Huit pains

Huit pains   
et c'est déjà dimanche   
à se rouler par terre   
sans faire la manche   
à s'occuper de l'essentiel.      
 
S'agenouiller   
dans ces églises vides   
conques du silence   
comme cette rose sans pourquoi   
qui fleurit parce qu'elle fleurit.      
 
Caquetant   
sans avoir à le prouver   
rend la chose aimable   
ô désir   
essence même.      
 
Se faire dresser le portrait   
est chose admise par les maîtres de maison   
comme d'être soi suppose l'unité   
cette identité enfin perçue   
avant de gagner les profondeurs.      
 
Le destin dépend du pain   
un pour chaque jour   
et le huitième pour celui qui passera   
le Pignat de la faim   
le combat d'une vie.      
 
Etre le destrier de ses nuits   
à veiller jusqu'à la fin   
sur ce rien qui nous retient   
moment supportable   
si le rire ne se prend au sérieux.      
 
A se chevaucher   
les miches feront petits encas pour le lendemain   
croissant ou sacristain   
filant doux dans le linge de maison   
la louange des jours heureux.      
 
" La richesse est préférable à la pauvreté   
ne serait-ce que pour des raisons financières "   
disait Woody Allen au grand maître des chérubins   
faisant rose d'un air grave   
de tout épineux du chemin.       
 
Le pain en bout de table   
augure d'une répartition de la pitance   
plaisir d'une modération à venir   
quand souffle par le devant   
l'entréedans la danse de chaque promesse.      
 
 
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