Je t’aime

De la coque à la coquille   
il n'est que grenouille qui rit   
pour peu que passent les étoiles    
un matin de plein emploi de soi   
aux rives généreuses   
de notre allié le jour   
courbes douces avenantes   
à refléter cadenassée   
contre le corps soyeux  
de l'enfant malicieux   
la remontée des eaux de grande misère   
quand s'établit au suc du Maï   
l'erreur fondamentale   
sceptre tourné vers l'est   
en attente de l'arrivée   
des musiques mosaïques   
en pleins et en déliés   
équidistantes des ordres et désordres   
telles gracieuses étreintes   
sur le penchant cérémonieux   
d'avoir été   
épaule contre épaule   
avec le géant à la voix gutturale   
parure aux craquelures madrées   
d'un œil de traîne   
sous la carapace des nuages   
qu'un souffle disperse   
comme neige au soleil   
le temps de mettre bas   
le Prédestiné   
en agitant cloches et colifichets   
au nez des ensemenceurs du dimanche   
pioches et pelles appropriées   
devant l'épanchement de lave   
au havre des romances   
émises ad hominem   
en secours du passage furtif   
des reclus et recluses   
toutes voiles dehors   
à contempler le remplissage   
d'espaces vides de tendresse   
alors que sur terre   
arrimés aux permissivités   
le flasque des roues   
engendre le tintinnabulement   
des moqueries et autres mélodies   
effaçant par là les remords   
d'un revers de main   
et préparer la plage aux offrandes  
devant le tsunami des origines   
prompt à racler le fond des océans   
pour en mandorle   
proposer au profond du cosmos   
provenance inouïe   
d'une très petite voix de rien du tout   
qui vous dit dans un battement d'aile :   
" Je t'aime ".      
 
 
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