Arsip Kategori: Tahun 2025

Self -Pirouette

Pirouette de l’alouette
Pirouette de lumière
Pierre fraîche
Au vide bidoche
Du couteau froid
Dans le ventre
Du crocodile mon fils
Au saut du lit
À enfiler les perles de l’espoir
Sur l’opinion des quatre saisons.

Parodie millimétrique
Au lac de la Crégut
Parmi les arbres diaboliques
Sans que la sente ne soit tracée
Par quelque animal
Foulant la feuille sèche
Au pas de l’oie
D’un profond silence
Juste blacksonné par les frisures de l’eau
Tenues à distance par la mouche.

Pêcheur pêchant
Dans l’assentiment des instants fragiles
Centre du cercle de sorcières
Issues légères et poudrées
Du contenu de la pensée
Pelouse plane
En sortie de boîte
Lune déferlante
Sur dalle de basalte
D’éclats de quartz constellée.

Porté parfois
Illuminé d’un désir sans remède
Il eut été céans de claudiquer
Devant l’obstacle
Avant d’effacer de la main
Les accès au lendemain
Chose vraie
Passage obligé pour qui ne sait rien
Pincée de sel
Pour avoir soif.

Jetèrent par la fenêtre
Table et chaises
Sans oublier la cuisinière
Enfouie dans les sables du mystère
Rideau de plastique jauni
Au fil de la radio
Étoile des neiges mots torsadés
Courage élevé
Comme doigt sur les lèvres
Appliqué au mieux-disant.

Criez
Vautrez-vous dans la fange
Mais ne paraissez pas bien mis
D’une personnalité affublée
Du tablier de cuir paré
Proférant quelques élucubrations
De cendres blanches
Tressant couronne
Aux obstacles
Mes frères de secondes noces.

Parousie cyclique
Des enfantements
Avant de nettoyer les portes de la perception
Il fût admis
De flatter l’être de soie
Soumis aux sourires de la loi
Pour que débarque du cargo
Le miroir clair et réceptif
D’une réalité
D'argile et de papier mâchée.

Mime-moi
L’accord mélodieux
Des us et coutumes
Là où je suis
Pour que s’esclaffe
Le Dieu des bonhommies
Agitant le drapeau blanc
Quête du bien
De douceur et de délicatesse
Mis à disposition de soi.


1614

Kolam

Itu Mareuille
Cloches et genêts associés
Chants d’oiseaux
Rais de soleil
Bleu du ciel en réception
Les pissenlits finissent d’essaimer
Au travers de la rosée.

Peu de vent
Cheveux frisant l’œil
D’une caresse ténue
La chaîne du Sancy
Estampe de fond d’horizon
Dans un gris absolu
Danse au balcon.

Itu Mareuille descend
Vers l’Eau Verte
Cloche-clochant
D’un pas régulier
Pour disparaître derrière la brassée de feuillage
Du bord de rivière
Ensoiffée de fraîcheur.

Yeux fermés
Le vert passe au rouge
Bêtes descendant par la draille
Vers les stratus de la défesure
Réseau en résonnance
Assemblage de débris morainiques
Que les siècles froids ont parsemé.

Elle m’appelle
L’oiselle des prairies
Et se rit des réponses
À son chant
Que mon cœur accompagne
D’un liseré de dentelles
Coupant court à la Beauté.

Il fût, dia akan menjadi
La couperose du matin
À prêter main
Une collerette d’orchis
En bord de chemin
Pour plus d’une année dévolue
Ceindre la parure de juin.

Grelots des ovins
Cloches des bovins
Le soleil darde
Ses flèches de lumière

Fichées roides
Contre les gouttelettes d’argent
Au plus offrant destinées.

Un roc dans la prairie
Capte l’énergie cosmo-tellurique
Sous le frémissement des frênes
Basses branches ondulantes
Synapses verticaux ouverts
En proie au déploiement
De l’éther mon frère.


1613

Perjalanan ini

Perjalanan ini
En courbure de prairie
Font que le corps en deux secondes
Exulte.

Prendre patience
Élargir le temps
Pour que le tourbillon-flash
Se lie.

Étrange voix
Énorme frustration
De ne pouvoir happer
Ce qui vient.

Faut-il se désunir pour entendre
Alors qu’il reste à faire
Le pas de deux vers les étoiles
NON, et vous ?

Nous la connaissons
Cette histoire d’arceaux rigides
Soutenant le ciel
À se hisser toutes voiles tirées.

Hier soir
Je suis atterri
Incorporé et atterré
Désordonné.

Librement
Nous étions en vision automatique
À parsemer la pelouse de fleurs
Connectés.

Les mots me tètent
Et ne puis réagir
De pensées et de souvenirs
Oint.

À quelques pas de nous
Une sympathie débordante d’affection
Une chose étrange
Elle était et l’autre n’était pas.

Profonde sérénité
Avec une trace lumineuse en mon cœur
Pour que tout s’accorde
À grignoter l’ombre.

Une douceur soulève ma poitrine
Mille lumières éblouissent mon esprit
Je me répands
En lisière de forêt.

Que ça saute
L’expérience de la Valeur
Comme Principe du Monde
Élargissement de la conscience.


1612

Tulis dru

Tulis dru
Écrire vrai
Avec la main qui tremble
Avec la main du matin
Celle qui sort de la couette
Celle qui contrainte
Au dépeçage du vécu
Fait sienne les souvenirs froissés.

À vivre en miroir
Vous pousse hors de soi
Sans douceur
Comme mélodie des heures
Accaparant le devant de scène
jendela halaman
Éclats de verre
Se figeant dans leur chute.

La route longue
Déjà parcourue
Par les corps retournés
Par les âmes mâchurées
Trait laser auscultant en passant
Le florilège des années
Que la main posée sur le front
Appelle au silence.

Du sommet de la cascade
La vie fulgure
Pincée de sang séché
Sur la mousse perlée
L’ange passera outre
Les virgules arc-en-ciel
Pour aller se poser
Sur une soif étanchée.

Entre frayeur et regard
J’ai pu rejoindre
Les pans de mémoire
Collés décollés ensemencés
Larmes rosies de plaisir
Posées sur les ressauts de la paroi
Faisant siennes
De fringantes pensées.

En bout d’allée
Au gré d’une bourrade
Faisant chuter le chantre
Est apparue l’ombre d’un rire sans écho
Étoile du printemps
Suintante d’or et de sang
Sur le plastron singulier
Du Maître des artificiers.


1611

Slate angkat

Slate angkat
À la pointe d’Espinasse
Fait trembler le regard.

Au seuil éclairé
Par le rai de soleil
Le sac à miel se crève.

Les larmes rases de la rosée
Larves de nuit
Transmutent l’obscur.

Au fond du rien
La vie partisane
Appréhende les bas-fonds.

Les tuiles à gogo
Font fi du jardin délaissé
Par la béance d’une souffrance.

D’un reste de tendresse
Garderons ce qui apaise
Mémoire commune.

Pour ce qui est de l’attente
La muette dignité
Sera notre conscience.

Hors-temps
Le crève-cœur d’une forme
Investira la saveur immémoriale.

Pour peu de se revoir
En quelque temps obscur
Une suite à donner sera contée.

Haute fête
Déclenchée par le bref appel
Au fond des bois l’éveil.

Alouette d’un bond tu accèdes
À l’azur
Des ondes éternelles.

Pleure et me retiens
La tête dans le licol
Aux portes du paradis.

De douleur point
Juste un brin d’orage
Pour oblitérer le chemin.

Tentacules végétales
En ce rire sans écho
Épousailles sans miroir.

Dès l’origine
Mort et vie de concert
Une flèche pour l’esprit.

Ne survivra toi le féminin
Dans l’allée des iris
Le cœur de la biche endormie.

Par tes lèvres
Gouttes de pluie à portée de main
Métamorphose en jachère.

La mouche barbouille
De gris-souris s’entend
L’orifice de ton ombre.

Ôm au désir grandi
Le chant se carapate
Hors de l’exil son origine.

Ultime fente
De chair rose offerte
L’épée guide nos pas.


1610


Miss Universe di kandang emasnya

Miss Universe di kandang emasnya
Attendait le doigt de Dieu
Pour dernier hommage
Sans soupir ni nœud
Simplement être à deux.

Une parole
Et soudain tout est ouïe
À l’arrache-corps des convenances mariales
Un disque rayé et décontenancé
Froissait la feuille d’air.

Effleurer de douceur
Un monde sans saveur
En bas de page étourdiment
Creuse de mille rides
La joue libellule.

Demain ce sera fête
Sur la nappe vichy
Pour les mésanges
À tête noire et pattes blanches
Fruits et vin à profusion.

L’infini n’est autre
Que l’élan énigmatique
De nos mémoires d’oiseaux
Parcheminant derrière la vitre
Un carré de silence.

Rêve de beauté
Au couchant déchirant déchiré
Un trait de plume souligne
Le flash des nuisances
Bourgeonnant jusqu’à la fêlure.


1060

Dari satu celah ke yang lain

Se parant de lumière
Dari satu celah ke yang lain
Les femmes vieilles et rudes
Aux chapelets trainant sur le sol
Cherchaient le chat noir
En quête de la souris blanche.

Accord de grâce craintive
L’échange aura bien lieu
Loin des yeux loin du cœur
Quand la religieuse prise d’habit récente
Aura scellé sa prière
Sur un échafaudage de notes célestes
Distillée en secondes noces.

Ne vous détournez pas
De l’ombre des arches
Gardant déesse morte
À portée de nourriture spirituelle
Croutée de picots d’argent
Éveillant l’Esprit Saint
Au sortir du narthex.

Fugace fût le massage
De la cervelle sage
Dans l’embrasure d’une ouverture
Alors que l’assiette de faïence
Tombée du vaisselier
Dispersaient ses menues éclats
Devant le nez du lecteur de métaphores.

Femme enceinte
Mettant le pied à l’écriture
Le nombril en Samothrace
Gémissait sous la bourrasque
Pendant que le clochard traversant le boulevard
Traînait son sac en plastique
Sur le sol mouillé des vérités.

Il neigeait
Pour moi rien de changer
Là-bas les anges lissaient leurs ailes
Sur le toit des usines
À petits jets la fumée blanche
Mollement se laissait caresser par la brise
Tout était en place.


1609

Seni dalam perjalanan

Rêve de reflets
Dans la salle de classe
De bric et de broc
Offerte aux enfants
Dont le vent emporte les cris.

Rêve d’une mouche
Bousillante à souhait
Ruinant sur le devant de porte
Le son d’un violoncelle
Qu’une pensée épelle.

À peine sortie de terre
Ma main devient cimetière
Serti de douces fleurs
Fantôme en robe printanière
Plus prêt de toi mon cœur.

Mille musiques
Ont fait chanter le ciel
Par un trou de serrure
Ciel comme quenouille
Portant haut la hallebarde des gardes.

Le jardin fermé
Les arts en balade taillent la mine
D’un crayon trempé dans l’écuelle de lait
Clé d’une pouffée de rires
Affiches enlevées.

Entre glycine et merisier
Les pivoines ont surgi
Illuminant d’une signature de rose vieille
Le contrat maintenu avec l’air
Avant de filer à l’anglaise.


1608

Élan mystique

Puisse l’élan mystique
Ravageur des mornes plaines
Pacifier les monstres de l’outrecuidance
Et permettre parfaite promenade
À petits coups de grelots.

Puisse la rose
De larmes abreuvée
Exploser en son charme
Sur le devant des fenêtres
Jardins d’Adonis célébré.

Puisse vertige des choses dites
Echancrer par le menu
Les choses invisibles
Cantate dorée reposant sur la table
Au déplié des doigts échangés.

Puisse saveur ultime
Du sel de mer
Produire au bruit du sabot des chevaux
La tonsure énigmatique
Du passage à l’Ordre.

Puisse l’accroc sans vergogne
S’étouffer de grâce comminatoire
Dans l’interdit de l’œil pour l’œil
Comme casser la brindille
En toute simplicité.

Puisse d’écume blanche
Ourler les lèvres de la clairière
Doux mystère du clapotis des vagues
Léchons bulbeux avançant en crabe
Sur l’estran des souvenances.


1607

Emmène-moi d’où je viens

Emmène-moi d’où je viens
Toi qui connais le chemin
Pour qu’un jour se souvienne
Qu’avant la nuit
Où tout a été décapité
L’Invisible, menjadi
Parmi les douleurs
À pleine brassée de filantes étoiles
Soit proche
De ce qui nous retourne.

Nos plaies
Nos appels
Entre le quai et le pont
Le photographe nous attendait
Clic-clac de nos membranes
De nos silences croisés
L’effarement s’est mué en une nécessité
Eclaboussant de vagues marines
Les accords mélodieux du transfiguré
De nos regards la nasse glorieuse.

Allant tout droit
Vers le mystère d’une brume anonyme
Gardant nos papillotes de lumière
À même l’unique brèche
Il se pourrait que le vent nous porte
Loin très loin de nos traces
Vers l’échauguette des remparts
À conter ce qui revient et ne s’en va plus
Palimpseste au noir fusain
Faisant surgir larmes séchées du jour inédit.

1606