Flokkaskjalasafn: október 2012

undir hvíta veggnum

 Un mur de parpaings
par dessous le mur blanc .

Un cadre
en amenée ferme
pour cacher ,
et provoquer la venue inopinée de l'autre ,

le passe-murailles .

Un étonnement ,
une virgule posée à mi-voix ,
un regard sans organe ,
la possibilité d'être le support d'un son .


Le dépliement en trois temps de l'effraction
s'effectuant sans hâte .

Le fond , carcasse secrète de la chambre forte ;
la partie intermédiaire ,celle qui isole et

promeut la convenance sociale ; le cadre de
bois rouge ,celui qui oblige au rien .

Un manquement de la raison , un coup de griffe
sur le museau de celui qui attend le prévu ,
og þó ,
de ça , de l'autre côté du mur ,
l'insondable bévue , où bouche bée , sjáðu
et entendre
l'orage s'engouffrer par la fenêtre
sans vitre et sans rideau .

Le cadre affiche le spectacle
mais les spectacles n'éduquent pas ;
quant aux doctrines c'est pire encore ,
elles qui sont l'imagerie grise qui mure l'âme
et l'âme n'a plus d'aise .

044



Victor

 Il y a un demi-siècle. 
Un homme, son arrière petite fille et un jeu .
Cela se passait au début de l'été . 
Nous avions décidé de pique-niquer .

Avec son couteau usé qui ne le quittait pas, 
le vieil homme, surnommé "pépé tic-tac", tailla 
sur un chardon robuste à tige creuse
un morceau d'une vingtaine de centimètres
ayant d'un côté une terminaison simple 
et de l'autre trois bouts se rejoignant en un même nœud. 
Cela semblait une petite fourche à trois dents. 
Puis sur le même chardon il alla prélever une 
courte tige.
Avec le poinçon de son couteau il fit un trou 
au milieu de celle-ci pour ensuite l'enchasser sur la dent
médiane de la fourche de bois .
Tenant l'ensemble par son manche et le faisant 
rouler entre ses doigts, dans un sens puis dans l'autre, 
il donnait un mouvement de va et vient 
au chardon creux qui alors frappait 
alternativement les deux dents extérieures af
la fourche .

C'était ludique, dynamique, captivant, et le 
choc répété des bois créait un son sec et mat 
rappelant quelque insecte aux élytres 
bruissantes .

Un jeu. Une culture. Du temps où les enfants 
jouaient avec des objets naturels réaménagés, 
alors portés par l'imagination au-delà de 
l'utilitaire simple, au-delà de la parodie 
réductrice du strict geste des adultes.

Se dessinait ainsi une théâtralisation 
artisanale intégrant le corps, l'âme, le cœur 
et l'esprit pour interroger la source et le 
mystère des origines de toutes hlutir 
représentée par la nature.

Au delà du jeu, il s'agissait aussi, de la 
rencontre du vieil homme et du jeune enfant 
autour d'un objet-reflet, clé d'un rite 
initiatique où l'enfant accède par une
reconnaissance active à un monde qu'il cherche 
à mieux appréhender grâce au don aimant de 
l'adulte éducateur et par sa propre expérimentation .

Le Vieil Homme. 
Un Passeur 
rappelait la Tradition 
pour Ouvrir à la Vie. 

Puissions-nous continuer 
d'être sur un chemin 
de connaissance et de croissance
en relation avec la nature.


051

 

 

L’homme cet ego altruiste

 Au sein d'un groupe capable de solidarité, 
d'entraide et de fraternité, chaque individu
a davantage de chance de survivre,
que dans une horde qui ne connaîtrait
que le chacun pour soi, la violence et la rivalité .

L'homme est capable de souffrir
de la souffrance de l'autre par la compassion,
de se réjouir plus rarement de sa joie
par la sympathie
et de trouver son plaisir
dans ce qu'il donne, autant ou davantage
que dans ce qu'il prend ou reçoit.

L'amour réconcilie égoïsme et altruisme.
Quand nous faisons du bien à celui
qu'on aime, nous en faisons aussi à nous-même ;
puisque sa tristesse nous attriste,
puisque sa joie nous réjouit.


050

Guérir nos êtres

Dominés par la société de consommation 
fondée sur la croissance économique, við 
devons impérativement nous orienter vers une 
évolution intérieure, mais aussi sociétale, 
se traduisant par le passage d'une 
logique quantitative et mercantile 
- qui va à notre perte - 
à une autre logique, qualitative, 
mettant l'homme et le respect de la nature 
au centre de nos préoccupations .

C'est par cette voie que nous pourrons 
redécouvrir des valeurs universelles, 
telles, la vérité, la liberté, la justice, 
le respect, l'amour et la beauté .


 049 

Un torrent dévale la gorge à grandes fricassées de labiales pierreuses

 En décélérations irrégulières
 d'un goulet l'autre,
 d'un élargissement inclinant 
 à une reprise de souffle 
 à une zone de rapides 
 suscitant une effervescence moussue.
 
 Il se fraye un passage 
 en force 
 brassant l'air 
 et faisant monter 
 l'odeur d'ozone de l'eau 
 en une bruime inhalée 
 avec euphorie, 
 il va vers les basses terres.

 L'Esprit est torrent.

 Les idées surgissent, disparaissent, 
 ou s'organisant 
 contactent alors la pensée 
 qui frappe à la porte du Réel 
 et demandent 
 à devenir Formes 
 à être prises en considération.

 Si ce n'est le cas dès lors qu'on se fige 
 en une posture définie par le souci de sécurité 
 ou le vouloir tout comprendre, 
 les émotions parasites 
 telles les peurs, la colère, 
 hatri, l'orgueil, le quant-à-soi 
 font alors barrage à la vie ; 
 il y a souffrance.

 Une voie de sagesse 
 consisterait alors à faire siennes 
 les turbulences du torrent, 
 à devenir fétu de paille 
 balayé par plus fort que soi, 
 hella, l'agitation passée, 
 les basses terres 
 en vue, 
 être par l'Esprit advenu, 
 veruleika 
 en accord lumineux avec son Mystère.

 041 

L’amour inconditionnel n’est pas la tolérance absolue

Il est bienveillance et accueil à ce qui est 
ici et maintenant.

Il est ouverture du cœur.

Alors la surprise peut advenir. 

Et celle que par essence on n'attend pas surgit 
au détour d'une disponibilité, d'un lâcher prise 
que l'on s'accorde.

Telle la lumière entre terre et ciel, 
le numineux surgissant d'un contact entre soi 
et un environnement permet le développement 
d'un cycle de croissance pouvant nous soutenir 
vers notre réalisation la plus profonde .

 042 

Bien avant la venue de l’homme

 En de vastes espaces montagneux
 couleur ferrugineuse
 des coulées de laitance blanchâtre
 s'amoncelaient le long des pentes
 errance totalement libre
 d'un esprit facétieux et immensément présent.

 L'on entendait parfois
 le son des cymbales monter de la vallée
 cinglantes et pulsatives
 elles accompagnaient des voix gutturales
 caressant d'un contact viril
 les sombres forêts environnantes
 alors que les ahanements s'amplifiaient
 que les muscles se crispaient
 que la sueur perlait
 en attendant l'aube poindre
 où regards fixés sur l'horizon
 le retentissement d'un cri aigu et prolongé
 faisait jaillir le premier rayon du soleil
 dru, éclatant, chaud, persuasif, insistant, nouveau.

 Alors les êtres arrivèrent
 légers et lumineux
 à la porte du temple.

 Précautionneusement tu te retournais
 souriais
 les ouïes ouvertes
 pour émettre un son doux à peine articulé
 tout contre
 le jour définitivement abouti .

 Tu t'endormais . 


 045 

Un face-à-face, une double fenêtre, une imposte trilobée

 De la pierre et de la lumière. Se dire la vie comme un conte frais sorti du fond des âges. La vie, c’est en trois temps qu’on la décline.

D’abord chercher à se prémunir physiquement et psychiquement, à protéger le corps et éviter la désintégration des buts fondamentaux. C’est le stade de la survie, du confort et du plaisir.

 Ensuite donner à sa vie les valeurs de la communauté familiale, religieuse ou de voisinage. L’on ne peut vivre qu’en relation, dans le face à face avec l’autre.

Enfin développer une conscience autonome ne se conformant plus aux diktats de la société. C’est être véritablement libre mais toutefois en maintenant la cohérence avec son environnement .

Par le tissage de ces trois éléments l’individu devient alors unepersonne”, une personne connaissante, alors disposée à interroger le mystère de toute chose .

043

Orðatiltæki elskhuga

  Líður alltaf jafn í hjarta þínu.
Vertu jöfn í að gefa og þiggja.
Jöfn í veru .
Gefðu auð þinn. ekki fela þig
af fátækt þinni .
Ekki gefa sjálfum þér "að klæðast" hver við annan.
Nærðu þér á gnægð lífsins,
Deildu því, en ekki nýta hungrið þitt .
Ekki saka sjálfan þig. Ekki leita að a
sekur .
Vertu ríkur af frelsi, af framboði, , af samþykki, því það sem er tómt er eins og
hvað er fullt .
Deildu varnarleysi þínu .
Hættu við sambandið. Skuldbinda sig til stellingarinnar,
til ástundunar ástarinnar. Stillingin er sú
hreinskilni og auðmýkt. Æfingin
er fórnfýsi .
Það er ekki frammistaða þín, þitt
fullkomnun né viðleitni þín sem skiptir máli, flestum
traust þitt á fullkomnun ástarinnar .
Rómantíska sambandið er æfing, list,
leiddi frá augnabliki til augnabliks. En svo er ekki
ekki list að ná tökum á, né til jafns við meistarann
en að gefa sig þessari list eða þessum meistara, s
að þú ert .
Markmiðið er ekki að vera góður eða móttekin, meira af
flæði þig hiklaust inn í lífið .
Opnaðu þig fyrir öðrum, til hins óþekkta, bíll
enn, það sem við gefum okkur, gefur sér
til þín .
Megi ástin þín vera staðurinn til að sleppa takinu
af áráttugræðgi þinni, af þínu
þráhyggju misræmi .
Megi ást þín vera bindi gnótt þinnar .
Umfram allt verið trú hvort öðru .

048

Búðu þig undir erfiðar aðstæður, það er mikilvægt, það er erfitt

  Er það ekki að segja “öi” ?

Oui au changement, à l’inconnu, à la séparation, à notre cohérence, à notre peur .

Et ce ne sont pas des choses auxquelles on s’habitue !

Un saut dans le noir, une rupture, la rencontre avec ses animaux intérieurs, une descente dans la solitude, dans la dépression, restent un saut dans le noir

Le risque est réel : c’est quelque chose de vital, c’est notre peau, notre raison d’être, notre normalité qui se jouent !

Une incursion de l’insensé. De ce que nous ne comprenons pas, de ce que nous ne maîtrisons pas .

Og þó …  Il suffit d’un petit mot …  d’une simple intention …  pour changer le cours des choses ; devenir un passe-muraille, se découvrir un corps et une âme qui traversent le désespoir et le béton, snerta dauðann sjálfan án þess að deyja .

Það er án ábyrgðar sem við tökum áhættuna af hið óþekkta, að við hoppum í myrkrinu, að við faðma hvað meira en allt annað hræðir okkur. Og það er á þessum tímapunkti sem sagan vippa, að við gætum ekki hugsað okkur að geta stigið fæti inn í tómarúm án neta ! Svo er það ” viðsnúningur. “

Jafnvægi í engu !

Uppgötvaðu þá að tómið er fylki allra fæðingu , að skugginn sé fylki ljóssins , þögnina fylki sögnarinnar , fylkis efasemdir trúarinnar. Að það sé heimur á bak við heiminn, a skynjun á bak við skynjun. Stormurinn fellur okkur á strönd Óþekktur, Langt umfram “Ég er ómögulegur” hvar á að fæðast í alvöru .

Og ef það væri skilyrði fyrir þessu öllu : víkja frá sporbraut sinni ! Farðu inn í blinda blettinn. þar sem þú getur ekki séð .

047