Elle s’insinue dans nos lacunes telle une
plante vivace qui prend racine dans la moindre fente .
Elle comble celui qui va la chercher car l’on y
devient riche que de ce que l’on perd et l’on y trouve que ce que le Coeur sait
dejà .
Et puis les choses ne se perçoivent qu’à la faveur
d’un contre-jour, d’une fracture, hei an elo. Les mots n’émergent que
sur une page blanche. La musique n’éclate que par le silence entre les notes .
La faille .
Ce qui se creuse et dont on a pas touché le fond .
Une lune en plein jour .
Cet espace vide, ce champ matriciel, n’est-il pas celui de ma patience ? Celui où mon amour conjoint au détachement ?
En aspiration lente le développé des dalles arrondies hausse le ton vers l'effort S'écartent les pierres moussues les piquets de pâture en perdition S'offre le gai rivage des terres à venir La feuille sèche converse avec le soleil de brume filtrant son éveil en pente douce le pas ample il monte l'homme au sac rouge Par une régulière méditation il franchit l'obstacle à venir d'une marche présente vers sa propre rencontre sous la lumière basilique d'une mandorle à honorer les siens .
Bei der faarweger Entrée vun den oppenen Äerm vum Liewen laanscht de Wee Ech hunn d'Sonn begéint eng Hierschtsonn verléift mat laanschtgoungen Niwwel fannt Dir och am Liicht gekleet erlaabt mech ze blénken a kuckt de purpurroude vum Hierscht Ech getrollt géint d'iwwer vu mir géint de Filter ronderëm meng Lenden ech a meng Ëmwelt an ech war a gudder Form Ech koum géint de Filter, dee verhënnert huet, d'Zukunft z'ënnerschreiwen an de Filter gouf e Spigel wou ze reflektéieren düster Stëmmung op der exakter Plaz déi ech probéiert hunn ze vermeiden aus deem ech geduecht hunn ech flüchten an et ass duerch mech selwer ze erhéijen datt ech mech leeschte konnt fir iwwer d'Hecke vun Dornen a Brout gemëscht ze trëppelen mech aus dem Objet vu mengem Wonsch trennen kuckt einfach circumflex Pitfall wéi eng Geschicht ze erzielen Ech hu mech schlecht gefillt Ech dréinen zréck zréck op d'Belaaschtung mäi Gesiicht géint säi Gesiicht stécht bei mech wéi wann ech mech falsch hätten fir mech ze sinn déi aner ze sinn an et huet gebrannt sou staark, datt onerwaart batter Friichten sprëtzen de Palais vu mengem erhale Som d'Aristos waren op der Luucht déi exquisite Läichen hu sech dem Bléck virgestallt monstréis Protuberanzen hunn den Stamm vun de Bichen apostrophéiert e Passage gouf trotzdem gemaach zwischen Rinde und Spannholz selwer ze héieren soen : " Freet Iech selwer am Gold vun der Zäit gréng Weiden sinn an Ausschreiwung ënnert den Zänn vun der Hiert a virun allem vergiessen ni d'Häerz vun der Traditioun aus Messing sinn sief dem Bauer säi Coulter dem Ritter säi Schwäert an den hellege Chrëscht vum Paschtouer fir Ueleg a Balsam fidderen Iech a gitt mäi Jong, Meng Léift. "
Les penséessont des images mentales qui embarrassent l’esprit et qui
nous font réagir hors de toute référence à la réalité. Elles tournent en rond
et nous occupent lorsqu’on ne sait quoi penser. Elles se réfèrent à ce qui a
déjà été dit et tissent un foisonnant faisceau de rapiècements, de ravaudages,
de stéréotypes, en encensant, plus ou moins élégamment, celui qui se propose
d’être le faiseur de bons mots, le détourneur de l’originalité, le fossoyeur de
tout effort à s’extraire des habitudes .
Les pensées sont comme un vol d’étourneaux plus
aptes à parader en d’étranges circonvolutions dans un ciel de traîne, qu’à
exprimer la lumineuse solitude d’un individu en proie à la tristesse causée par
le départ inopiné de la meute .
La Pensée, elle, est essence de
l’Univers. Elle est la source ineffable de possibilités surgissant de nulle
part. Elle est, au débotté, la surprise du chef, pas nécessairement bonne mais
qui interroge, qui occasionne le trouble dans les choses acquises et sollicite
la déviance, le pas de côté, comme moyen essentiel à se dépasser .
La Penséeréfléchit la source lumineuse et n’a qu’un désir
; c’est de se diffuser .
De commencement en commencement, la Pensée acquiert une
appétence à faire vivre ce que l’on est, en passant de l’Inconscient au
Conscient pour aboutir au Transconscient .
C’est à ce point, qu’alors étant agi, nous
rentrons dans la Conscience
réflexe pour développer ce qui vit autour de nous .
Ainsi nous faisons alors irruption dans l’espace
lumineux de l’Action. Nous parachevons une expérience de la Pensée qui nous extrait du
brouillard du survivre afin de nous amener à vivre libre .
Dans la sagesse et les traditions de tous les peuples, il y a
l’envie pressante de reconnaître en la
Vie, en la Mort
, et aussi en nos petites morts et résurrections de tous les jours – les
Initiatrices d’un monde derrière le monde .
Convocation
essentielle pour engager le ” Connaîs-toi toi-même ” ou l’Alpha et
l’Omega de notre cheminement .
Il n’est pas
nécessaire d’attendre notre dernière heure, pour savoir ce que l’avenir nous
réserve . Nous sommes déjà par notre engagement existentiel, nos expériences et
nos relations comme au théâtre d’ombres .
Et la Conscience nous somme
d’engager le ” Dialogue intérieur. “
Du ballet dans
lequel nous nous débattons, ballet d’énergies, secourables ou effrayantes à
l’instar des divinités paisibles et irritées de la tradition bouddhiste, c’est
à nous de discerner en elles et au-delà d’elles, la Claire Lumière, la
nature réelle de l’Esprit .
Et celà implique
un travail de tous les jours, un mouvement perpétuel fait d’identification et
de désidentification, d’impatience et d’obligation à la patience, au désir et
au détachement du désir .
De tout ça nous
sommes l’Acteur et le Témoin .
De voir ces
forces et leurs expressions, bienveillantes ou destructrices, redoutables ou
démunies, nous conduit à entrer dans la souffrance et la joie afin d’être
touché au profond de nous-même .
C’est en vivant
ces épreuves, en les rencontrant par l’analyse, en traversant le voile des
émotions et des contrefaçons, en pratiquant la compassion et la gratitude, que
nous pouvons trouver la paix et le détachement .
Il y a un demi-siècle. Un homme, son arrière petite filleet un jeu .Cela se passait au début de l'été . Nous avions décidéde pique-niquer .Avec son couteau usé qui ne le quittait pas,le vieil homme, surnommé "pépé tic-tac",taillasur un chardon robuste à tige creuseun morceau d'une vingtaine de centimètresayant d'un côtéune terminaison simpleet de l'autre trois bouts se rejoignanten un même nœud. Cela semblait une petite fourcheà trois dents. Puis sur le même chardon il alla préleverunecourte tige.Avec le poinçon de son couteauil fit un trouau milieu de celle-ci pour ensuite l'enchasser sur la dentmédiane de la fourche de bois .Tenant l'ensemble par son manche et le faisantrouler entreses doigts, dans un sens puis dans l'autre, il donnait unmouvement de va et vientau chardon creux qui alorsfrappaitalternativement les deux dents extérieuresdela fourche .C'était ludique, dynamique, captivant, et lechoc répétédes bois créait un son sec et matrappelant quelqueinsecte aux élytresbruissantes .
Un jeu. Une culture. Du temps où les enfantsjouaientavec des objets naturels réaménagés, alors portés parl'imagination au-delà del'utilitaire simple, au-delà de laparodieréductrice du strict geste des adultes.Se dessinait ainsi une théâtralisationartisanale intégrantde Kierper, l'âme, le cœuret l'esprit pour interroger la sourceet lemystère des origines de touteschosesreprésentée par la nature.
Au delà du jeu, il s'agissait aussi, de larencontre du vieilhomme et du jeune enfantautour d'un objet-reflet, cléd'un riteinitiatique où l'enfant accède par unereconnaissanceactive à un monde qu'il chercheà mieux appréhendergrâce au don aimant del'adulte éducateur et par sapropreexpérimentation .
Le Vieil Homme. Un Passeurrappelait la Traditionpour Ouvrir à la Vie. Puissions-nous continuerd'être sur un cheminde connaissance et de croissanceen relation avec la nature.051
Au sein d'un groupe capable de solidarité, d'entraide et de fraternité, chaque individu a davantage de chance de survivre, que dans une horde qui ne connaîtrait que le chacun pour soi, la violence et la rivalité .
L'homme est capable de souffrir de la souffrance de l'autre par la compassion, de se réjouir plus rarement de sa joie par la sympathie et de trouver son plaisir dansce qu'il donne, autant ou davantage que dans ce qu'il prend ou reçoit.
L'amour réconcilie égoïsme et altruisme. Quand nous faisons du bien à celui qu'on aime, nous en faisons aussi à nous-même ; puisque sa tristesse nous attriste, puisque sa joie nous réjouit.
Dominés par la société de consommationfondée sur la croissance économique, mir devons impérativement nous orienter vers uneévolution intérieure, mais aussi sociétale, se traduisant par le passage d'unelogique quantitative et mercantile- qui va à notre perte - à une autre logique, qualitative, mettant l'homme et le respect de la natureau centre de nos préoccupations .C'est par cette voie que nous pourronsredécouvrir des valeurs universelles, telles, la vérité, la liberté, la justice, le respect, l'amour et la beauté.
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Bei onregelméissegen Verzögerungenvun engem Schlof zu engem aneren,
d'un élargissement inclinantà une reprise de souffleà une zone de rapidessuscitant une effervescence moussue.
Il se fraye un passageeng Kraaftbrassant l'airet faisant monterden Ozon Geroch vu Waasseran engem inhaléierten Niwwel mat Euphorie,
hie geet an d'Déifland.De Geescht ass Torrent.Iddien entstinn, verschwannen, ou s'organisantcontactent alors la penséequifrappe à la porte du Réelet demandentà devenir Formesà être prises en considération.Wann dat net de Fall ass, wa mir afréieren an enger Haltung definéiert vun der Suerg fir Sécherheet oder wëll alles verstoen, les émotions parasitestelles les peurs, rosen, haassen, stolz, le quant-à-soifont alors barrage à la vie ; et gëtt Péng.Une voie de sagesseconsisterait alors à fairesiennesles turbulences du torrent, à devenir fétu de paillebalayé par plus fort que soi, pour, Vergaangenheet Onrou, d'Déifland an Vue, vum Geescht ze kommen, Realitéit am luminéisen Accord mat sengem Mystery.041
Il est bienveillance et accueil à ce qui esthei an elo.Il est ouverture du cœur.Alors la surprise peut advenir. Et celle que par essence on n'attend pas surgitau détour d'une disponibilité, d'un lâcher priseque l'on s'accorde.Telle la lumière entre terre et ciel, le numineux surgissant d'un contact entre soiet un environnement permet le développementd'un cycle de croissance pouvant nous soutenirvers notre réalisation la plus profonde .042