Category Archives: Ianuari 2021

Tusi i ou luma

 

 Ecrire ou ne pas écrire.        
  
 Le cri des arbres est adventice    
 à ce qui m'appelle.        
  
 Il est de silence épris    
 et fait grand bruit    
 au fond des brisures de l'esprit.        
  
 Il est la fille des prosopopées    
 et quand vient la chute des feuilles    
 que la forêt est aux abois    
 l'agonie tricotée    
 au pied de l'arbre    
 consigne en quelques phrases    
 l'épuisement de notre monde.        
  
 Comme un retour d'initié    
 la coque de noix se fracture    
 sous les défenses du sanglier    
 prompt à lever les effluves de la forêt.        
  
 Le beau, le bien, le vrai, le bon frissonnent    
 assignés aux humbles tâches de transformation    
 harcelant les parcs d'attraction    
 en quête d'une langue plus forte que la bête.        
  
 Ecrire ou ne pas écrire    
 ou écrire entre les deux    
 en attendant les temps nouveaux    
 où toutes antennes au vent tournées    
 tracer les contours du cercle de l'amour    
 au buisson ardent d'une lumière inextinguible.        
  
  
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I se isi nofoaga

mafatiaga faaletino    
e fa'amalosi lona leaga ma punou a'u    
tino tagi    
ma ua ou le i ai mo le tele    
sasaa mai o mea lelei ma matagofie    
e pei ona masani ai.        
 
Le mata'utia o le tafetafea    
o le folauga ita i le sami malū    
ei ai o tatou tuinanau    
ia tuuto atu i le tapping taimi    
umi ma lautele i luga o gaugau    
i le vaevaega na togiina e le tufuga auro.       
 
Osi mai le tasi itulagi i le isi    
manu felelei i le faaiuga o le vaitau    
o latou tino laiti o aū mu    
avea ma autu o le vevesi o le taimi    
e pulea e le lagona    
i se isi mea ma mata talie.        
 
Ma U.S    
lima lafo atu i le feiloaiga faalilolilo    
matou te fiafia i ai i se afiafi taumalulu     
ia avea ma tagata faomea i togafiti leaga    
fa'amama le fa'a'i ma tata'i atigivae    
e etoeto le manu'a o se tino paolo.       
 
O le Twin Towers na pau i Halong Bay 
ma faʻamau le fusi o loʻu pulou    
na o le vaveao    
e faamalosia ai solofanua o le gagana    
ma laa lelei    
i luma o le tusisolo hermit.        
 
 
( ata na tusia e Michel Bole Du Chomont )
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faleoloa o taimi

 
 
 Le bouc se leva    
 pour de son étreinte sensible    
 associer les songes et le temps.        
  
 Point de sentimentalisme    
 i le taumua o le vaa    
 la mer se tordait de douleurs.    
  
 Et la page éclata    
 au souffle pur de l'inspir    
 nous pûmes rejoindre le mot.        
  
 Accroché au langage    
 sans masque bouche ouverte    
 la chaleur se para du feu consumant.    
  
 Disparaissant dans la brume    
 nous échappâmes au pire -    
 de quel degré de réalité sommes-nous fait ?        
  
 Mêlant le livre à la parole    
 en traversant le boulevard    
 je relevai le poids du temps qui passe.        
  
  
                                                                            695
   

Une fresque en légèreté

 
 
 Une fresque en légèreté    
 et tout est art    
 en persuasion    
 en intuition    
 pourvu que le train passe    
 le train des connivences    
 des accords momentanés qui perdurent.        
  
 Puis l'intention se déchire    
 avec plein d'histoires palimpsestes    
 à décortiquer    
 pour que se régalent les danseurs de l'ombre    
 les petites mains de l'ouvrage    
 quand passe le grand vent des manigances    
 audience pour ceux qui pensent.        
  
 Il n'est d'accord viral    
 que le sang des taureaux dans l'arène    
 de bon matin    
 hors des tourments de la veille    
 à faire sens de leurs traces    
 quand passent lasses    
 les cigognes sur l'île nue.        
  
  
 ( œuvre de Sylvain Gérard )
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