L’appel en finitude

Immense    
Et blême de l'appel en finitude  
Cet havresac de souvenirs    
Plein de gratitude    
D'avoir été    
Homme en bout de terre    
Parure extrême des salves dernières    
D'un chant de paix    
Où dormir est feuille d'automne    
Pour les yeux du pâtre éternel.        
 
Pleure le poète    
A mille verstes d'ici    
Vers les collines du sans-souci    
Quant le vent frais du printemps    
Amène narcisses et jonquilles    
Au ras d'une pelouse hivernale    
Et qu'alouette des champs    
Peine à s'élever par dessus la planèze    
Aux fougères posturales    
Crosses recourbées    
En bordure de murettes.       
 
Fière et élégante    
La courbure des frênes    
Gémit dans la carbure    
D'un brouet de soirée    
Femme attisant le feu    
Homme de gaucherie durci    
Devant l'âtre    
Où le chou finit de mijoter     
Près d'un plat de lentilles    
Dans le crépitement des flammes chevêches.        
  
Surgissant de la brume    
Le cheval apparaît    
Blanc des souvenirs d'herbe grasse    
Le regard filtré par des cils doux amers    
Frottant son museau    
Confiant, sur la main du voyageur    
A remonter le champ     
En lisière des bois    
Là où le temps hennissant   
Affronte la flèche décochée par le but à atteindre.          
 
 
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