Waren zij
tot slaaf gemaakte exploits
de elegante exegeten
van het goddelijke woord ?
ze zouden hebben
in het gezelschap van de roekeloze
bezet de beloofde ruimte
groter dan zij.
Sorry dat ik naar de grond ga
onder het puin van de tijd
we hadden kunnen begeleiden
hun pogingen om binnen te
goedheid
in deze garnizoensplaats.
Glad geschoren
kaken op elkaar geklemd
de Cerberus hadden hun voordeel
zonder enige twijfel
laat je ogen niet bibberen
gelegd
onbeweeglijk en dicht
aan de horizon van kwellingen.
115
Deze noten die duiden op
Deze muzieknoten
betoverd door dingen los te laten die gezegd zijn
in het geval van een opstand van een hoogoven
op het slinkse van de geabsorbeerde alcohol
een droog lied
gefluisterd door een hoofdstem
in de werveling van de kalebassen
bewogen door de donkere handen van redeloosheid.
Er was
zijn
gegraveerd op de coping
een gegooid kruis
uit de gevangenis van gevoelloosheid ,
zucht ,
een blik ,
een uitnodiging
gewoon duidelijk
dat ik zal gehoorzamen
vinger bedekt met as
in heilige toepassing
aan de voorkant .
Bij gebrek aan bepantsering ,
door het gevangenisraam ,
er was
degene die ik niet zoek ,
degene die ontsnapt en vasthoudt ,
de andere .
114
ga zitten en vertel het me
Assieds-toi à côté
et me dis les mots vrais,
ceux de la vie
de la vie simple et proche,
décris ce qui est,
sois le miroir fidèle,
n'invente rien,
n'omet pas le banal et le disgracieux .
Laisser faire l'horloge
qui égrène les secondes disparues .
Plus près encore
ressens le chaud
de nos deux corps .
Ne cille pas devant l'émotion qui te vient
cueille ce qui s'offre,
apprécie
et n'attends rien de particulier .
Être là,
parenthèse vive
hors des habitudes
à la fin d'une longue phrase
tel un souffle qui deviendrait éternel .
Sois ce qui se passe
entre nous,
entre toi et moi,
sois toi
dresse le dais princier de la rencontre
entre ce que tu es et ce qui t'entoure .
Captes
le chant des anges,
guirlande champêtre
au-dessus de nos têtes
langzaam stijgend
vers la frondaison des arbres
aux cris des corbeaux
reflétés dans les eaux calmes du canal
un soir d'été à prendre la fraîche
le long du chemin de halage .
L'enfant qui vint
quelques mois plus tard,
le bel enfant,
nous prolongea
bien au-delà de nous
hors tout
vers ce qui devait advenir .
113
En redingote stricte

Amandine à l'amende se pavanait à mesure des flonflons essoufflés que nous percevions sous le plancher disjoint de notre rencontre émotionnelle. Elle faisait preuve d'un grand courage et mettait du cœur à l'ouvrage saupoudrant à la volée le vol des oies sauvages de baisers de sucre sous l'édredon des lampées de brumes à mesure de notre avancée au dessus du marécage des hostilités feintes à essuyer son index mouillé dans les poils de barbe près de la commissure des lèvres d'un soleil couchant oraison funèbre pour un hiver victime de rigueur au boutonnage tout de saison de la redingote stricte . 112
Morgen is het misschien te laat
Ne tape pas sur la table,
caresse la pelisse chaude
laissée sur le radiateur .
Mets de l'eau dans ton vin
sans crème Chantilly
sur le col de tant d'années à démêler le tien du mien,
sursois à l'étranglement des remontrances .
Franchis de pied ferme
les séracs de l'évolution sagittale
atteignant la cible des effractions
commises sur le râble de la beauté
pour suçons de paix déposés sur l'épaule
entendre dire,
en passant,
comme si de rien n'était,
que demain,
il sera peut-être trop tard .
111
Tips voor het overwinnen van afwijzingen
zal zijn ontstaan
als naaistermieren
in hun ogen van onbeminden
alles in het gelaat
en toch
zo geroerd in hun herinnering
's nachts weven
de vernieuwing van de dag die aanbreekt .
Hadden ze hun witte brood niet gegeten?
toen ze nog jong waren
ze kondigden de grote onderneming van hun leven aan ?
Eerst " Open hun dromen "
op de helling van fatsoen
langzaam stijgend
om meer te nemen op deze aarde .
Vervolgens " Nieuwsgierigheid ",
zichzelf bouwen door de deuren te openen
zonder de toekomst te voorzien
in Negrepelisse
koninkrijk van de kleine wijze wezens
in hun necrofiele snorren
sneller uit de mode
om te doen wat er te doen is .
Daarna
"Ga kijken wat er achter zit"
om te voeden
uitgehongerde Roemeense kinderen
westerse luxe
meer geneigd om verbaasd te blijven
voor de populierenbloesem
wat te doen de wachter op de hoek van het gebouw .
Voor
" Kijk naar de disciplines om ons heen "
om hun kennis te vergroten
geschiedenis van klaar zijn voor de uitwisseling
met de buurman
dwaze zoekers van het onuitsprekelijke
van een opkomende zon
alles naar eigen goeddunken
op de vermiljoenen lip van een waakzame glimlach .
En om te hebben
" Een brede geest terwijl hij zich verdiept in zijn specialiteit "
omdat al het onderzoek moet worden geplant
buiten de gebaande paden
nieuwigheid sensorantennes
eeuwige singles op zoek
van een huwelijk alleen op elke leeftijd
we zijn trots op onszelf als met spijt
ontstaan
vóór enige verheffing van de ziel .
Eindelijk
" Werk in groepen "
omdat het in de wrijving van wezens zit
dan de fossiele energie geproduceerd door de verwonding
verloren zielen
toestaan
formuleren
wijsheid
eenvoud pad menu nodig
tot de verdwijning van wanbetalers .
Mogen de sporen van de wolf in het bos
huur licht
het momentum van het leven
op weg naar de mooie zomer van onze komende meetings
mijn wolf .
110
Mens; corps, ziel en geest samen
L’Etre humain est une structure englobant un corps, un psychisme et un esprit . C’est aussiun processus existentiel et spirituel par son engagement, dans le temps qui passe, et dans l’espace cosmique qui dépasse et interroge notre entendement .
Notre corps est périssable. Le corps-organisme est structure de perceptions au travers de ses organes . Il est corps-organe et pas seulement corps-matériel .
Il est le premier objet de communication et de relation à l’autre . Il porte l’inscription de tout ce que nous avons vécu au cours de notre histoire dans sa globalité. La physiologie émet des signes et des messages issus des mécanismes existentiels programmés en lui comme dans un ordinateur.
Le psychisme, ou psychologique, caractérise le mouvement des pensées, les idées stéréotypées, un monde intermédiaire dans lequel on ne peut rien bâtir tant le trouble est grand. La confusion psychologique est la base de l’être .
Le tri qui est fait dans le compliqué du mental, ouvert à toutes les influences, est effectué par la conscience . De cetteconscience découle plusieurs notions agissantes dans le travail psychologique : l’écoute fine et sensible à ce qui est là, la conception unitaire et globale de l’organisme – on ne peut pas dissocier le corps, de l’affectif et du mental -, la notion du lien entre l’organisme et l’environnement – la conscience est conscience de quelque chose -, la dimension temporelle dans le devenir de l’être humain, l’idée d’un potentiel à découvrir grâce à l’élargissement du champ de conscience .
Le travail psychologique peut ouvrir à la réalisation spirituelle, et s’il ne mène pas au spirituel, il peut néanmoins débloquer, voire écarter, des situations et des comportements qui piègent le psychisme, afin de rendre l’être humain disponible à autre chose par l’élargissement de son espace d’intervention. Le travail psychologique permet l’ajustement créateur à l’environnement .
L’esprit est la fine pointe de l’âme, le sommet de la pyramide qui communique avec le monde supérieur .
Il est repérable au travers de la quête du bonheur qui nous caractérise. Nous allons vers quelque chose, et cet élan, cette énergie que nous avons en nous, nous pousse à la réalisation de nous-même dans l’ouverture à ce qui est changeant, différent, indicible, dans la relation à ce qui nous entoure et principalement à autrui. Nous sommes comme poussés par une faim de complétude qui se révèle être la propension à se découvrir, soi, au plus profond de son être .
C’est alors que nous entrons en résonance, avec un lointain écho qui se rapproche jusqu’à devenir mythe ou mémoire secrète .
La révélation qui en résulte nous convoque à un changement de regard sur ce qui est proche, et c’est en dépassant l’illusion de nos désirs et notre lâcheté à éviter les surprises, que nous nous situons alors dans l’obligation de “contacter” cette part imprenable de nous-même .
L’esprit nous incite à passer de l’ “avoir” à l’ “être”. Il est ouverture à l’Autre qui vient vers nous, au jamais vu, jamais expérimenté, à la nouveauté créatrice en écartant nos conceptions habituelles qui habitent notre vieille conscience .
L’esprit se reconnaît à ce qu’il est indestructible, simple, inattaquable . Il est le fil rouge, de l’être au milieu des tribulations de la vie, que rien n’efface car tout concourt à ce qui est.
L’Etre humain a besoin de ces trois composantes dans l’expérience du vécu pour être convoqué à l’expérience d’une vie de conscience, de liberté et de responsabilité. Il se doit d’être l’accompagnant du profond de lui-même et d’autrui, par la pratique, dans ses actions menées à l’extérieur, de la transparence, de l’équité, du beau, du bon et de son exemplarité.
Il a besoin ducorps, de l’incarnation de l’Etre, du tangible, de ce qui promeut la concrétisation du chemin existentiel et permet la visibilité d’un but vers lequel tout semble converger. La conscience du corps est le garde-fou, qui au travers de certaines expériences spirituelles, permet de retomber les pieds sur terre. Il est aussi le lieu des sensations et visions inouïes .
Le corps résiste à sa disparition programmée – l’instinct de survie -, et par cela cherche à se reproduire et à perpétuer l’espèce .
C’est la référence à notre propre corps qui crée autrui et lui donne sens. C’est au travers de notre vulnérabilité que nous pouvons “toucher” l’autre, le rendre à lui-même, et par là, nous fonder nous-même .
Le psychisme est essentiellement le monde des émotions. Il est aussi le champ de la cognition dont l’extension stimule les recherches en neurosciences. Il nourrit cette volonté de l’Etre à l’autoconservation, à l’individuation et au plein emploi de ses capacités intellectuelles, affectives et intuitives .
La parole est libératrice quand elle s’origine du corps et de l’émotion, quand elle est incarnée. Trouver les mots : un passage obligé, le “parlêtre”, l’échelle de Jacob en association lumineuse à ce qui est et à ce qui nous dépasse .
L’esprit, lui, peut s’enflammer au feu supérieur divin. Pour cela il ne plie pas devant les épreuves mais semble plutôt les rechercher pour les transformer en richesses sur un chemin d’espoir. Il nous lie, en ressemblance, au plus grand que nous sommes. Il est l’étoupe dont on fait le brûlot qui enflammera l’ordre établi lorsque celui-ci, affadi par la complaisance et le manque d’apports extérieurs ne survit que par la “chosification” des fruits de notre monde. Il est le lien inattaquable et immensément clair et lumineux. Il domine toutes les souffrances de l’Etre pour nous inscrire, par un voyage initiatique, vers le grandir de soi, vers davantage d’ouverture à ce qui nous dépasse. Par cette attitude, la perspective ontologique nous entraîne, par le processus de quête intérieure du mystère fondamental, vers plus grand que nous, vers ce qui semble éloigné mais qui paradoxalement est si proche, au plus profond de nous, au coeur de notre être, au cœur de l’Etre .
Dans son implication sociale, l’être humain doit avoir un comportementéthiqueafin d’orienter sa vie selon des principes humanistes – à retravailler sans cesse par l’affirmation d’une posture de connaissance, de sagesse, de lâcher prise, de réflexion tout autant que de méditation -, afin de lui permettre de garder le cap . Ainsi seront dégagées les traces pouvant servir de repères aux génération futures .
Par la conjonction complexe du corps, du psychologique et de l’esprit, nous nous orienterons alors dans la direction du grandir de l’Etre . Alors nous ferons le saut de la vie . Nous élèverons notre être . Nous serons debout avec notre parole en nos signes , ce qui nous amènera par notre verticalité Bij libérer ce que nous sommes .
109
Ente l’ordre et le désordre, la complexité
L’idéal platonicien d’ordre et d’intelligibilité domine toute la science grecque puis la science classique jusqu’à Einstein, chantre passionné d’une religiosité cosmique.
Dans l’optique traditionnelle, le désordre est ce qui perturbe un ordre établi. La notion d’ordre est donc première. Elle est d’origine religieuse. L’ordre dans le monde est le reflet de la raison divine ; Dieu est le grand ordonnateur.
L’étude scientifique des états désordonnés nous oblige à reconsidérer la dialectique ordre-désordre et soulève le problème de la complexité qui déborde le cadre proprement scientifique.
La découverte moderne d’un désordre omniprésent oblige à s’interroger sur les bases scientifiques de cette idéologie proprement mythique. Le désordre est d’abord perçu comme une offense à l’ordre naturel.
Cette connotation négative reproduit celle qui entoure l’idée de désordre moral ou de désordre social.
Le désordre n’est-il pas une menace contre la science elle-même qui, depuis qu’elle existe, s’est acharnée à révéler l’ordre caché des choses ?
La révélation du désordre a quelque chose d’angoissant, car le désordre est incontrôlable. Il convient donc de le refouler et de se rassurer. Pour cela, on affirme que le désordre n’est qu’une apparence et que derrière ce désordre apparent se cache un ordre, un arrière-monde parfaitement ordonné.
Cette conjonction de l’ordre et du désordre crée la complexité.
L’histoire de l’univers de la vie présente une montée de la complexité, comme Teilhard de Chardin en avait eu l’intuition. On parle maintenant de pyramide de la complexité, de seuils de complexité. Ainsi l’ordre et le désordre, le régulier et l’irrégulier, le prévisible et le non-prévisible, se conjuguent pour créer la complexité.
Dans une structure complexe, l’ordre est dû à l’existence d’interactions entre les éléments alors que le désordre permet de mieux spécifier les constituants du système pour, les ayant nommés, pouvoir ensuite les mettre en interaction. Du coup, dans les systèmes, se fait jour une dialectique entre le tout – l’ensemble du système – et les parties ; ainsi la cellule est plus qu’un agrégat de molécules. Dans le tout émergent des propriétés nouvelles dont sont dépourvues les constituants, les parties.
Le tout est doté d’un dynamisme organisationnel. La vie peut se définir comme un faisceau de qualités émergentes – l’auto-reproduction par exemple -. Elle contient simultanément un élément d’ordre et un élément de désordre dégénératif. En ce sensla mort est inséparable de la vie, enl’organisation du vivant est en fait une réorganisation permanente.
108
Cet office
Cet office d'après vigiles
dans l'église des catacombes
le prêtre en habits rouges
penchant sa loupe lumineuse
sur les textes sacrés.
La clarté de l'expression orale
le dépouillement du rituel
l'essentialité de la gestuelle
avaient le goût de la fine lame
tranchante épée de justice
séparant le vrai du faux
en ascension lente du mythe antique
exalté par le rituel.
Au vif du propos
les catéchumènes
contre les murs nus du chœur
alignés à psalmodier
debout puis assis
les arcanes du culte
qui se déroulait là
comme à la sauvette
entre vigiles et laudes
l'eucharistie en sa levée
marquant la transfiguration du divin
sans émotion feinte
telle la présence obligée
de l'œuvre de chair
et du mystère
liés en leur incomplétude.
107
Je sème à tout vent

Les cloches font du saute-mouton sur les crédences de la sacristie . Le faisan longe le mur rencontre sa faisane et lui montre ce qu'il faut faire . Les rires anglais se succèdent en cascades feux d'artifices de bonne humeur que ne manqueraient pour rien les moustiques âpres au gain du sang . Le vent caresse la prairie aux hautes herbes, ventriloque immobile les fruits du platane battent la mesure . Les pissenlits à maturité s'essaient au Sème à tout vent du Tout en Un vaste programme de l'enfance d'après la vaisselle où les parents avec tricots et journaux cherchaient l'ombre conjointe du frêne et du tilleul alors que nous poussions la porte du grenier pour frotter la capsule métallique entre pouce et index entre pouce et majeur sur le plancher disjoint aux grains de blé encalminés dans le renfermé de la soupente aux discrets trapillous faisant monter l'odeur poussiéreuse du bois vieilli que nous accompagnions de génuflexions cadencées l'attention portée sur les petites roues dentelées aptes à sautiller brinquebalantes sur le tour de France de nos chemins de craie . 106