Les femmes sont amoureuseset les hommes solitaires. Ils se volent mutuellementla solitude et l'amour. Ô la nouveauté du soufflede celui qui voitune étincelle solitairepénétrer dans la rainure du jour ! Il faut réapprendreà frapper le silexà l'aubeet s'opposer au flot des mots. Seuls les motsles mots aimantsmatérielsvengeursredevenus silexclouent leurs vibrationsaux volets des maisons. Dans ma jeunessele monde était un blanc chaosd'où s'élançaient des glaciers rebelles. Aujourd'huic'est un chaos sanglant et boursoufléoù l'être le mieux douén'est maître que de la bouffissure. Le train disparula gare part en riantà la recherche du voyageur. Aromates chasseurs. Il est des cas limitesoù retentir à l’événementla délivrance de la vérité doit rester secrèteoù nous devons souffrir pour la garder telleoù la nommerc'est déloger la clé de voûtequi précipitera au sol tout l'édifice. Mais comment apprendre sur le tard ? La parole écrite s'installedans l'avènement des jours comptéssur une ardoise de hasard. La parole ne témoigne pasavant le fondementmais répondentre deux vapeurs humidifiantes. Ma mémoire est une plaie à vifoù les faits passésrefusent d'apparaître au présent. 711