Le monde de la nuit
au tic tac de l'horloge
draine le cœur
des acouphènes
paraphant les doutes et douleurs
du pauvre laboureur
dans un imbroglio de connections
à dépouiller le son du dessous
pour grapher le son du dessus.
De ce monde inventorié
au Guinness de l'art minimal
subsiste en ouverture
la présence des rêves
brouillés par la clameur des bavardages
aux vestes brunes de l'esprit
enrubannées des satisfécits
de la distribution des prix
du temps de Jean-Baptiste.
Il y avait
la mer se retirant
sur le sable
les tresses de cheveux des tondues
crinière chevaline
disparue dans la déferlante
au contact de l'air et des surgeons de l'éther
rassemblés moitié mystère
moitié perle sombre des écueils.
Au levant le rose pointait
d'une odeur d'algues vertes
effet de langage
tendant sa bouche pleine
de bulles de méthane
au raz des cabines de bain
lors dérivait à l'horizon
le véliplanchiste criant au loup
devant la vague sublime.
Lui répondaient
les coups de sifflet de la sécurité
histrions présumés de la Relève
perpétuant aux portes de la cité
la peur des envahisseurs
clique claquant de leurs bottes ferrées
les pavés humides des ruelles sombres
aux odeurs pestilentielles
à couper la gorge du sans masque.
Pas loin de là
sous les dorures de la raison
en proie aux impatiences de l'attente
Petit Pierre guettaitles dernières palpitations de la bougie
compagne des veilles tardives
passées à tordre le cou des insanités de l'oubli
hommage rendu à celui qui à fond de calle
chérissait le petit caillou blanc de blanc.
1045
J'ai baillé
sans me la bailler belle
là
en cet instant d'après l'effort
se trouver dans le Rien
entre ciel et terre
à contempler l'entre-deux
entre l'avant et l'après
cette pleine disponibilité à Soi
en train de se faire
mais pas encoredans l'interstice de la vacuité
sensible au Souffle
face à l'inconnu, à l'innommable, à l'irreprésentable
face au silencieux, à l'ombre, à la claire lumière
cette approche de ce qui fait tourner le moteur
au Don de la Vie
entrer en Relation avec la Réalité
cette Présence de l'entièreté
de la montagne au coucher du soleil
tout autant que celle du Visage de l'Autre
non réductible à soi
mais qui me projette dans l'Ailleurs
dans cette Présence qui m'accompagne.
1044
Je suis fait d'os et de chair
pour commettre soleil allaitant
l'exploit de narrer
la douce illusion d'avoir vécu.
Au fil ardent
des filets jetés à l'encan
ramenâmes sur la berge
les sphaignes sèches de l'entendement.
Des pages écrites
dégageâmes sans soucis
les perles de Sisyphe
du cagnard des circonstances.
Tard le soir
avions gobé une à une
les sucreries de la raison
convaincus que le pire était à venir.
Balafres à tous les étages
le fer et le feu faisant rage
cueillîmes les plantes premières
pour brillances nouvelles apparaître.
Brûlures extrêmesau pandémonium des afflictions
sous la véranda aux voiles d'aube finedéchirées par le vent du désert.~ obsolescence aboutie.
( Малюнок Жан-Клода Герреро )
1043
Le matin pas encore là
fait le malin
comme de bien entendu
derrière le tilleul
dorment les gens de bien
avant l'arrivée des merles tapageurs
de leurs trilles rouges forge
essayant d'éclabousser la coulée du silence
qui sera mienne
main dans la main
avec les enfants
émergeant d'un passé pas loin du tout
à la corolle fraîche
de tant de bienfaits
sitôt porte grinçante ouverte
sur l'autel basaltique
élever l'offrande en fin de partie
alors que se bousculaient
babil des poules mécontentes
s'éparpillant devant la sortie
des vaches de l'écurie
Mareuille en tête
bousant à qui mieux mieux
sur les pierres rondes de la cour
sermonnées en cela
par Riquette aux jappements de lumière.
1041
Roulent les émotions
sur la route des vacances
quand sautent les bouchons.
Depuis le commencement elle était là
l'immense obscurité
à la barbe humide de varechs.
Elle avançait
comme un battement de cœur sourd et lent
en ne pouvant faire que ça. Et ça prenait des années
là où elle avait été
à l'ombre des citronniers.
Le temps des bordures horlogères
clignait de leurs étoiles
comme on fume un pétard.
Sans us ni coutumes
les lambeaux de papier peint
faisaient sonner leurs clochettes.
Graffitis de mes nuits
scotchés sur les murs de la cité
les ronds de jambe en plus.
Confettis de lumière plein les yeux
les mains croisées sur le ventre
attendre les mots heureux.
Sur le pont du nord
un bal y est donné
pour quelques doublezons.
Petit homme des rêves
aux jambes fines
montreur d'ours
à son corps défendant
vers un bel horizon
parti à reculons
les nerfs en pelote
en abstraction
au pays des sphères
telles gouttes de sueur
tombant à déraison
sur le couvercle métalliquedes heures creuses.
Plein le ciel
les yeux de Marylène
inondèrent de pensées
les sommets enneigés
de tendres roucoulades
d'étreintes et de choses écloses
l'espace d'une nuit
à parer le bouquet de flamboiements
alors que le Verbe infini du poète
effaçait l'objet de l'étreinte
pour se dépouillant
être une pincée d'herbes folles.
1040
Se suivent en dansant
Les points et les virgules
Collusions de l'esprit.
Les enfants remontent quelques galets
Enfouis dans la vague qui sourit
Le temps des bulles frissonnantes.
Sur le parterre en lisière
Éclatent les pâquerettes
De mon cœur tâches de rousseur.
De plumes et de duvet
L'alouette est au zénith
Dans la fibre du matin.
Haute et courte
L'ombre des ombres
Embrase le mystère.
Fleur évoquée
A la lumière du printemps
Le temps marche avec mes pas.
Campagne douce
Que ne t'ai je évoqué
Plus tard le soir.
Glisse le fin sourire
Au déplié tendre
D'un regard bref.
Sortir enfin
Du noir satin de la chambre
Être demain les mains dans les poches.
Marcher à demi pas
Pour revenir dans le bois des souvenirs
Rencontrer la feuille et le soleil conjoints.
Dentelle des fraîcheurs
A la corne d'abondance éclose
Calmer l'air du lever de nuit.
En se retirant du buisson des soucis
La pensée s'est éprise
D'une goutte de rosée.
Quelques pas encore
A même la cour de création
Un trait de craie calme l'horizon.
Pour signalerAu zig zag du papillon
Les tressaillis du jour qui vient.
1039
Avec peur mais promptitude
avons franchi
les champs de roses et d'épines amères.
вдарилися
про панство Переступив
Що Всесвіт намагається знайти.
Переправа через Лету
моделював коло принципів
на аукціоні тремтіння листя.
в " Маман, маман ! "
і сексуальне бажання
жартували, як мілленіали на ходу.
позбавляючи розуму
важкі удари з минулого
ми перемогли надію.
" діяти, діяти ! "
що вони сказали
їх " володіти собою " розуму.
Також мати коло
такий широкий у своєму нескінченному радіусі
щоб право з'явилося.
Мудрість так
без розпачу чекаючи
але правильним словом.
Тільки сьогодення
Кокан між минулим і майбутнім
спряжіть його " я ".
Кіготь майбутнього
ордени та навісні замки
чоловік у його засмученому спуску.
подивіться що є
великий оргазм
для Ньюфаундлендів холодних морів.
Розділені насолодою
латане его
ми відкриті для всього.
Звільніться від себе
давайте будемо там
тут і зараз.
Точка спуску на тросі
тільки їсти, пити і кохатися
тече річка.
Не будемо годувати з пляшечки
правда не має кордонів ніж у степового вітру.
Справжня правда
ідеал - це брехня
мудрість стукає у двері.
Не плач
не вірте в " сушка для сліз "
бути плодом вашої історії.
Зерно ностальгії, що нас переповнює
це нагадування, звідки ми родом
ми діти таємниці.
Розкажи життя таким, як воно є
полегшити страждання
і збирати знання.
Кожен зроблений крок
це благодать у відмові від прогресу
Для ще більшої впевненості. І пройти трепет смерті
можливість бути ніжними до життя
ми родичі наших родичів.
1038
Creusée à même le sol des solstices
Appel réitéré d'une voile soulevée en carême
La Très Chère de son ombre la proie
Mena tapage exquis sous le mur de pierres sèches
Comme lumière étrillant la croupe d'une cavale
En retour de vague sur la plage insolite.Après solifluxion des atermoiements
Et saisie immédiate de l'innocence
Au pradou des colchiques remontantes
Se dressa calme et contemplatif
Le Patou blanc aux yeux verronsLe Maître de ces lieux.1037
De simples écritures
A la santé mentale assumée
Se sont jointes aux orages
En paradis
Loin du pilon des illusions.
Mordillant l'œillet de poète
Il cueillait de ses ailes d'argent
Les fruits confisqués par les Grands
Pour sans autorisation
Écarter le verbiage.
Son sang
Etait un singulier brouet
Fait de marchandages
De post-vérités et de courts circuits
A se brûler la couenne.
Peu de beauté
Juste un peu de boue
En bas des pantalons
Pour statuer sur l'inique mesure
Prise au son du tambour.
Point de maraude
La gitane envolée
Pour garder en lieu sûr
Les silences reassemblés
Sur la vitre embuée.
Les pièces de monnaieDu Mont Saint Michel
Trébuchèrent une à une sous la lune
A quémander l'eau et le pain
Aux trémies de l'oubli.
1036
A la une à la deux
Au passage des années
S'impose
De ne pas justifier
L'ordre et le désordre
Du mucilage des actes.
D'avoir été
Dans l'été de la décision
Attire sur le devant de scène
L'éparpillement des mots d'amour
Comme d'être mâchonné
Permet au vent d'extraire poussière.
C'était hier
Le ciel et les étoiles avaient brassé
Des ans et des ans
A ne plus se souvenir
Des caresses d'anges
A la pointe du sémaphore.
Point de retour en arrière
Désormais le trou bleu
Promeut de subtile manièreRetrouvange Nouvelle
L'accaparement des lumières
Que n'effraie plus notre raison.
Point de salut
Juste du petit bois
Pour démarrer le feu
Et patatras
Voila au delà des ratures
Le Retour de l'âne gris de Buridan. Il est
De supposer infinies
Les routes à venir
Par le pont aimanté
Des amitiés considérées
Se perdre en Cocagne.
Magique
Tout est folie
Quant partent en déraison
Les fruits amers des caniculesLâchés comme vieille peau
Sur le quai noir des mouettes blanches.
Mêlant ses bras
Au tournoiement des saisons
L'irrationnel fuit
A supposer que Raison vienne
Entre danses et chansons
Prêter le clair à l'ombre de nos décisions. 1035