par les frisures de l’esprit

   En un clin d'œil   
juste de quoi donner signe de vie
avant le saut.

Par les frisures de l'esprit
accumuler les dattes sèches
aux portes du désert.

Claquer la langue
sous la voûte romane
où tout est réuni.

Plus bas encore
nu au milieu des corps nus
saisir la grenouille ventrue.

De ravine en ravine
l'arbre notre refuge
guide la respiration.

Marcher jusqu'à fatigue extrême
où les herbes folles
nous invitent à voler.

De grands yeux
comme des porte-manteaux
collectent les semences du hasard.

Le soleil à l'affût
crêpe le mur de pierres
du voile de la mariée.

L'on dirait en contrée
l'arrivée de l'ermite
à petits pas moussus.


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