Arsip Kategori: Tahun 2024

Le claustra

Psalmodier les lectures sacrées
S’effectuent en fond d’abîme
Où se soustraire aux empêchements
Afin de tomber sur le sujet
Un sujet sans dedans ni dehors.

La quête de ce qui fait l’intérieur de l’être
N’empêche pas de se montrer errant
En bord de rivière pure et lumineuse
Avec pour seule preuve de vie
L’indolence et l’indécence de l’absence.

Reste cette émotion en fond de gorge
La porte des granges ouvertes
L’accueil par l’averse dispensée
Au goutte à goutte des pensées tombant du toit
Les pieds au sec.

Ce qui m’afflige
Ce sont les raboteux sentiers de la mémoire
Trémolos de paille à tout vent éparpillés
Bien lourds à porter
Pour qui s’essaye à battre monnaie.

Ne mourrons pas après chaque échec
Le monde est grand la terre est grasse
Les fleurs de l’amandier s’envolent
Derrière le claustra
Où toute leçon est à prendre.

Au-dessus le ciel sans conscience ni inconscience
Au-dessous dans des chaussons ronds la frilosité
Et pour rendre encore plus tactile l’existence
Des baguettes d’encens
Entre les doigts gourds.

Avant que l’esprit se livre à l’illusion
Passons par la recognition
L’accueil des éons de l’enfance
En profondeur de ce qui n’a ni face ni dos
Ce dormant quand fenêtres absentes.

Dans un ciel bleuté
Rien d’autre que mon cœur
Avec pour lampion
La lune
Ensemble que jamais ne navre l’ombre proprette.

Certains jours
Je rassemble quelques morceaux de bois
Pour l’hiver tôt venu
Faire bûchettes dans le feu de l’âme
En l’instant inexistant du non-agir.

Danse des lucioles
Au fil de l’âge
Entre la pierre et le feu du foyer
Monte le crépitement de la flamme
Haute parure pour l’homme aux cheveux blancs.

S’ouvrir par les cinq sens
À la pointe de la plume
Comme emballer l’os dans de la peau
Occasionne vive lumière
En instance de l’envol.

Braver le qu’en-dira-t-on
Boire en chantant
Le ventre rempli
Sachons caler cette merveille
Dans l’anfractuosité du poème.

1430


Un matin de brume

Tension vers l’avant
Des lignes directrices
Dont l’humeur vagabonde
Fait cligner des yeux.

Près de la petite hutte
Par derrière les colonnes
J’ai plaqué les nuages du jour
Sur l’adret des maisons bourgeoises.

Tu avais mis ta chemise à trous
Et ton corps étendu sur la chaussée 
Comme un âne mort
Effritait mes sanglots.

Même les chatons ne revoient pas leur mère
Au gazouillis empoussiéré
Des siestes quotidiennes
Leurs yeux brillent comme cerise fraîche.

Point de plume bleue
Juste le vert et rouge des feux de circulation
Pour vous frôler noble damoiselle
Le cœur en émoi.

Rester coi
À séduire le froid des rails
Quand la dalle résonne
Sous la botte ferrée du grognard.

Tout fuit
Même la couleur des cheveux gris
Ma femme d’encre violette
Recouverte d’un trop de givre.

Kemudian, figé
Sous le trait d’un merle en colère
J’ai consulté ma montre
Mon trop de vent aux persiennes claquantes.

Je rentrais
Mes forces avaient fui
Je stoppais pour me retourner
Elle ne me reconnut pas.

Autrefois
Les soucis nous occupaient à la veillée
Et maintenant ils nous guérissent
Du mal d’avoir à vivre en automate.

Immense tristesse
Quand perdrons-nous
Le bruit du tram et sa directivité métallique
Sans discourir de la sorte.

Je ne peux être
À grand peine chétif et exigeant
Que le pas de deux
Sur le parquet craquant du salon.

1429

Pohon yang tidak pernah ditebang

Sur le chemin de la fontaine
Il y a cet arbre qu’on ne coupa jamais.

Et sa souche en prise sur le pas à venir
S’écarte en arrière du piétinement.

La ferrure des roues 
Lui a fait maintes blessures.

Les bêtises du passé
Il les oubliées.

Pour embellir le talus
Il s’est fondu dans la végétation rase.

Au mépris du vulgaire
Il a développé l’amour de la sainteté.

Une douce brise peut le rafraîchir
Pendant qu’il recueille la fiente de l’oiseau.

Ses lèvres s’écartent
Pour exposer le profond de ses entrailles.

Parfois au clair de lune
Grogne le sanglier à la trogne hirsute.

Il n’est ni fou ni sage
Juste le pas-savoir grand chose.

Quelques gouttes d’eau tombées du seau
Font scintiller ses lichens.

Pour qu’il sourit
Il suffit de s’asseoir dans sa corbeille

Parfois un couple s’arrête devant ses bras ouverts
Débordant du désir de s’unir.

Il préserve la vie
Lui le résilient de ce qui précède.
 
Il est en quête de vérité
Comme une bulle d’eau tombant sur l’herbe souple.

Il ne fait pas de bruit
Contraint de préserver ce qui est.

Quand il semble se débarrasser de la nuit
C’est que la rosée l’humecte de baisers.

Lui, l’irrévocable athlète
Il est le chantre de l’irréversibilité et de l’incommunicabilité.

Il est attendu
Et ne pèse pas sur la suite des idées.

Lui, aux sens aigus
Du passage au temps coulis de l’instant.

Lui dire à l’oreille dans les petites feuilles du haut 
Que l’origine est sujette aux transformations imprévues.

Toi, en pleine disponibilité
Toi, le mandala où s’affirment les racines de bien. 

1428

Seni pohon almond

Dia adalah cabang almond
Menggantung dari lubang kancing
Hanya kemarin
Daripada langkah juru minuman
Telah membuat lagu
Untuk alasan murni.

Pada ucapan pengkhotbah-precha
Kami mengeluarkan sepotong daging asap
Biasa saja dalam bahasa sehari-hari
Itulah peluang yang ditawarkan
Dan biarkan Seni si bongkahan yang cantik berdebat
Untuk nanti, lusa dan semua rutinitas.

Jangan tinggal di sana
Kita perlu membebani tikus kecil itu
Dengan kata palaver
Tas ransel untuk perjalanan
Dengan sangat ketat
Dan dalam suasana hati yang baik.

Untuk mengunci alam ke dalam suatu bentuk
Mengubah kedalaman misteri
Untuk terbuka terhadap karya estetika
Biarkan bahasa mandarin pulih
Seperti seekor tikus besar yang terkena dendam populer
Caranya angkat tangan dengan jari terbalik.

Lebih dari satu pelaut mengejar hal-hal sepele
Menangkap angin saat meninggalkan penyelaman 
Sedangkan merpati melewati jendela
Augury cara surgawi
Bahasa pertama manusia
Salib dan spanduk di tengah jalan.

Menyeberangi peziarah Compostela
Bulu berwarna biru dan merah menempel pada lebah
Burung cendrawasih memberitahuku
Menjadi hidup memberikan metamorfosis
Saat mengendarai awan
Bagpipe kabut, benar dan salah.

1427

Sri Chandra Swami meninggal

Berita itu keluar
Mengingat anak-anak berteriak di gang
Datang untuk memenuhi kebutuhan hidup dan mati
Peluang sederhana
Untuk menuduh 
Daripada kekuatan dan pusing 
Lakukan lebih buruk daripada menggantung
Di masa parodi kita.

Sri Chandra Swami sudah tidak ada lagi
Dan jiwanya ditugaskan ke Courmettes
Melawan tebing
Dengan langkah panjang bergabung
Dorong Keheningan
Dalam pengembaraan batinnya
Dengan senyuman dan hati terbuka
Di Jalan Tanpa Jalan Kembali.

Di tengah peluang yang ada
Ada kejelasan
Tuhan ditugaskan
Tidak ada apa-apa yang akan terjadi
Seperti menanam benih
Tidak takut pada waktu atau gangguan
Saat energi dari atas
Menawarkan kebebasan di bagian bawah.

Cakar yang disorot
Bahan dibungkus
Bentuk warna alam
Antara ketiadaan dan keabadian
Dia adalah perhiasan
Dimana ruang dipercantik dengan cahaya
Gabungkan sensasi sederhana yang tak terlukiskan
Untuk mengendarai rahmat keberadaan.

1426

Satu abad yang lalu

Bagaimana dalam kenangan
Belajarlah untuk bergerak
Jika arus membawamu pergi
Rumah tangga yang tersebar
Ayah jauh dari anak laki-lakinya.

Cobalah untuk menangkap di jaring
Beberapa mimpi
Dengan tangan kosong
Ditempatkan di lutut
Menandakan kebangkitan asal usul.   

Auguste Genestoux dan Léa Bizard menikah
Dengan anak-anak dan orang tua sebagai suite
Kabut gelap Perang Besar
Memaksakan rekomposisi keluarga
Untuk membangun rumah.

Perakitan piramida
Disegel untuk acara ini
Kecenderungan untuk ada
Dari pertemuan dua klan
Di peternakan orang yang lebih kaya.

Di semak perayaan yang membara
Menambahkannya akan menjadi hal yang wajar
Gulma kebebasan yang liar
Untuk memodelkan kehidupan sekali lagi berdengung
Meterai Kebangkitan Musim Semi.

Bunga bagus
Aroma ladang
Nenek moyang ini tunduk pada kru yang tinggi
Pelantun keabadian
Seiring berlalunya generasi.

1425

Jangan tertawa tentang hal itu

Ne pas en rire
Et si nous n’arrêtons pas de rire
Nos rires ne feront que tourner en rond
Jusqu’au blanc des justifications
Jusqu’à dépasser les soucis de ce monde.

La souche est là
Comme une vieille dame 
Qui aurait perdu sa chemise
Et qu’on ne pourrait jamais rattraper
Car trop sauvage et bien trop solitaire.

Quand aux fruits de la passion
Mettons-les comme provisions
Pour cet ours en hiver
Hibernant plus que de raison
Sur le palier de la maison.

Promise à la mort
Comme tous les vivants
Sereine et vêtue de plumes 
Par pleine lune
La vie vague est magie seulement.

Le tortillon égosillard
De notre langue
Simple et souvent vernaculaire
Épouse sans arrière pensée
Le florilège des mots de liberté.

Et quand vaque la mariée 
Au retour de l’été
Il est bien aise de découvrir la Perle
Cette précieuse chose innée
Au fond du corps choyé.

1424

L’enfant troglodyte

Suintements d’entre les côtes
Est apparu l’enfant du monde
Le bel enfant de l’œuf
Sujet des vastes plaines
Qu’il décida de visiter.

Tombèrent les fleurs
La poussière même fût grand océan
Ouvrant béante la porte du milieu
Décidé à vivre
Au carré d’as de la femme aimée.

Le partage était inégal
Les royaumes esquivaient la meute enragée
Agressives bestioles logées à l’enseigne de misère 
Faisant entendre l’arrachée
Des chairs sur les os de la décision.

Les mânes reçues le matin
Nourrissaient corbeaux et chouettes
Et l’Infini repu fermait les déserts
Alors que la petite troglodyte
Faisait son nid dans le sein d'une mère.

Et Dieu
De se départir
Des flèches et des pierres
Qui ne pouvaient l’atteindre
Dans le lieu élevé des illusions partagées.

Les vieillards rodaient
Caparaçonnés d’or
Aux beaux cheveux blancs
À broder le tout savoir
Sur les filles printanières.

1423

Et les femmes et les hommes

Et les femmes
À l’encontre des usages
Dames âgées
Jeunes nymphettes
Reprenaient en chœur la chanson de Blanche-Neige.

Et les hommes
Satrapes en queue de pie
Hommes très mûrs
Jeunes coquelets
À parader de nuit devant les bouges obscurs.

Le soleil se levait
Pour le poème 
Vous prendrez bien un bain d’orange
Avec petite fenêtre parcimonieuse
Pour imaginer un monde dépoussiéré.

Le troupeau a été mené
En vagues occipitales
Un savant de passage 
Ayant prononcé discours
Comme un gazouillis de fleurs d’été.

Sur les charbons ardents
Cervelles étendues à même la braise
Avons conquis le jour qui dérive
Jusqu’à toucher le fond
Du premier distique de l’élégante élégie.

Le riz s’est accumulé 
Les mûriers se sont accrochés aux murs
Les enfants ont ramassé leurs billes
Au loin mille ans de vie se découpaient
Devant le sourire de la géhenne.

1422

Kuarsa mawar dari batu untuk dikerjakan

Étrange lettre ratée
De la légende arthurienne
Il hoquetait du bec
Quelque chanson triste
En rupture des hautes sphères de la connaissance.

Se creuser un puits
Attendre que la mer fasse miroir
Sur l’écritoire des longues nuits
À force de frotter la roche
Convoque la pensée graduelle et subite.

Connaître la couleur de l’âme
À même des cauris que l’on lance
Rend l’aveugle-né apte au soucis premier
Du désir-attachement
Propre au bain matutinal.

Quel bonhomme aurait acquis pareille sagesse
Là, en pensée piratée
Au plus calme du détail oublié
Ces traces de pas d’oiseau sur le sable 
Pour inscrire l’instant ultime où le rideau tombe.

Rire avec la poésie
Au soleil de minuit
Loin des contraintes tonales
Rend le scribouillard à taille de guêpe 
Apte à saisir lune seulette.

Ne mêlons pas l’ondulation de l’écrit ancien
Avec la pure mélodie de l’instinct
Soufflons les ridules de l’eau jusqu’à la côte
Abordons l’œil ouvert du bon côté
Le quartz rose du roc à travailler.


1421