Cette joie d'exister d'affirmer de faire naître d'adapter d'exprimer.
Cet acte par lequel exister entre le terme et l'inertie en intégrant les limites le revers de l'existence. L'existence donnée une fois pour toute sans nous prévaloir de la présence est piètre chemin et transformation de la joie en souvenir.
Notre situation ne cesse de changer la présence est en rapport avec les choses existantes et qu'elle demeure à conquérir irréductiblement.
Je muir je muiret ne puis retenirles pleurs de la nuitles nuages en leur coursele craquement des coquilles d'œufsl'essence des chosesla couleur de l'enfancele miel des estampesle milieu entre deux excèsl'inaccompli de la perfectionla poigne du destin. Me fait vivreet retiensla générosité de la joietoute mesure à l'unissonvisant l'utilepar un effort constantpar dedans et dehorsêtre ad libitumle plein et le déliél'ambre des mers du nordet le corail des mers du sudchair de nos cœurs. 530
Au suivi des ansil n'est de trace salvatriceque la rupture avec la frilosité de nos habitudes.Par temps de vicissitudes des choses humainesles vainqueurs prennent la place des vaincuset les vaincus la place des vainqueurs. Il n'est d'annonce mémorielleque le pas de côtéqui nourrit notre enfance. Passer sur l'autre riven'évitera pas de tirer des bordspour enfler le désir. Mon bateau est de voiles tenduesentre les remous et les coups de ventdisposé à cueillir la chair qui défaille. L'œuvre est vie.528
Si belle et douce et calme. Et si profonde aussi. La femme reflète bien plus de choses que l’homme ne peut peut saisir.
L’homme saisit ce qu’il peut. Il saisit pour enfouir. Il saisit les épreuves qu’il traverse et construit en conséquence un monde d’expériences qu’il anime pour ses besoins aux fins d’exister, de se dire qu’il existe, de montrer qu’il existe. Son entêtement à se faire voir, à sortir de l’anonymat, l’oblige à charger le trait de ses représentations, à saillir.
Alors ceux qui restent aux marges du festin développent un manque, une insatisfaction et un ressentiment. La femme, elle, agit avec son corps. Elle est mère des instincts de protection et donne la vie de chair et de mystère. L'avènement de l’être dont elle est matrice marque son territoire et l'immense mémoire des choses vécues. Les souvenirs, elle les laisse à l’homme. Elle n’a que faire des faits de société entendus, remâchés et dont le fumet structure l’histoire. Elle est la terre et c’est dans cette terre que le mystère s’incarne. Elle qui paraît alors être à l’origine de la vie garde en mémoire ce que la vie devient. Elle est aussi la réceptrice des choses d’ailleurs, d’au-delà de notre entendement. Elle est propitiatoire. A la vie à la mort, les gouttes de son sang sont celles de toute l’humanité, elles sont l’effluve grasse de la vie en va-et-vient d’elle-même. Et quant il y a naissance, le goût et les odeurs prennent la suite de l’idée et du concept que l’homme pouvait en avoir. Elle origine, elle reçoit et fabrique le don de soi en accueil du plus grand que soi. Elle consume et détruit l’imagerie qui la précède pour se porter en éclosion devant la main de l’homme. C’est ainsi qu’elle peut se fondre dans notre monde, dans notre société patriarcale. हुनु, arrivée en expectative d’elle-même elle entre dans un bain de reconnaissance pour autrui, mais à quel prix. Toutefois sa puissance tellurique, sa quête obstinée à manifester le fond des choses la fige et la vision qui l'anime alors l'engage par une posture cataleptique à devenir la proie des loups qui la dévoreront pour l'acquisition de davantage de connaissances.
Elle est la gardienne du seuil, elle attend l'homme qui se souvenant de la tâche à accomplir saura l'engager plus avant sur le chemin vers une parousie d'éternité. Elle stimule l'homme, le pousse à se différencier en l'obligeant à ne plus taguer les murs de ses cités par crainte de se voir effacer. Elle initie l'homme à sa propre grandeur. L’homme n’a de cesse que de posséder la femme, de la contenir dans sa fragilité, de la maintenir sous le joug d’une relation inégalitaire favorable à sa domination, à son plaisir, comme s'il pouvait arriver seul à vaincre ses démons. L’homme a peur. La femme brûle, elle est feu et sa flamme peut monter si haut, que l’homme vibrant quil'accompagne avec respect se souvient ; enfin il se souvient ! L’homme explore ses gouffres par la création, il cherche à donner forme à ce qu’il prend comme une apparition. Il est alors hors de lui. Il jongle avec son imaginaire. Il lui faut donner le change. Il plonge dans un flot récriminatoire d'encombrantes pensées ourdies de cristaux provenant des pleurs de l'aube. Il œuvre, il peint, il fait de la musique, il chante, il est poète, toutes choses qui ne peuvent que contempter le déjà là, le déjà vu, le beau, qu'il offre aux adorateurs du "même". L’homme remplit son logis d’or, de pacotilles, रेशम को, de sons et de lumière artificielle pour faire de l’effet en surcroît des pouvoirs vrais de la femme. Pour palier à l'altérité de la femme il crée l’éphémère, le possible, l’illusion. Il bat la campagne jusqu'à plus soif. Il impose à la femme ses propres critères dont ceux de la séduction, d’une forme de beauté qu’il espère voir devenir un principe fondateur, une direction pipée par les jeux de l’amour d’opportunité. L’homme tente de s’ouvrir à la présence, à être davantage dans le réel, au bord du gouffre, de l’insondable, là où se fait le rien, le vide, hors des illusions perdues, lui qui ne peut jouir que du regard de l'autre.
Obstiné dans l'idée de faire ses preuves et d'assumer des responsabilités il évite la source des origines. Il est dans la nuit de l'âme. Loin de lui la pointe de la lucidité. L’homme, ce mal-aimé, se repaît de virtuel en quête d’une représentation de ce qu’il pressent comme réel et ne connaîtra jamais l'autre, l'âme-sœur. L’homme ne se reproduit pas ; il reproduit les conditions de perpétuation de l’espèce en espérant que l’environnement sécuritaire social qui le précède fera le reste jusqu'aux portes du connu.
Dans les marais recouverts de sphaignes sèches, dans les brumes, il entend le chant des femmes, au loin , comme un murmure alors qu'armé d'outils de découpe il se révèle inopérant devantles formes blanches aux multiples dimensions.
A trop savoir, à être constamment à l'affût de vouloir comprendre et juger, il se pourrait que nous installions des leurres et passions à côté du cercle des mystères dans lequel personne ne pénètre.
Que nul n'y entre sans s'être purifié, il se pourrait que nous soyons dévorés.
L'homme doit réintégrer son propre corps et prendre la femme comme initiatrice.
Petite rose des allées à la française était venue par dessus le baldaquin tripoter des idées vieilles comme ses chausses tandis que par le bas se faisait la lessive des corps. Ça bougeait ça geignait y'en avait plein les esgourdes et la pluie par dessus ça tirlipotait un accompagnement fin rythmant le ahanement des cavales éperdues de liberté sur les plateaux ourlées d'herbes rases. Petite rose mis ses lunettes et tout redevint rose les fruits l'encorbellement des fenêtres le chat qui passait par là le klaxon du voisin l'air même sentait la rose. Fuir non pas plutôt se joindre telle musique de Lully clavecinant sur l'heureux événement aux frissons escarbouclés des mirlitons de l'enfance qui nous mis tous à facettes nous les yeux du cyclone en proie au passage de témoin. Petite rose mesure tes pas cela ne durera qu'un temps femme viendra parée de tendresse sans esprit de vengeance accoucher l'Esprit murmure primesautier écornant la barrière de corail d'une langue rose en pâmoison du lagon royaume intérieur où naître et renaître dans l'accueil à ce qui vient.
Battue par les vents la colline aux loups reflète échevelées les brumes septentrionales de notre chère Nature. Point d'hésitation là est l'Appel de la terre vers le ciel le tambour vibre au passage des oies sauvages. Sache peuple des ondines que la Rivière Rouge couvre de frais baisers la joue tendre des femmes disparues. Pieds nus sur la mousse caresses des bouleaux suspendus les charmes font écran au bruissement fragile de la fugitive aux plumes vêtue. Il n'est d'avenir en forêt de sapins aux lichens odorants que le déplacement des orignals aux craquements des branches sèches. Caresse d'un papillon sur la fleur offerte à l'emprise de la lumière nous rejoindrons le port où élargir notre regard. Aux perforations du feuillage sous les traits du soleil l'ombre danse aux cris révélés de nos âmes tristes. Égarée sujette aux tâtonnements l'Ombilic des rêves la gardienne du seuil donne de la voix. Soyons la Source la nature aux trois Rois l'Instinct délicat des mécanismes intérieurs le Cœur profond en éblouissement de la rencontre l'Ouverture de la bouche afin que fleurissent les mots.
Marchons vers nous-même il n'y a de rupture entre l'intérieur et l'extérieur que l'inversion du sens de notre regard en familiarité avec le Griffon des contradictions unifiées. Défilerons les créatures blanches vers le sommet de l'Ultime en comparution devant le grand Tout passage de la lune au soleil lieu des nidifications. Il n'est d'azur qui demeure le chant mélodieux de notre volonté au souffle de l'Esprit assumé qu'un cheminement léger sous le dais de notre finitude.
De joiepar cette blancheurà grande hauteuril allaitles sandales fatiguéesbras ballantsla casquette de traverspar la sentevers la rivièreretrouverson ami le capitainele roi pêcheurle fraternel amantdes simplesdes clairsdes francssur la riveaux violettes éparsesen ouverturedu cieldes arbresdes visagesmon ami le poèteivre de réalitéfragile en son errancesensible à l'immense douleurporteur d'espoirassurant imperturbablementla fraternitéquestion de ne pas enfreindreson rôlede faiseur de rêvesavec ces figurines sorties du sacpoupées de chair et d'espritcomme autant de miroirsagencés sur le banc de boisen courtoisie de notre rencontreoù se désencombrertoi venu de l'estranmoi des nuits de solitudeconvaincusde transmettre nos valeurssans faire de cobayesdevant notre maisonle Mondeauquel nous devions tant et tantl'unl'exigence d'amourअन्य le don du cœur. 524
Petit Pierre est sorti de la bouetête reptilienne hors la fange des joursil a mis son calicot d'argentles poches pleines de pierres de lune. Filiforme en sa démarchede plain-pied avec touten accueil de l'autreil a remisé ses outrancessous un paquet d'herbes sèches.Pierre n'est pluset sa sylve mémoireremonte en gorgetels grumeaux de peinture acrylique. Il y a de l'orage dans l'airle beau se baguenaudeकैथेड्रल स्क्वायरमा en contemption de l'offrece baiser frais sur le coud'avant la décollation nette. मेरो आत्मा ce qui fût bonest étalesur le pavage céramique de la nefen reptation ventre contre ventrevers le centre du labyrinthe. Jaillissement de la vieen son énergie de feuà élargir la travéeoùnous fûmes assignésà la fine pointe de l'élan. Petit Pierremon fils de la terreà creuser de mes mains vieillesen construction des allers et venuesde gratitude scelléstels des clous de fer forgéमाle bois de l'olivier. PierreJe te dois le bourgeon des commencements. 523
D'opulents cumulus ont éclairé la nuit d'un fertile orage couperosé d'éclairs cinglants. De la lueur dans les tubulures à remonter le temps, au vestibule des outrages la nature est belle à qui sait regarder par la fenêtre en demi-saison d'automne approché à la sécheresse d'été faisant tapis de feuilles craquantes le sourire plein du partage. Le matin fût dispendieux de vitalité, les cloches de l'église se crurent à Pâques, les coqs s'égosillèrent, l'âne se mit à scier de son passe-partout rouillé la traîne de l'ombre, les tourterelles bénirent de leurs roucoulades un ciel enamouré de nuages rosissants, ô soleil !
Tel l'œil en écueil d'être trace où devenir ce qui est déjà là आफैमा si loin aux rives insensées de cette simplicité où se trouver si petit relié au tréfonds de l'univers par l'opercule le décollement d'avec le monde nous qui sommes le monde en instance. Bouger महसुस गर्न ressentir la marque de l'évolution sur le gras des convenances laisser échapper en l'échancrure le rire des rencontres hors tout à la veillée de notre mort de notre naissance. A que le monde est beau aux moindres anfractuosités que le silence épelle par la soif des ridules sur le lac immense eaux primordiales de passage néanmoins que la main efface sitôt gestation aboutie. Demeurez ne soyez pas de marbre des veines figées sachez prendre les fils de lumière राम्रो कम्पनीमा au hasard des arrimages carène du terme échu à la remontée des abysses au saut du vol à voile drapé dans la risée des embruns couteau refermé soc millésimé de l'éveil en soi.