Mo a egziste
"prochen"
epi yo pa ka reziste
Pa plis pase nan tan lontan an
muggish
kont contrainte.
Kraze glas la
Nan abandon nan konsyans inivèsèl
Li ta ase yo gen je
Epi gade nan bon plas la
Sa a dezas envizib ak an silans
Ki moun ki nan bri ki ba fè ti kras li yo.
Traces humaines
sur le mur des lamentations
ont ôté toute implication
à occuper sa place
au risque d'aimer
et de partager la libre nature.
Sortir du sillon
"délirer"
pour attester de son bon droit
de rester prisonnier de sa singularité
au plus haut des sens
le génie d'être fou.
Victimes et coupables
se sont organisés un point de rencontre
où vivoter en délinquance juvénile
alors que se paraît
en délibération vraie
le réel de l'époque.
Une plaie béante
et la douleur qui en résulte
m'ont amputé de l'essentiel
travail du deuil
qu'ils disaient les affligés de la situation
non contre l'amour mais pour aimer davantage.
Le vivant
lorsqu'il naît ou meurt
exprime l'ordinaire
à ne plus pouvoir pleurer
mais vivre
la béance de l'acceptation.
Le vivant plaisant
a fait de ses ridules
la nuée du moment présent
la création radicale
en proie au tragique
comme s'il fallait choisir.
Ouverts aux diableries de l'instinct
ils se sont étonnés d'avoir à être
alors que par la déchirure
passait le temps
l'existant
d'avoir à absorber l'éternité.
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