Ouvert / Fermé
Qu'est-ce qui meurt ?
Ce corps qu'on va brûler ou qu'on va enterrer et qui va se décomposer
Je ressens la force de ma Personne, qui est bien plus que ce corps .
Je suis esprit me fondant dans l'Esprit éternel qui transcende ce corps qui naît et meurt .
Une grande et peut-être unique liberté dont dispose l'homme, c'est de s'identifier ou non à ce corps .
073
Tout posts pa Gael GERARD
Epitaf 1
Etre ici et maintenant, dans l’acceptation de ce qu’on est ; comme de reconnaître et accueillir que je ne suis pas disponible à telle ou telle personne ou dans telle ou telle situation .
Deuxio, comme “charité bien ordonnée commence par soi-même” : s’aimer, s’aimer “Donk mwen”. Aimer ce qui en soi se ferme vis-à-vis de l’autre. Aimer la fermeture .
Puis : Voir, et faire que le paradoxe apparent s’ouvre pour aboutir à aimer l’autre .
Aimer l’ouverture .
” Dans l’ouvert du monde
j’ai marché
pour m’en remettre à la grâce du Mystère “.
072
Dezyèm sibèrnetik yo
Ou “pwòp tèt ou -pwodiksyon” , ou “Autopoïéis”. Sistèm òganizasyon devlope kapasite nan pèmanan pwòp tèt ou -pwodwi pa refere li a tèt li kòm pwopriyete a esansyèl nan sistèm yo viv .
Li konplete oswa opoze a “Premye sibèrnetik” ki make ajisteman an ak Machine Man Depandans. Plis prozaikman, premye a sibèrnetik konstitye seri teyori ki gen rapò ak Kominikasyon ak règleman ant k ap viv yo te ak machin .
Dezyèm lan sibèrnetik re -entwodwi konsèp la nan “soumèt” nan konpreyansyon k ap viv. Diskriminasyon nan “Donk mwen” yon sèl ou “Ki pa Peye-SOI” konstitye pwopriyete fondamantal pou etabli yon relasyon avèk “ou menm” Nan, pa ak malgre relasyon an ak lòt la, esteryè .
Vivan an nan Se pwòp tèt ou-òganize kreye tèt li .
Retounen repetitif pwòp tèt ou -, pou l’ “otos”, Louvri jaden an nan posiblite yo, kreyativite, Etik.
071
Leonorus
J'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
sans regret sur le papier crépon
j'épelle ton nom
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je refais le monde
ta marche cantatrice
évide le ventre de mon attente
tes bras levés
sont la promesse
d'un rituel épousé
j'aime ton sourire mésange
sur ta main posée
s'élève le regard vers un ciel de graines mûres
passent le vent et les soupirs
tisse l'étole de l'élan
courbe le cep contre la terre
pour un jour nouveau
réajuster le regard
Léonore bleu saphir
de tes cils syllabiques
je m'éprends
car te sais libre .
070
Tenir l’axe central
Le fait de le tenir à la main évoque la maîtrise de l’énergie du milieu qu’on souhaite développer .
Dans le triple monde, du corps, du langage et de l’esprit, il y a place à la félicité qui surgit. Ligne de feu. Partage et contenance .
Le canal central est immersion dans la tourbe du mental. Détachement complet, il est pénétration de la conscience. La distinction entre le sujet et l’objet s’éclipse .
Trace rouge, soleil et lune confondus, le Souffle vital et le Mental cessent d’errer .
Trace rouge, voie du vide, voie du milieu, engagement à la réalisation de la Vacuité .
Chemin initiatique du noir goudron à l’émergence du blanc céruse, son contraire, par adjonction de lumière avant la montée vers la trace rouge, ultime effort à s’extraire du marigot des polarités pour accéder à la non-dualité .
069
élévation
De la terre s’élève l’énergie vitale, provenant d’un sol stable et horizontal. Il y a étirement des membrures de l’être végétal. Celui-ci se dote d’une présence corporelle qui devient forme d’incarnation. Et cet être-arbre là représente l’esquif permettant de traverser l’océan des mondes subtils sans y sombrer .
Quant au soleil se frayant un passage entre brume et ramure, il adombre cet être-arbre là. C’est la descente de l’Esprit. Aussi haut que soit monté l’astre, le jour précédent, il finit par redescendre. La tête tombe dans le coeur .
Au centre de la butte la colonne verticale plantée en commémoration d’une fête patriotique, marque la fausse verticalisation de notre état d’être-animal social prompt à légitimer toute édification de notre faiblesse à l’encontre de la finitude qui nous accable, pour en faire un monument, un assemblage de mots qui mentent, et ce, afin de cacher notre nudité, afin de voiler le bel agencement de nos possibilités à nous développer .
La rencontre de l’arbre et de la lumière est le moment de la connaissance de l’ultime parole pour, adressant un petit signe de la main à nos enfants, nous inscrire par degrés, à pas lents et réguliers, vers ce qui nous contient et nous oriente .
” Monte sur la montagne et meurs .”
068
S’éduquer

S’éduquer à
l’occasion d’une parentèle, d’un lieu, d’un temps, d’une couleur locale, d’un
milieu socio-culturel.
S’éduquer parce que cela se fait, et que déroger à cette obligation peut vous couper d’une insertion sociale, de l’ordinaire, de l’insertion, de la chance d’avoir une vie réussie, de la normalité.
Alors je me suis laisser éduquer. J’ai usé mes fonds de culotte sur les bancs de l’école. Obéissant, j’ai appris ce qu’il fallait faire pour faire comme les autres, pour survivre. Vaille que vaille j’ai calmé mes pulsions dans le moule sociétal. J’ai eu femmes et enfants. J’ai petits-enfants. J’ai maison et nourriture. Et puis je me suis octroyé un soupçon d’originalité qui fait ma personnalité, me narcissise juste ce qu’il faut pour ne pas devenir un mouton de Panurge.
Je me suis construit à l’ombre de mon pays, un pays civilisé où la sécurité sociale et la pension de retraite me donne de quoi profiter de ce qu’il est convenu d’appeler un repos, une tranquillité méritée !
 l’ombre de mon arbre, j’attends la mort.
Or il se trouve que je suis déjà mort.
J’ai failli à la vie. Je n’ai pas surpris la vie. Je ne l’ai pas promulguée au rang des prises de risques. Je n’ai pas voyagé. Je n’ai pas connu les autres peuples du monde. Les lourdes épreuves m’ont épargné. J’ai su maintenir la souffrance dans des limites supportables. J’ai beaucoup lu et regardé la télévision et suis “au courant” de pas mal de choses ! J’ai été gentil avec les gens ! Je me suis économisé pour vivre le plus longtemps possible et en assez bonne santé !
C’est à ce point d’opacité de ma conduite que l’Ailleurs m’est apparu, tel un orage par une belle journée d’été, en m’obligeant à regarder ce quelque chose de l’ordre de l’intime et de bien plus que ma simple vie. Et cette chose qui se trouve hors du temps et de l’espace me rattrape en me tirant par les basques : ” Hé, Coco, tu ne vas pas t’en sortir comme ça, tu dois payer de ta personne ! “
Mais de quelle personne s’agit-il ? Moi qui me prenai pour un simple et anonyme individu lambda, serait-ce vraiment de moi dont il est question ?
Oui. Je suis mis à la question ; on me torture et j’avoue : ” Je suis une Personne “.
Une Personne avec un nom – pas simplement le nom de ma carte d’identité nationale – , un nom gravé quelque part dans l’Univers ; j’ai un corps, un coeur, de l’énergie, une psyché, une âme même qui me confronte à quelque chose que je ne comprends pas bien, m’anime et me convoque à rencontrer ce plus grand que moi – et qui pourtant est en moi – , à rencontrer la Surprise, l’Evidence venue d’ailleurs, certains disent l’Esprit. Je suis véritablement une personne présente ; je suis ” Prezans ” .
Ciel, je vis ! Je Vois et je Vis ! Je fais des choses comme des promenades, je me rase, je fais de la gym, j’écris des poèmes, je fais la cuisine, le jardin, la causette, des photos avec mes proches, je téléphone, je chante même, … et me voilà happé par cette sensation d’Immensité inconnue qui m’entoure, par le Mystère et une force irrépressible qui me pousse à être réellement cet Être que je suis ; les sens, le cœur, l’âme et la psyché grands ouverts rassemblés en ma Personne et faisant face à l’Aventure ultime.
J’ai à rendre des comptes, à m’inscrire au registre des vivants. Je ne peux plus filer à l’anglaise. Une obligation de résultats me rattrape. Faire face. Faire le pas de plus qui me fera Être. Accepter. Dire Oui.
De violentes lueurs zèbrent la gueule éblouissante des nuages, une cataracte de pluie m’estourbit, l’orbe d’or d’un soleil tombé des cieux sans bornes me confond. Je m’avance tout près de l’ultime falaise. Au bout du bout.
je suis ” Regard “, et … Je fonds … Je me dissous … Je suis ” Absence ” … et, … je ne suis plus là.
…
Ce sera là.
067
ensidan powetik

Illuminations yo nan pòt gason an
òganize yon bat zèl
mizik ògàn ak nòt gaye
ki montre liy plen ak cheve
gon sè m yo
arkana kote yo fè estasyon
jerks ki graj nan fè ekspoze yo
limyè a penetre
limyè ki soti andeyò mi yo
te dakò limyè nan aparisyon
limyè entwodiksyon
creaking gon yo garanti nan bazalt la ki graj
pandan y ap monte soti nan fon an nan kripte la
obligasyon kapital la yo dwe la
imobilye
sou papòt la
pa kolekte anyen
pi gwo rotation nan bezwen nan konskripsyon
peyizan ki antoure yo prese
yo vin gason nan zam
pou yon moman konfizyon
epi vann nanm yo
pandan ke gen anpil fè nan pwezi
san pèdi souf
Souf la nan tèt li
Souf Mèt enteryè a
rele sou nou kenbe pwèstans nan dwa
nan moman sa yo nan rezonab
ki kote yo dwe la
an silans
sou papòt la
se limyè nan yon mond nan Bondye vin delivre
avèk patisipasyon nan fòs lavi mwen renmen anpil la .
066
Ofri

Ofri dous espiral sansibilite palmis kre anfòm yo resevwa demwazèl la enstantane frajil nan kwen bouch yo sourire dédicat san asiyen men yon larenn pare pou relasyon pou plan souf lespri a pou mete yon braslè limyè lapriyè a espere eko gwonde nan evidan an dekoupaj kri ak mens d'une voix échappée à l'orée du bois mwatye prentan sakre antere l 'anba bab panyòl la ke menm zòrèy la kole nan tè a pa ka wè san èd zanj yo. 065
Espwa
" Moun ki pa espere pa pral rive inevitab la ." (Heraclitus)
Pi wo pase tout pa kite lavi ou an silans .
Nou tout gen ti zetwal briyan nou an pou lavi nou .
Renmen ak padonnen .
Ta vie koulè, esansyèl la se ti .
Fimen tiyo lapè a epi pa touye .
Imajine, li fè ou kontan .
Refleksyon tandrès sou fil nan kè mwen, sezi lusyol .
Vale yo tounen nan sezon prentan an, petèt yo panse sezon fredi chanje nou.
Se pou kè ou fleri .
062
( soti nan mesaj ekri sou mi yo nan Paris nan mwa me 68 )