Gardien de la crypte et du tabernacle

 

 Oiseau-ego de la conscience de soi .

Cette nécessité-vide qui s’apostrophe elle-même .

Ainsi s’effondre le monde de l’éthique où nous avions nos motifs, nos fins et le Sens, c’est-à-dire la substance de la vie .

Moment de retour à l’universel qui en se réfléchissant révèle l’individu comme lieu singulier d’envol de la colombe, comme avènement de la personne .

022

L’eau de la fontaine d’Orcival

     L’eau de la fontaine d’Orcival est une eau particulière, proche de certaines autres bien sûr, surtout de l’eau du robinet, de celle de la bouteille plastique, de l’éprouvette, de l’eau de pluie, mais différente d’elles pourtant, et très éloignée encore de celle des bénitiers .

Et bien entendu c’est sa différence qui m’intéresse, cette différence qui par son caractère absolu est essentiellement processus de relation entre le contenant et le contenu, entre l’eau et son usage domestique ou imaginal .

019

La lumière en son camaïeu

  La lumière en son camaïeu rencontre le froid de la dalle.

Choc circonstancié du bas d’avec le haut, levée probable de l’enfant endormi, passation de pouvoir entre la nuit et le jour.

La lumière est ainsi, à double emploi. la rencontre de l’offert et du donné, le frisson qui nous comble d’amour en notre vulnérabilité, l’approche du sans-repos, le plaisir d’un vol qui jamais ne s’arrêtera car c’est au nid que l’on prend les oiseaux.

 012

Tel le feu qui pénètre le fer

Tel le feu qui pénètre le fer quant celui-ci est jeté dans le brasier

Le fer garde la substance du métal mais il devient et réalise l’esprit du feu qui l’habite et le transfigure .

Ainsi vont les hommes lorsque le saisissement d’une rencontre les convoque au retournement .

Ils se pourvoient alors en créativité, hors temps et espace, vers le tendre abandon de leur être existentiel, pour aborder le coeur en feu la vague du Mystère .

018

ça respire en nous

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

017

La présence à ce qui s'advient