Wie schrijft, gaat naar Hem toe

Celui qui écrit   
Va vers Lui   
Sans retenir sa peine   
Par l'offre de son enfance   
Le miracle d'être.      
 
Timide intrépide   
Au parcours paysager improbable   
Il y eut juste équilibre de prospérité   
Sans se retirer des origines   
Référence aux mystères de la vie.      
 
Le décor était là   
Assemblage d'isorel et de toiles peintes   
Où s'approvisionner soi-même   
À lire l'espace environnant   
Sommes-nous déjà mort ?      
 
Elle éclaire la blessure   
À livre ouvert   
En comparant les heures calmes   
Avec la recherche du brouet d'amour   
À regarder la pluie qui nettoie le ciel.      
 
Regarder toujours regarder   
L'éternité connectée au monde   
Les paillettes en sus   
Pour nourrir les oiseaux   
De l'aptitude au bonheur.      
 
Monte   
D'entre les lattes de la terrasse   
Le vermicelle du temps qui passe   
Sur leurs petits vélos alphabétiques   
À composer belles ritournelles.      
 
Tout semble fait   
Pour dépecer le puzzle   
De ses funestes entreprises   
Impatientes mise sous séquestre   
Des harmoniques du son et du sens.      
 
Placez le tout dans l'éprouvette   
Ramenez feuilles mortes   
Au refuge des mots   
Quand même loin du monde   
L'étoile ne ternit jamais.      
 
Aveugle et niais   
J'eus par le passé   
Maîtrise du destin   
Qu'un grand vent rassembla   
Dans l'acuité des susceptibilités.      
 
D'or pur   
Un noyau d'ombre au revers   
J'allais bavard endimanché   
Me mêler en déshérence   
Au sein du rien d'un songe.   
 
Et plus encore   
À dévoiler les textes premiers   
S'enflaient protections et fureurs   
De l'amant éconduit   
Sans que l'écho ne travaille.      
 
Plus prêt de toi   
Entre terre et littérature   
Le faiseur de vie esquisse   
Quelques mouvements gymniques   
Sur le sable des mes nuits.      
 
1338

Songteksten

Songteksten   
Orgasme door lezen   
Op een avond na het naar bed gaan   
De walnootschalen vatten vlam   
Onder de waterlelie van stilte.      
 
Laat hem daar blijven    
In de diepte van de zolder   
Waar de zon zal terugkeren   
Gedrapeerd in tederheid   
Een hand in mijn nek.      
 
Gewaarschuwd    
En wandelen over het water   
Hij heeft een paar woorden gestolen   
Onder de baard van de vos   
Op zoek naar geluk.      
 
Wees zoals iedereen   
Is vreemd bezit   
Op een sappige manier   
Om de zon op te fleuren   
De gebruinde huid van herkenning.      
 
Het carnaval van woorden   
Ik werd geschud   
Paarden vooruit   
De dikke buik   
Via de achterdeur.      
 
Immobiel   
Te rechtvaardigen door toeval   
De volgorde van lavastromen   
Toegewijd aan het afdrijven   
De omzwervingen van de dag.      
 
Snel een mens !   
Om niet moe te worden   
Het gebaar dat moet komen   
Tegen de oude vloer   
Sint-Vitusdans.      
 
Wij zullen het afmaken   
De rododendron in de achtertuin   
Met een behendige slag van de rekening   
Zonder aarzeling   
Vol vermoeidheid op komst.      
 
En stel de figuur opnieuw samen   
Onder het satijn van onze blik   
Om alleen aan de volgorde te twijfelen   
Aanhoudende dreiging   
Los van mij meer dan ooit.      
 
Het loopt en het schreeuwt   
Overal in de tuin   
Zichzelf laten zien met het topje van een vinger   
De sluiting van dit moment   
De opgetogen persoon onderaan de trap.      
 
Hij gaat opzij en valt om   
Het gedurfde kind   
Om buiten te blijven   
Voor naakt en broederlijk leven   
Het ontcijferen van de wond en de romantiek.      
 
Herfst regen   
En eerst verdriet   
Avondbezoekers   
Komt binnen via de achterdeur   
Waar je helemaal opnieuw moet beginnen.      
 
1337
 

De woorden zijn prachtig

C'est t'y beau les mots   
À se contenter d'une côte de bœuf   
Alors qu'en bas il fait pas beau  
Et qu'en haut c'est rigolo.      
 
C'est t'y beau les mots   
À voir au bord de l'eau   
Un cerceau rouler sa bosse
Entre fleurs et oiseaux.        
 
C'est t'y beau les mots   
À la queue leu-leu   
Essayant de s'y retrouver   
Parmi les caractères de Gutenberg.      
 
C'est t'y beau les mots   
À foisonner par le menu   
Au risque de perdre la raison    
Quand point le taille-crayon.      
 
C'est t'y beau les mots   
À s'évader loin du monde délavé   
Pour un rien sans destin   
Comme le poète pèlerin.      
 
C'est t'y beau les mots
Aux acouphènes mémorables
À fuir le qu'en dira-t-on
En réitération de l'instant.
 
1336

Tu passes et repasses

Tu passes et repasses    
Balancelle des instances   
Vains mots de la traverse   
D'une insensée aventure   
Aux effrois que l'on ignore encore   
De toi   
Aux bonnes manières acidulées   
Dont le doux chuchotement   
Cycle franchi   
Étanche la soif   
Portes ouvertes   
Devant la divine planète   
Hautes vagues battantes   
Permettant la fin de l'épreuve   
Questions au placard   
Dans le tabernacle d'un dernier été.      
 
Puissions-nous   
Telle l'alouette lulu   
Mélanger le chant et la bonne humeur   
Devant la planèze imberbe   
De ses pierres supprimées   
À la dynamite puis au tractopelle   
D'un solstice l'autre   
Du berceau au tombeau   
À respirer une dernière fois   
La fragrance de la terre mouillée   
Au sortir de l'orage   
Face humaine offerte au ciel
Ricanante de la poussière
Accumulée par les vanités
Plastronnant ventre avantageux
Sanglots accumulés
Os séchés blanc de blanc   
Devant le gouli goulu des corbeaux   
De taille et d'estoc estampillés par la tradition.      
 
Minute imprévisible   
Sidérante lumière   
Bras tendus   
À l'horizon extrême   
De la fresque cantalienne   
Âme en éveil   
Que n'eus-je combler d'un sourire   
Le voleur de cerises du pré d'à-côté   
Quand retentissaient loin très loin   
Les cloches de Saint Lambert   
Mon infime bourgeon de séduction   
À élever d'un degré   
L'escalier de la chambre aux rats   
Nez au vent   
Oreilles à l'incarnat prononcé   
Dressées cœur battant   
Ce frêle esquif d'outre-monde
Plongé par la fente étroite
Mousses accumulées
Abeilles retrouvant
D'élytres bruissantes parfumées
L'entrée de la maisonnée
Voie lactée par où tout recommencer.
 
1335

Entrer comme par effraction

Entrer comme par effraction   
Dans le monde des mots   
Des mots qui gagnent   
Des mots démoniaques   
Des mots moteurs   
Des mots menteurs   
Des mots ouverts   
Des mots de tous les jours   
Et peindre le vide et le plein de la demeure   
Les roucoulades de la matière visible   
D'être le maître-passeur   
De la culture des deux mondes   
Celui d'en haut et celui d'en bas   
À portée de longue vue   
À l'optique changeante   
Pour mieux entretenir ce qui fait sens   
Aux ruisseaux de la Terre   
En confusion avec ceux qui la pillent   
Les morbacs   
Les morts à toi et à moi   
Au souffle court   
Détissant la nuit   
Ce que le temps a conçu   
Détruisant à corps perdu   
Les bois et les plaines   
Les montagnes et les mers   
Ces enfants de la forge   
Que l'éponge sanguinolente des guerres   
Entassent dans les fosses communes   
Écrasant les cœurs et les crânes   
À coups de masse   
Sur l'autel battu par les vents   
Murmures frémissants et continus   
Perçus entre les roseaux du marais de la honte   
Ce piège des hommes valeureux   
À suivre des yeux   
L'oiseau du printemps   
Qui seul connaît   
De son chant qui résonne   
Tard le soir
Les saveurs du sentier ancien   
Au fond de nos entrailles   
Passe-droit essentiel   
Disposé   
Aux dimensions vécues   
Du givre tôt venu   
Posé sur la soie de l'ouvrage.      
 
1334

La traversée

Me fût donné tardivement   
Cette distance à parcourir   
Alors que j'évoquais ma traversée   
De bas en haut   
Vers la chapelle.      

En homme d'action   
Manier la langue, la formule et le style   
Pour plus de finesse encore   
À une coudée près   
Donne accès au chef d'œuvre   
Point nommé au lever du jour   
En sympathie addictive   
Avec ce qui fût   
Ce fil invisible   
D'éternité soudoyée   
Avant de fendre la bûche d'hiver   
Celle qui me tiendra chaud   
Une demi-journée encore   
Dans cette pièce sombre   
À l'horloge giboyeuse   
Au son de laiton   
Cadenassant le silence   
Comme on crêpe d'un fruit rouge   
La tartelette de la fête.      

Penser   
Avoir souci de l'universel   
Rend le Saint Esprit   
Gaillard comme coq sur son clocher   
À chanter la méandreuse romance   
Des occasions de rupture.      

M'est avis   
Que le retour à la maison   
Engendrera la saveur du quotidien   
Et qu'à s'entendre hélé   
Fera soutien   
Pour passer les barbelés   
Mon ami de côté   
Le vieux berger   
Aux mains de tronc râpeux   
Alors que son chien efflanqué   
Broutait les fleurs de la paillasse   
Restes éparpillés   
Par le jeté de nappe de la fin du repas   
Sous le regard impavide du hibou.      

1333

Pluie de passation d’esprit

Pluie de passation d'esprit   
À culbuter le temps   
L'ogre se mit en danger   
Plus de jeunes chairs à l'horizon.      
 
À s'agenouiller près de la fontaine   
À brouter l'herbe odorante   
Ô ciel d'orage   
À la pointe du bâton, une goutte d'eau.      
 
Bienvenue dans le cycle de la nature   
Même les pierres ont une âme   
Et leurs amours avec le lichen   
Permet à la petite fleur violette de s'arrondir.      
 
Large et plate   
De gorgées d'eau saisie   
La terre moussue s'est chargée   
Du son du tambourin.      
 
Plume à la chasuble de lumière   
Pas hésitants de l'enfant   
Les crocs jaunes de la forme   
Accablèrent la souche boréale.      
 
La peur d'être privé de nourriture   
Rend le blizzard arrogant   
Sans le scintillement de la cornemuse   
Avant le déluge.      
 
Prenons notre temps   
Soyons du peuple des astreintes consenties   
Nous les condamnés à errer   
Prêts à se venger des affameurs.      
 
Nous tressions quelques pensées   
Sur les flancs de la montagne   
Pendant que montait dans un frisson   
L'onde des poètes disparus.      
 
Enclume d'à côté   
Donk ! Donk ! Donk !   
À sauter sur le tronc des arrivées   
Occasionne le départ des donateurs.      
 
Les caresses escarbouclent les fientes d'oiseau   
Le saute-ruisseau peaufine son dessein   
Les cernes alunissent   
Du non-humain la sève se repaît.      
 
Page tournée   
À regarder le timon du char   
La pression d'une conscience attentive   
Rend sur l'étagère la potion inadaptée.        
 
Alors tombent les théories   
Montent les applications pratiques   
D'un dédain l'autre    
Il eût fallu être debout.      
 
1332

Ai cru vivre

Ai cru vivre   
La pensée comme un serpentin
Sur la route de l'instinct.

Cela défile
Infinie dérobade
Entre assises improbables.

Se reflètent les chardons du passé
Dans les tractations de l'accaparement
Où l'ego fait sa marmelade.

Ça me parle tout ça
Grand et fort
Tourné vers la vérité.

Paisible et sensible
La gomme arabique s'efface
Reste le face à face avec le chat.

De l'extérieur à l'autre
Tout est soumis au changement
Comme nature réelle.

Tout mène à l'expérience
Du reflet l'aporie sublimée
Un grain de sable sur l'écritoire.

Maître céans sur son fauteuil perché
Par l'histoire intéressé
Se trouva du mental dépourvu.

À lâcher ses pensées
En retour d'exil
Nous pûmes utiliser la parole.

Faire conscience dans le tunnel des observances
Agite marionnette en sortie
Pour peu que le vide soit.

À part l'homme monté sur l'estrade
L'assemblée fût au comble de l'apoplexie
Quand nouvelle illusion se fit jour.

Et de retomber au matin
Les quatre fers en l'air
L'œuvre désirable à respirer.

1331

Comme à la maison

À flétrir la différence   
Poussent les graviers au bord de l'eau   
Entraînant le discours   
Du pour et du contre   
Hors des offres de l'altérité.      
 
Et de s'abstenir   
Quand les pensées n'en peuvent mais   
Cette impression de non-agir   
Qui rend la tâche ardue   
Avant de rentrer chez soi.      
 
Finalement finalement   
La perle n'étant la parente   
Ni du futur ni du passé   
Fût le fruit du manquement   
Cette cage à la porte ouverte.      
 
Au loin   
Besace pleine   
La berge rectiligne   
À la crête de coq jointe   
Était la quête de créer.      
 
Point d'église ni de château d'eau   
La partie se jouait   
Une pensée d'action au dénouement déroutant   
Évacuant la peur d'être entraîné   
Comme à la maison.      
 
1330

Ma flèche est pure

Ma flèche est pure   
Elle ne va pas droit au but   
Entre la naissance et la mort   
Elle est l'instant.      
 
Et si l'éclair de la vérité la révèle   
C'est que le blé est mûr   
Hors désir et exigence   
À la merci de sa propre réalisation.      
 
Ma fille éclaire   
Le manque de mes errances passées   
Mais que puis-je faire face au temps   
Si ce n'est être silencieux.      
 
Écrue de toi   
Comme le croassement des corbeaux   
Qui partent de la ville le matin   
Pour retrouver bois et prairies.      
 
Sans se déplacer   
Il interroge les amis dormant sur une étagère   
Puis regardant par la fenêtre   
Saisit la fuite des nuages.      
 
Et de lire jusqu'à l'éblouissement   
La réponse du guérisseur   
Au cœur-enfant profond   
"D'essayer d'aller par là."      
 
1329
 

La présence à ce qui s'advient