分类档案: 年 2017

地下写字台

   黑之黑     
在地下写字台
从花冠到花冠
拉紧绳子
狗和狼之间.

捕捉韵律
秃鹫的尖叫声
令人眼花缭乱的帆船
遗骸的垃圾收集器
毫无疑问
无假货
充满悲伤.

伸出的手上升
涌现
白色的
无烟煤墙的
在月亮的倒影中
远离城市灯光
到海螺的声音
披着皮斗篷的哨兵
牛郎穿什么
鞭子抬起,
祭坛前的过山车
在哪里使公开的缺陷感到惊讶.

Grand Bédé 展台
拧紧的小丑帽
在他的额头上弗兰肯斯坦,
大猩猩
在粘土板上标记
他思想的伤口,
楔形文字痕迹
刻在门阶上
一滴一滴
天空哭泣着知道自己被爱.


335

Au soleil vert de notre enfance

 在绿色的阳光下 
我们的童年.

流动的水
从井到池塘.

两只蝾螈
一男一女.

清新芳香
春天的气味.

从上到下
显示肖像.

结束的掌声
咬一口灰尘.

附在障碍物上
彩虹尾声.

喉咙里有牛油
绳索的滑动.

欲望的边缘
落地网在手.

什么都行
一切都反映了存在.

在镜子前
欢快的脸.

从困难中前进
对什么是温柔的.

恋爱
与自己.

没有理论
只是来自内部的一种强度.

优雅
我们收到它.

马曼
别告诉我不要.

传输
接力赛.

每个灵魂都是丰富的
关注他人.

满满的蝴蝶
这些失重的信使.

在扫帚和金雀花之间
墙壁打开.

旋转风
避免死角.

在真正的沉默之前
甜蜜的嬉戏.


呼吸的空气.


334

树荫下如此美丽

   Si belle à l'ombre   
et cousue d'esprit
elle se pavanait
chapeau de paille
au gré des œillades matricielles.

Surgirent
l'entre-chats l'entre-chiens
des surprises brèves
sans sourciller sans barguigner
la cigarette en apostrophe.

Maugréant ci-devant
au parvis de l'outrage
les fresques rupestres
de ses vêtements d'emprunt
se prirent dans les rayons
d'une bicyclette
sans béquille
avec sonnette tintinnabulante
et garde-boues de bois
pour se tenir bien droite.

Elle zigzaguait
de platane en platane
le fossé aux grenouilles
crevant ses bulles amères
à mesure de l'errance.

Sans cérémonial
dentelles au vent
elle déchira la brume matutinale
mains sur la guidoline
un soupçon de mimosa sur le nez.

Si belle à l'ombre
et cousue d'esprit
elle se pavanait
chapeau de paille
au gré des œillades matricielles.


333

pas à pas de voyage en voyage – 1

   Pas à pas,   
 de voyage en voyage,   
 au cercle d'un cirque   
 que le sable isole    
 la rumeur soulève les rideaux du spectacle. 
    
 Entrée colorée,   
 barnum bruyant,   
 poussière soulevée   
 du cortège animal,   
 des passions de l'âme   
 élevées aux pinacles des temples   
 à démanteler,   
 à mettre à la raison   
 et métamorphoser.     

 De sang et de couleurs,   
 les cris furieux des Érinyes   
 ont détruit les paysages de l'enfance,   
 les lèvres d'argile des sources    
 ont fait place   
 aux buses de ciment,   
 la pierre des protections a été arrachée,   
 les haies ont été abattues,   
 les fossés comblés,   
 le renard argenté   
 ne retrouvera plus le centre,   
 un vent mauvais rabat les grumeaux de terre   
 vers les terrasses de pierres sèches,   
 un vieux frêne murmure ses dernières dispositions.     

 La nuit roucoule,   
 pigeons de l'âme   
 en surplomb   
 des manquements à l'humaine condition,   
 les mensonges populistes   
 remplacent le chant des poètes,   
 les chenilles des engins de guerre   
 suivent les souliers ferrés des poilus,   
 le ciel s'assombrit,   
 même les arbres sculptés par le vent d'ouest   
 se sont couchés sous la tempête.    
 
 L'air est fétide,   
 sur le mur des lamentations   
 les papiers de l'en-vie   
 froissés et forcés   
 aux jointures des pierres   
 couvertes de lichens   
 deviennent chairs pantelantes   
 d'un tsimtsoum aléatoire. 
     
 Les mains décharnées,   
 hors des poches à l'avenant   
 écorchent l'oubli,   
 les yeux révulsés   
 clipsent les valeurs de l'esprit,   
 une crème sulfureuse   
 maquille d'un sourire de clown 
 nos errances dernières.   
  
 La fureur fait place   
 à la nuit,   
 au silence,   
 enlaidie par les passes d'armes   
 des combats et des haines,   
 pommelée par la levée   
 des moissons nouvelles,      
 devenues complice consentante   
 d'une renaissance de pacotille.  
    
 Il n'est d'herbes officinales   
 que celles du printemps,   
 herbes collégiales    
 du baiser des amants    
 dispersés    
 en quête du grand chambardement,   
 un quignon de pain   
 en fond de sac,  
 l'eau dans le ciboire des altérités.  
   
 Nous lèverons le Son des ricochets,    
 cailloux jetés sur la rivière,   
 à portée des demandeurs d'asile,   
 en sortie de notre exil.  

   
332

四朵花记忆

   La mémoire en apnée   
quatre fleurs en rebord de fenêtre
petite fille à quatre pattes
à flot
d'un soleil émargé
par mon frère, 我的朋友, 我的儿子, mon camarade
associés
à l'aube d'un amandier fleuri
lorsque l'ongle
raye d'un trait aigu
le passage de l'été
éveil des miradors
sur la plaine disposés
sage frontispice
par dessus la forêt
œil préposé
sans qu'alunissent
les pensées
monte en retour
cette flèche cathédrale
crevant le panier d'osier du patrimoine
étendue
sur le drap des origines
en balbutiement d'être
les galoches pendantes
au bout des jambes maigres
当你去时
poussières d'or
des mains effaçant
le sceptre des exigences
paroles échappées
d'une outre crevée
soupçon des remembrances
sans que famine vienne
en cette obscure contrée
où femmes, hommes et enfants après la mitraille
encensent de leur clarté
la brassée de fleurs fanées
les cheveux défaits
au sarcasme des casques à pointe
brisant les tibias des corps blanchis
au cirque d'une évacuation de circonstance
charrettes et baluchons à l'avenant
ma petite fille
je vais faire du feu
une fois encore
te conter une histoire pour t'endormir
feuille d'argent
disposée en rebord de fenêtre
à flotter
sur la mer des souvenirs
parade nuptiale
ouverture blanche
des portes d'amour
à pousser d'un geste tendre
loin très loin des berges
l'ombre de l'orme colossal.


331

西尔文·杰拉德 . 工作 6 – 拿着小椅子的农牧神

   
那个拿着香烟的年轻人
在这楼梯的混乱中
没有出现步骤
换来一把小椅子
坐下来人们会怎么说
用他修长的手指
嘲讽
有节制地
特洛伊木马
闯入
文森特的房间
沿着期望的大厅
猫跳到桌子上
拥抱孩子的脖子
一眼断绝
一千零一个诱惑的游戏
破夜烤箱
举起颤抖
更新的桨轮
在凉爽的早晨
尽管如此烧灼
这些想法的毛茛
带着令人难以忘怀的气息
弃权
在码头
没有火车撕裂空气
无脊椎动物的声音
燃烧废物的堆积
对于部分
更新农牧神的热情弯曲
在念经的处女面前.

窗户后面
冬天的树
避免当场决定
过去的爱的话.


330

西尔万杰拉德 . 工作 5 – 商队迷路的孩子

 A l'orée du songe   
le père
tend la main
la mère
mains dans le dos
le chien
clôt la trace
l'enfant
se cache.

Au loin un moulin hollandais
au premier étage
les appartements sont ouverts
les colonnes soutiennent les arches
un blanc laiteux couvre les murs
le cheval est prêt.

一 !
monte
efface les gourmandises
d'un geste
ne retiens pas la mort
sois le vent dans la fraîcheur du matin clair
sois l'ardoyant de ton espace
hoquette la vie
au vermillon d'un spasme
sois le ciel en gloire
我的孩子
mon diamant de l'instant
在唇角
point de sourire
juste l'occasion d'une cavalcade
juste la friction avec l'éternel.

Éclair foudroyant
tu connais le chemin
慢慢地
hors l'inter-dits
des velléités de l'ombre.

Sois
figé au calvaire des épousés
la cible des vérités
cette pièce de velours
où poser sa tête
眼对眼
avant la déchirure.


317