideau de brume  
de l'impalpable langueur   
des jours les jours   
passé à subir   
la contrainte d'avoir été   
le dépositaire de l'instant unique.      
 
La nature est métamorphose   
pour qui   
taraudé par les désirs   
descend du bois de la Montagne   
tirant le buisson de genévrier   
sur le chemin poussiéreux   
à changer de main   
quand douleur se fait sentir   
et guetter là où se rendre   
vers la lueur vacillante   
du tunnel de l'esprit   
la maison globalement indispensable   
pour le propre agir.      
 
我会在黎明时起床
我会来找你
大的小的我不知道
与困境接壤
来自一个没有魔法的地方
有血肉之躯
我们有过愚蠢
让它分崩离析
外面很冷的时候
我们是没有食物的不动的人
等待这首诗的结束
有办法
换来的'一点点 唱.      
 
J'ai peur   
j'ignore   
qui lira ces mots   
vanité des vanités   
au sanctuaire de ma solitude   
la boite à double-sens   
où je vis   
arrête de me dire merci   
sans racine   
feuillage à vaut l'eau   
au vu de l'orient où tout repose   
j'ai bu mon café   
dans le vieux bol cassé.      
 
 
1200

装配

它是组件
类似于海滩
海与岸之间
需要图纸
互惠的过程.      
 
我就是我所看到的
但谁看到了什么
从我所在的地方
谁比我多
然而是我看到了.      
 
Achalandage   
éclats posés là   
capuchon sur les yeux   
à maugréer   
qu'on ne saurait échapper à la règle.      
 
Et d'ajouter quelque élixir   
en réduction de sa vision   
à la surprise extrême   
d'avoir déceler   
l'univers vivant en dérision.      
 
D'espérer une réponse   
rend impossible de saisir   
la source sous-jacente   
à l'origine des mots émis   
par des lèvres toscanes.      
 
 
1199

Carabosse 仙女骑着拖拉机

卡拉波斯仙女
经过
让我来
在最后的尽头   
 " 带我走 ".      
 
我差点失去一只眼睛
在人生的大转折
中途
以下
焦油的敏感性.      
 
下定决心
不拥有
又近又远
让道路变得容易
当下的致命保证.      
 
边走边追踪
拖拉机
开盲灯
当太阳在黑暗中转动
让笑声爆发.      
 
来
没有避免障碍
维持正常
判断为真
不把自己当成上帝.      
 
 
1198

墙的诺拉

视线的奥利拉
开始唱歌
在明暗对比中
带着脆弱的热情.      
 
口头承认
比自己大
天使坚持喂食
爱的火焰.      
 
带着大量的鲜血和眩晕
早晨如雨后春笋般涌现
清凉药膏
在小女孩的鼻子上.      
 
我们去过那里
带着期待的软焦糖
我们吃生命
空心房子.   
 
用光来装点自己
夏末
设计了储物格
不在谈话中.      
 
由我们所爱的人管理
我们做了一块草地毯
热烈的欢迎
活着.      
 
并且是
在季节的循环中
回到原点
因为缺乏谦逊.      
 
漂白的骨头
在虚张声势之下
世纪末
看起来阴沉.      
 
樱桃爷爷的孩子
就会知道小说的来历
没有命名另一个
天上什么也没有.      
 
 
1197