Vive voix et cœur énamourés d'une braise ardente, se délièrent les fibres de l'ennui plongèrent en leurs eaux d'origine l'accord essentiel des notes graves et douloureuses ma fleur ma vie ma vibration ma pantelante adoration bouche en haleine du souffle ma grâce sur herbe tendre écartelée aux quatre membres de ton corps si doux . "Je vous aime, il faut apprendre à dire je." (Christian Bobin)
L'épaule dénudée l'ombre des pins le visage tourné vers le ciel un collier de perles fines. De la tristesse dans l’œil les lèvres gonflées la lune virgule mon âme d'une guitare coquillage.
La ville au loin frémissante sarabande rentre ses chats il fait déjà trop tard.
Si lente si parfaite qu'au petit jour tout retient l'ordre écru de mémoire.
Une île d'ailes élevées hors voyage de ciel et d'eau tel un enfant qui dort . Souvenir en place de Grève le col tranché aux vociférations des pauvres hères cherchant saigneuse remontrance . Insulte gommée au carré de l'oubli couverts mis à la brume montante . Émargent en toute légèreté les oiseaux errants que le profond du ciel éparpille .
Situer sur la carte cet immense souvenir de rires et de pleurs affublé, la romance des jours heureux .
Futile passante partie revenue destination inconnue bras dessus bras dessous .
Í arómatískum jurtum nálægt upptökum dularfullur veggur augnaráð að utan svarti kötturinn sér skuggi sálna ógildi aðgreiningar ósamræmi heimsins stöðva ljóðaflæðið svipur á velkomnum í þögn íhugunar þar sem hæsta grein hins mikla trés brakandi í vindinum .
Og ef hann dregur fram klærnar á þessum rótarstöðum þar sem andlegur styrkur breytist í hreina orku augnaráð andans, það er að greina brot, sprungur í þessum blekkingum hvað eru auglýsingar, áróður, hugmyndafræði, jafnvel vísindi og tækni, þættir sem fara án tauga nútímaþrællinn sem við erum orðin .
La fonction de la poésie est d'aller là où est notre chemin, avec persévérance, profondeur et foi .
Entre les praticiens d'un art débonnaire et la quête du " toujours plus au-delà du connu " n'y aurait-il pas le grain de folle sagesse qui nous fasse creuser au plus intime de soi le reflet du grand absolu, nous les aigles invisibles tournoyant autour de cimes invisibles ?