Ce savoir-faire entre nouscette parolecette ombre par nos différencesaccrochée aux épines des églantiersce lien qui nous unitle souffle qui nous emmèneen spirale tourbillonnantevers cette humble chambre transitoire. Ensemble, dans la poussière de l'oublides brumes d'automneattendre qu'il vienneen confirmation de notre fatuitérégler ses dernières affairespuis se retrancher seulaux confins du tout-venant. Il est des nuits tellesque mon sangson Sangm'appelle du fond des cryptesau manquement d'avoir étéle long des mains courantes sociétalesintact sous la tempêtela casquette vissée sur la tête. 472
Je prends mon temps et réfléchis à ce que je pourrai faire pour te connaître mieux.
Par une posture
neutre, par un détachement, une mise en retrait de mes énergies physiques et
émotionnelles, je te comprends dans ton jaillissement, ta complexité, dans le
puzzle de ta constitution, dans tes références, dans tes différences avec ce
que je suis.
J’ai des
sensations et émotions en dialogue avec tes sensations et émotions sans les
laisser s’échapper et enfler afin de les repérer, les nommer, les qualifier,
les classer, les contenir.
Puis vient à
point nommé, par réduction de l’attention, par un concentration sensible, une
injonction contemplative à saisir par la pensée et l’intuition les aspects de
ton être repérés dans leur ensemble pour les accorder dans un simple et unique
tout – une forme.
Dans celle-ci je
cherche ton essence même, le point à partir duquel tout se tend, tout s’étend,
tout s’éprend.
Pour cela je
transcende la forme par une sagesse de l’approche auquelle j’accède par
empathie à ton propre esprit, en effaçant le contexte de nos pensées et de
notre monde.
Je vais vers le
noyau, vers la quintessence, le point simple, la dimension zéro de mon désir de
te connaître mieux.
Puis je
considère ton monde, tel que tu le vis, tel que tu l’exhales, tel que tu
l’exaltes.
J’entre dans ton
monde.
Je le vois et
l’approche en sensation et en compréhension.
Je fais
l’expérience de la vie selon ta propre perspective.
වීමට, au point de
rencontre des deux composantes de la lemniscate, symbole de notre rencontre,
l’aspect du point de quintessence de mon monde de mon côté, et celui du tien de
ton côté, exprime la source, le germe de ce qui sera, de ce qui est.
Je tâche de
penser comme si j’étais toi, comme si j’étais ton esprit et j’y parviens si tu
saisis par toi-même le point de quintessence, l’intérêt que tu as de nous
connaître.
Jusqu’à présent
j’ai manipulé les idées sans te manipuler, alors que toi que j’interpelle
ou qui m’interpelle tu vis dans le monde des choses que tu peux toucher et
ressentir, dont tu fais cas, en invoquant les connaissances, les événements et
les gens qui te sont familiers.
C’est alors que
je crée un espace où nous rencontrer, une “histoire” qui habillera
mon faisceau d’idées d’éléments de connaissances, d’événements, de symboles et
de poésie qui te soient familiers rendant possible l’écoute sensible,
intégrative et impliquée de cette histoire dans laquelle tu te mouvras sans y
penser, comme en passant, avec innocence et vigueur, en dérive de ton
imagination et à l’acceptation des remontées de l’inconscient.
Cette
“histoire”, ce support, deviendra un lieu propre auquel tu auras
accès avec du bon sens et que tu pourras t’approprier et explorer sans limites
le temps venu.
Dans cette
espace de liberté tu pourras faire l’expérience de ma proposition, dans son
reflet, en tant que constituante d’une histoire que tu pourras faire tienne,
qui aurait pu être plausible dans ta propre vie et qui va te mener en aventure
là où tu es.
Tu investiras le
champ proposé dans une posture libre déchargée du poids des causalités et d’une
tâche à accomplir.
Nous sommes tous
deux riches d’idées et sensibles aux “histoires”, contes, légendes et
paraboles qui nous permettent de sortir de nos prisons de l’esprit.
Dans la
communication nous émettons et accueillons chacun son tour l’énergie
communiquante du désir, de l’amour.
Et tu percevras
les couches successives de “l’histoire” en correspondance avec ton
histoire de vie à toi en avançant à ton propre rythme et dans la durée.
Et tu te perdras et tu découvriras des chemins de traverse. Les différentes
couches de ton être, de ton corps, කායික, éthérique, émotionnelle et
spirituelle seront appréhendées et vibreront.
Viendra alors ce
moment de liberté exprimée où tu enverras bouler les vieilles lunes, où tu
sortiras de la gangue du suivisme pour effectuer ta révolution, effectuer ton
retournement et dégager les nouvelles valeurs et les convivialités propres à
réinventer le monde de la communication.
Ce n’est pas
dans une seule expérimentation que la compréhension terminale surgira. Il
faudra peut-être toute une vie. Un jour viendra. On ne peut pas forcer le
hasard. Il suffit d’en préparer les conditions et celà se fera.
Alors viendra
l’instant vide où je me mettrai de côté en abandonnant la partie pour laisser
place au point de sagesse en contre-point du point de quintessence précédemment
évoqué.
J’effectuerai un
retournement. Alors ça jaillira.
Dans toute communication humaniste qui doit participer du grandir de l’être, donner de soi-même c’est créer un champ de connivences où recourir à l’absence de soi afin d’être intensément présent.