Etre simplement là, dans son corps, 优雅地. Respirer l’air présent.
Et voir. Ressentir tout son être se dissoudre face à ce
qui est devant soi.
Et qu’importe si la limite entre moi et ce que je me donne à voir est émergente, mouvante, floutée et semblant alors animée par une énergie sans source ni destination.
Pour de longues minutes, attendre ou ne pas attendre,
qu’importe puisque je suis tout autant l’origine que la fin du monde, et que le
temps pulse hors le temps qui passe une musique si insistante que je calque ma
pensée et mes mots sur le présent mystère.
Que seule l’alouette me sorte de cette rêverie pour me dire qu’il est tard et qu’il va falloir que je rentre.
Le calme est déjà là, en moi, à
demeure si je puis dire.
Si je le cherche ailleurs, je lui suis infidèle.
Etre dans le dépouillement c’est être totalement
soi, totalement nu, pour laisser éclater cette joie qui est déjà présente en
nous, cette joie qui nous précède même.
Nul besoin d’aller le chercher pour qu’il vienne.
Il est déjà là.
Une des voies de la liberté intérieure n’est pas à trouver dans l’affirmation de soi comme on l’entend trop souvent, mais juste dans le fait d’être là. Juste là.
Juste être soi, ni plus ni moins, et être ouvert à l’autre.